La cour de Babel

La cour de Babel

Un documentaire de Julie Bertucelli
France, 2014 – 1h29
Date de sortie 12 mars 2014

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Synopsis 

Ils sont Anglais, Sénégalais, Brésilien, Marocain, Chinois… Ils ont entre 11 et 15 ans, ils viennent d’arriver en France. Le temps d’une année, ils cohabitent dans la classe d’accueil d’un collège parisien. 24 élèves, 24 nationalités… Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie et de vivre ensemble, bouleversent nos idées reçues et nous font croire en l’avenir…

"Une classe d’accueil palpitante d’espoir et d’écorchures secrètes. Un film qui foudroie les préjugés. Une merveille." Studio Ciné Live.

A propos du film

La Cour de Babel est le premier documentaire de Julie Bertuccelli à sortir au cinéma. Présidente de la Scam depuis 2013, elle réalise habituellement des documentaires pour la télévision ("La fabrique des juges", "Un monde en fusion") et des longs-métrages de fiction (Depuis qu’Otar est parti, Grand prix de la Semaine de la Critique à Cannes et César du meilleur premier film, L’Arbre, avec Charlotte Gainsbourg).

C’est lors d’un festival de films scolaires où elle officiait en tant que jury que Julie Bertuccelli a rencontré Brigitte Cervoni, professeur de français au collège de la Grange aux Belles, dans le dixième arrondissement de Paris. Cette enseignante est en charge d’une classe d’accueil, autrement dit, une classe à destination d’élèves nouvellement arrivés en France mais qui ne parlent pas la langue. La réalisatrice confie avoir eu un coup de coeur pour la jeune femme et sa méthode d’enseignement : "Je voulais qu’elle soit dans le film, mais pas comme un des personnages du film. C’est venu petit à petit, au fur et à mesure que nous avancions dans le montage. Et j’aime bien le fait qu’on la voie de plus en plus, qu’elle devienne au fil du film « un personnage ». Elle n’en est pas le centre, mais l’armature. Elle devient un personnage parce que c’est elle qui fait vivre ensemble tout ce petit monde."

Pour les besoins de son documentaire, Julie Bertuccelli a filmé une année scolaire entière, se rendant en moyenne deux fois par jour dans cette classe d’accueil. La réalisatrice précise par ailleurs avoir filmé uniquement dans l’enceinte du collège, sans jamais s’immiscer dans l’intimité des familles : "Je voulais filmer une classe, comme un microcosme, et découvrir comment ces adolescents vivaient, parlaient, grandissaient ensemble. Ce qui se passe dans le cocon de cette petite communauté me semblait un révélateur suffisant de leurs personnalités et de leurs parcours."

En plus d’assurer la réalisation de La Cour de Babel, Julie Bertuccelli s’est chargée de l’image du documentaire, sans faire appel à un quelconque directeur de la photographie. Un double poste qu’elle endossait déjà dans ses précédentes réalisations : "On sait d’instinct ce qu’il faut filmer. Je pense que j’aurais du mal à donner des indications à un autre dans un contexte où je ne maîtrise pas les événements. Sur place, il faut être vigilant, aiguiser son regard. (…) Il y a des moments dont je suis très fière : être passée avec ma caméra sur un enfant à l’instant précis où il y avait une expression à saisir, un rire, une larme qui coule."

C’est le compositeur Olivier Daviaud qui signe la musique de La Cour de Babel. Il est célèbre pour avoir notamment composé les bandes-originales de Gainsbourg (Vie héroïque), Le Chat du Rabbin et plus récemment Jack et la mécanique du cœur.