« 2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu’il est sur la planète Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s’efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientôt s’apercevoir que son rêve était artificiel et que sa femme est une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental. Il se souvient d’un séjour réel sur Mars, à l’époque où il était l’agent le plus redouté du cruel Coohagen. Il décide de s’envoler sur Mars à la recherche de son énigmatique passé. »
Les rêves, on en fait tous, parfois on y passe de très bons moments, on aimerait pouvoir les refaire ou avoir plus de contrôle dessus. Dans d’autres cas, on les appelle des cauchemars et là ça change de tournure.
Quelques années après le mythique Robocop, le réalisateur Américain Paul Verhoeven nous amène une seconde fois dans un monde futuriste. Cette fois-ci l’on est en 2048, année où les voyages spatiaux sont aussi simples qu’un trajet en avion de nos jours. Mars, Saturne ou encore une croisière interplanétaire, de nombreuses destinations sont disponibles ! Alors qu’attendez-vous ? On y fait un tour ?
Total Recall nous parle de la vie banale de Doug Quaid, ouvrier de chantier incarné par Arnold Schwarzenegger qui, chaque nuit, rêve de la belle Melina à ses cotées sur la planète Mars. Qui est-elle ? Doug n’est jamais allé sur Mars mais une chose est sûre, il veut en savoir plus sur ce rêve et sur cette Melina qui le hante. Le réalisateur nous joue la carte du mystère d’entrée de jeu et c’est plutôt réussi. Cette ambiance nous place confortablement dans notre fauteuil et nous donne envie de découvrir la suite ! C’est là qu’entre en scène la très belle Sharon Stone, interprétant Lori, la femme de Doug Quaid.
Le joli sourire de Lori, la femme de Doug Quaid.
Doug souhaite aller sur Mars, mais ce voyage n’enchante guère Lori, qui essaie de lui changer les idées. Souhaitez-vous dans vos rêves d’aller sur Mars ? Telle est la proposition de la compagnie Rekall. Choisissez votre rêve et nous vous plongeons à l’intérieur ! Paul Verhoeven nous amène l’impossible, pouvoir vivre à travers un rêve que l’on choisi. Saturne, Mars, devenir play-boy ou bien milliardaire, et pourquoi pas agent secret ? Il ne vous reste plus qu’à choisir, pour la somme de 300 malheureux crédits bien sûr. À ce moment, on se prend au jeu. Le spectateur vit à travers le personnage principal puisqu’il faut avouer que devenir agent secret nous promet de vivre de grandes aventures et le tout sans risquer notre vie puisque nous serions dans un rêve. Doug tente donc ça chance et pourquoi pas !
Qui voulez-vous devenir ? Il ne reste plus qu’à choisir.
Un rêve ? Pas si sur quand tout tourne de travers et que vos proches se retournent contre vous. Vos amis, et même votre femme, qui n’étaient depuis le début que des espions. Un véritable retournement de situation se met en place après les 20 premières minutes et le rythme s’accélère. Combat, courses poursuites, fusillades, Doug Quaid se découvre de nouvelles compétences à l’époque inexistante. Autant vous prévenir que les armes à feu de l’an 2048 vous amoche salement avec un joli trou ensanglanté dans la poitrine. Oui, vous avez à faire à un film assez violent et les plans rapprochés vous amène vraiment au cœur de l’action. Paul Verhoeven n’a pas lésiné sur les poches d’hémoglobine et les effets spéciaux restent jusque-là assez propres et correctement réalisés. Le film est agréablement suivi d’une piste sonore, très entraînante signée Jerry Goldsmith, renforçant les scènes où l’action est très présente.
Doug se demande si Rekall ne pourrait pas satisfaire son rêve.
//Paul Verhoeven a multiplié par 5 son budget par rapport à son dernier film, Robocop.
65 000 000$ pour « Total Recall » contre 13 000 000$ pour « Rococop».
Que se passe-t-il que me veulent ces personnes qui cherchent à me tuer ? Il est temps d’aller sur Mars pour aller découvrir ce qu’il s’y trame. Qui est Doug Quaid ? Sommes-nous dans un rêve ? Toutes ces questions que l’on se pose avec le personnage principal représentent le fil conducteur du film et le mystère est maintenu tout le long du film. C’est seulement au fur et à mesure de l’avancement du film que l’on découvre des bribes de vie de notre personnage et les réponses à nos questions.
Visuellement le film est beau, tout simplement. De véritables décors ont été créés pour restituer le mieux possible l’ambiance rocheuse de Mars. Paul Verhoeven nous livre sa vision de Mars avec des couleurs assez ternes. Il ne faut pas oublier que Mars est exploité en partie pour l’extraction de minerais et que les personnes qui y travaillent sont exploitées, les entraînant à se rebeller. On comprend donc la palette de couleur assez sombre utilisée par le réalisateur.
//Exploiter des ouvriers dans les mines de turbinium pendant que d’autres ont la vie tranquille dans des bureaux climatisés. C’est ce côté consommation en masse que les scénaristes ont cherché à dénoncer.
On surnomme Mars « la planète rouge », il faut dire que c’est plutôt respecté.
Et l’an 2048 ? On s’y croit ? Eh bien oui, là encore le travail est propre, on retrouve une multitude de petits détails reflétant un monde futuriste. De la télévision géante, aux fenêtres virtuelles en passant par l’équipement informatisé sans oublier les voitures taxis piloté par des automates. Tout y est, et l’ensemble est très harmonieux. Chaque bâtiment à son style, son ambiance, son mobilier. On ne retrouve rien d’une vie des années 90 – date de sortie du film -, le spectateur s’évade littéralement de son quotidien.
S’il y a quelque chose à redire sur le film c’est certains effets spéciaux qui commencent à prendre un coup de vieux, mais 24 ans après, cela peut se comprendre.
Vous l’aurez donc compris, Total Recall est une très belle œuvre cinématographique. Les scénaristes ont parfaitement su nous tenir en haleine durant la totalité du long-métrage grâce à une histoire énigmatique, évolutive et où les réponses apportées sont constamment remises en cause. L’action est correctement dosée et l’ambiance futuriste vous fera voyager dans la peau d’un agent secret jusqu’à la planète Mars. De la véritable science-fiction. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le regarder, foncez !
On prend place sur le fauteuil et bon voyage.