De : Sam Raimi.
Avec : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Willem Dafoe, J.K. Simmons, Rosemary Harris, Cliff Robertson, Bruce Campbell, Randy Savage, Joe Manganiello, Stanley Anderson, Ted Raimi, Bill Nunn...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 01.
Date de sortie : 12 juin 2002.
Synopsis : Orphelin, Peter Parker est élevé par sa tante May et son oncle Ben dans le quartier Queens de New York. Tout en poursuivant ses études à l'université, il trouve un emploi de photographe au journal Daily Bugle. Il partage son appartement avec Harry Osborn, son meilleur ami, et rêve de séduire la belle Mary Jane.
Cependant, après avoir été mordu par une araignée génétiquement modifiée, Peter voit son agilité et sa force s'accroître et se découvre des pouvoirs surnaturels. Devenu Spider-Man, il décide d'utiliser ses nouvelles capacités au service du bien.
Au même moment, le père de Harry, le richissime industriel Norman Osborn, est victime d'un accident chimique qui a démesurément augmenté ses facultés intellectuelles et sa force, mais l'a rendu fou. Il est devenu le Bouffon Vert, une créature démoniaque qui menace la ville. Entre lui et Spider-Man, une lutte sans merci s'engage.
Bande annonce française
"Oh Peter, ce sont là les années où un gamin commence à se transformer en l’homme qu’il sera pour le reste de sa vie. Faut pas te transformer en n’importe qui. Ce type, ce Flash Thompson, a probablement mérité ce qu’il lui est arrivé, mais le fait que tu sois capable de le battre, ne te donne pas le droit de le faire. Ne l’oublie pas : un grand pouvoir implique de grande responsabilité."
A l'occasion de la sortie prochainement d'une nouvelle aventure de l'homme araignée, j'avais envie de me refaire la première trilogie de Sam Raimi. En gardant de très bons souvenirs (j'ai du voir ce film quatre fois en salles à l'époque), c'est donc avec un certain plaisir que je me suis mis à mettre mon blu-ray dans le lecteur et me faire une piqûre d'araignée de rappel.
Et bien que j'ai déjà vu ce long métrage une multitude de fois, j'aime toujours autant le spectacle que l'on me propose. Je ne vais pas m'amuser à comparé avec le comics d'origine (je lis pas de comics par manque de temps et de budget), de toute façon chaque super héros à sa propre mythologie qui à souvent été ré-écrite mais j'ai vraiment beaucoup ce scénario de David Koepp et James Vanderbilt. Durant tout le film on sens l'intérêt qui est porté à ce personnage et cette volonté de ne pas négligé Peter Parker au détriment de Spider-man.
C'est d'ailleurs là une grande force du film. En effet, au lieu de nous en mettre plein la vue très rapidement, le film prends le pari de prendre son temps. Et c'est un pari plutôt payant. En s'intéressant à la psychologie de Peter Parker, à ce qui l'a conduit à devenir ce héros, les erreurs qu'il à pu commettre, on est invité à vraiment s'identifié à lui. Sa tenue reste un simple costume, Spider-man ne prends jamais le dessus sur Peter Parker et je trouve ça très intelligent. Cette façon de nous présenter ce personnage le rend vraiment encore plus attachant, encore plus sympathique et donne aussi une certaine crédibilité à ce récit.
Ce premier volet nous permet vraiment de voir la naissance d'un héros. Dès qu'il se fait piquer il n'est pas Spidey mais il le devient petit à petit. Prenant son pouvoir avec légèreté, il en comprends sa force qu'au fil de son apprentissage. Un apprentissage qu'il mène en parallèle avec sa vie d'adolescent. Car si le film nous touche et que l'on s'identifie, c'est aussi et avant tout parce qu'avant d'être un héros, Peter Parker est surtout un adolescent. Le passage à l'âge adulte ne se fait pas sans fracas et là encore, il est très intéressant je troue d'avoir bien montré ce côté imparfait de Peter Parker. Mal être intérieur, difficulté à dire ses sentiments, incompréhensions familiales, la perte de proches, la dur vie du lycée, les difficultés à s'inséré dans la vie active etc etc...
