Avec un César d’Honneur, son omniprésente voix dans Her et son retour en super-héroïne dans la suite de Captain America, Scarlett Johansson illumine notre printemps dans les salles. Retour sur une carrière déjà bien remplie alors que la séductrice n’a pas encore 30 ans.
1998 – la révélation :
l’Homme qui Murmurait à l’Oreille des Chevaux
Scarlett a commencé jeune, très jeune puisqu’à 10 ans elle apparaissait déjà dans l’Irrésistible North aux côté d’un certain Elijah Wood. Mais c’est à 14 ans qu’elle commence à être reconnue par la profession grâce au film de Robert Redford. Naturelle et touchante, sa carrière est lancée et elle ne retrouvera un rôle aussi proche de la nature que 13 ans plus tard dans Nouveau Départ.
2000 – l’indépendance :
Ghost World
En pleine adolescence, Scarlett n’a pas forcément envie de jouer dans des gros films et montre dès le début de sa carrière qu’elle peut être très à l’aise dans le cinéma indépendant, alternatif, avec cette adaptation du comics Ghost World aux côtés de Steve Buscemi. Un rôle de bonne copine dans un univers dépressif qui va lui coller à la peau pendant quelques rôles). Cette piste du cinéma indépendant, elle la poursuivra ensuite chez les frères Coen avec the Barber alors qu’elle explorera le côté geek et comics à nouveau quelques années plus tard
2003 – girl next door :
Lost in Translation
Après avoir remis en lumière Kirsten Dunst, Sofia Coppola révèle vraiment le naturel talent et spleen de Scarlett Johansson dans son Lost in Translation. Jeune femme sentimentalement et géographiquement perdue qui va retrouver un peu de confort avec l’amitié d’un Bill Murray parfait. Sa beauté naturelle commence à faire parler d’elle alors que ses choix de rôle et de réalisateurs commencent à s’affirmer, de même que sa réputation.
2005 – la muse :
Match Point
Scarlett a 21 ans et peut commencer à se lâcher. Ce sera dans le cinéma d’auteur (toujours) avec Woody Allen qu’elle commencera a avoir l’un de ses rôles les plus percutants. Parfaite en séductrice diabolique, elle sera à nouveau nommée au Golden Globes mais ce rôle est surtout l’occasion d’être enfin bien présente dans l’esprit du grand public (the Island de Michael Bay sortant au même moment y participera également, montrant d’ailleurs l’envie de l’actrice de diversifier) et surtout de développer une image de sex symbol. En tournant ensuite 2 autres films avec le New-Yorkais (Scoop et Vicky Christina Barcelona), elle devient sa muse et affirme donc son amour pour les auteurs.
2006 – la femme fatale :
le Dahlia Noir
C’est avec l’un des réalisateurs les plus obsédés par les femmes fatales qu’elle va affirmer ce statut de sex symbol. Dans le Dahlia Noir de Brian De Palma, elle adopte un look glamour qu’elle quittera peu mais surtout, même si le film n’est pas le plus réussi de son auteur, Scarlett Johansson s’y montre parfaitement séductrice et fatale. Une fois qu’elle a travaillé avec De Palma, il ne sera donc pas étonnant de la retrouver dans le petit biopic Hitchock, ce qui peut nous mettre sur la piste de ses influences artistiques.
2010-12-14 – la geek Veuve Noire :
Iron Man 2, Avengers, Captain America 2
Après avoir acquis sont statut de femme fatale, Scarlett multiplie les rôles divers. Comédie romantique avec Baby Sitter (dans lequel elle retrouve Chris Evans alors qu’ils avaient déjà joué ensemble dans the Perfect Score) ou historique avec Deux Soeurs pour un Roi (aux côté de Natalie Portman). Mais elle s’essaie aussi au comics décalé avec l’adaptation de the Spirit. Mais c’est en faisant de l’exercice pour endosser la combinaison de la Veuve Noire dans Iron Man 2 qu’elle explose le geekomètre et montre bien qu’elle peut apprécier aussi bien les films d’auteurs que les blockbusters mais toujours avec des rôles de femmes fortes, sexy et manipulatrices. Un rôle qu’elle retrouvera ensuite dans Avengers et dans le second volet de Captain America (encore aux côtés de Chris Evans). Vivement qu’on puisse la voir oeuvrer en solo dans un film entier consacré à la Veuve Noire.
2014 – le fantasme :
Her
Après avoir incarné de nombreux types de rôles de séductrices (y compris en mode vulgaire dans le Don Jon de Joseph Gordon-Levitt) et alors qu’on pensait qu’elle ne pouvait plus vraiment nous surprendre, c’est un rôle dans lequel on ne la voit pas qui va nous marquer, celui de la simple voix de Samantha, simple ordinateur qui s’immisce dans la vie de Joaquin Phoenix dans Her de Spike Jonze (un retour au cinéma d’auteur indépendant donc). Aussi amicale que séductrice, l’actrice fait passer de nombreuses émotions à travers sa voix si caractéristique (ce n’est pas pour rien que la chanson est sa seconde passion avec deux albums à son actif). Un rôle sensible et émouvant qui lui a valu un prix d’interprétation au festival de Rome ! Avec sa simple voix et prochainement son rôle d’alien prédatrice dans Under the Skin, elle atteint maintenant le fantasme que l’on n’a plus le droit de toucher mais jusqu’à quand continuera-t-elle donc de séduire ?