Culte du dimanche : Toy Story 2

Par Fredp @FredMyscreens

Ce dimanche on ressort les jouets et on s’amuse avec toute la clique de Woody et Buzz grâce au Toy Story 2 de Pixar !

En 1995, les studios Pixar ont révolutionné le cinéma d’animation avec le succès à la fois technique,  public et critique de Toy Story. Évidemment, ils n’allaient pas en rester là et une suite sera rapidement mise en chantier alors que Pixar travaillait déjà sur son second film, 1001 Pattes qui sortira en 1998. Tout juste 1 an après sort alors Toy Story 2, toujours dirigé par John Lasseter (et co-réalisé avec Lee Unkrich qui se retrouvera seul 10 ans plus tard sur Toy Story 3). Le réalisateur travaille alors le scénario avec les futurs grands réalisateurs du studio que sont Andrew Stanton (le Monde de Némo, Wall-E) et Pete Docter (Monstres & Cie, Là-Haut) et emmène nos héros vers une nouvelle dimension.

Car si le premier film mettait en place le principe de jouets vivants et leur mission d’émerveillement pour les enfants tout en introduisant un duo de rivaux devenant amis particulièrement attachant (Woody et Buzz) avec une galerie de personnages secondaires bien sentis, ce second volet va plus loin dans la représentation du jouet. Tout commence simplement en inversant les rôles puisque cette fois c’est Woody qui sera subtilisé à son Andy par autre humain et c’est Buzz qui ira le secourir.

Mais quand nous découvrons que le voleur est un vendeur et collectionneur de jouets, alors le récit atteint une toute autre dimension et va forcément parler aux adultes un peu geek. Par ce personnage, on découvre alors tout le passé de Woody et de nouveaux personnages secondaires auxquels on va vite s’attacher comme Jessie la cow-girl et le cheval pile-poil. Mais on va aussi parler du fait de devenir un jouet de collection oubliant alors son but premier, celui d’amuser les enfants. Un vrai retour à la valeur initiale du jouet qui fait réfléchir sur ce que l’on doit en faire (un message de transmission qui trouvera d’ailleurs son magnifique aboutissement dans le 3e film).

D’un autre côté, le film explore aussi l’univers de Buzz dès l’introduction, prétexte surtout à une pléthore de références bien écrites à Star Wars. Le parcours de l’astronaute et de ses amis pour aller secourir Buzz alors qu’ils doivent aussi faire face à la menace de Zurg sorti de sa boite, est un vrai parcours du combattant qui donne au film un aspect « aventure»  (alors que l’histoire de Woody sera la caution émotion) bourré de clins d’œils (Star Wars donc mais aussi Jurassic Park, Indiana Jones ou encore James Bond) et de touches d’humour (le quiproquo avec l’autre Buzz, l’apparition tant attendue de Barbie, les réflexions de Rex et Monsieur Papate).

Dosant très habilement les niveaux de lecture pour les enfants et les adultes tout en jouant autant sur l’émotion avec des personnages attachants et les instants de fou-rire, Toy Story 2 est donc une nouvelle réussite pour Pixar et montre même que si le studio veut faire des suites, c’est pour raconter quelque chose et pour faire vivre ses personnages (en plus de perfectionner encore sa technique). Et le public ne s’y est pas trompé puisque c’est un nouveau triomphe qui a attendu Woody et Buzz dans les salles de cinéma et provoqué une longue attente pour les retrouver dans un 3e volet tout aussi réussi alors que tous les personnages sont véritablement entrés dans la culture populaire.