J'ai vraiment apprécié qu'avant de nous le dépeindre comme un héros, qu'on nous le montre comme quelqu'un de normal au final. Certes l'apprentissage peut apparaître rébarbatif à ceux qui sont en mal d'action (une action pourtant présente et bien dosé) mais le traitement est vraiment bon je trouve et cela ne m'étonne ainsi pas que cette première aventure est vraiment donné un coup de peps aux films de super héros au cinéma. Sans avoir lu les comics, j'ai quand même feuilleté quelques uns et en tout cas il me semble que dans l'esprit, le film est tout à fait respectueux de son support d'origine, l'ambiance y est bien retranscrite et le héros fidèle à l'image que je pouvais en avoir. En bonus, il y à par moment un petit humour léger qui n'est pas pour me déplaire.
Le point fort de ce film, c'est aussi sa distribution. Pour incarner la plupart de ses personnages mythiques qui font partie maintenant de la culture populaire, il fallait des acteurs capable de s'imprégner de l'esprit de leurs personnages. Au delà d'une quelconque ressemblance physique (les costumes font beaucoup le boulot), il fallait des comédiens capables d'incarner à l'écran ses personnages sans les dénaturer et sans non plus les rendre ridicule, la transposition du comic à l'écran pouvant être parfois difficile. Et sur ce point, encore plus avec le recul (et encore plus en ayant vu le premier volet du reboot de Marc Webb), je trouve le choix du casting excellent et judicieux.
A commencer par Tobey Maguire que je trouve vraiment parfait en Peter Parker, le fameux Spider-man. A travers son regard et sa gestuelle, je trouve qu'on ressens bien le côté garçon paumé et maladroit de son personnage. C'est aussi pour ça que je trouve qu'il est facile de s'identifié à lui. Il existe en tout cas très bien à l'écran sans jamais trop en faire. A l'exception de la scène où il apparait dans sa chambre plus musclé et qui ne lui va pas trop bien à mes yeux, pour le reste j'ai beaucoup apprécié sa retenue dans son interprétation. Il fait exister son rôle sans devoir trop en faire, il incarne bien un adolescent comme tout le monde et dans le ressenti final sur l'empathie qu'on peut avoir avec son rôle, ça marche très bien je trouve.
A ses côtés, j'ai bien aimé aussi Kirsten Dunst. Dans la peau de Mary Jane Watson, je l'ai vraiment trouvé convaincante. Pas forcément à l'aise lorsque l'on joue avec le côté superficiel de son personnage, j'ai trouvé qu'elle donnait une meilleure interprétation lorsqu'elle apparaissait plus classique. C'est aussi pour ça que je trouve que l'alchimie fonctionne bien avec Tobey Maguire et son rôle. Bon bien sûr c'est l'éternelle jeune fille en détresse qu'il faudra sauver mais l'actrice réussit cependant à exister au delà de la simple belle plante je trouve et en devient même par moment assez touchante.
William Dafoe en Norman Osborn est lui aussi excellent. Il fait un très bon sadique que l'on va aimer détester. Très à l'aise dans la peau de ce père tyrannique et du Bouffon Vert, l'acteur joue très bien le dédoublement de personnalité. Là encore, c'était pas simple pour autant car on aurait pu avoir un résultat plus risible mais dans son interprétation, l'acteur fait bien le job. Très charismatique, j'ai en tout cas beaucoup aimé la complexité de son personnage et le traitement de son aliénation. On ressens bien les deux caractères de son personnage, c'est aussi pour ça que malgré ses nombreux défauts, on est quand même un peu touché par ce qui lui arrive.
Sans doute un poil en dessous, j'ai moins apprécié James Franco. Faut dire que dans ce volet, son personnage de Harry Osborn est un peu en retrait. Il n'est pas inutile mais il n'as pas non plus une très grande importance je trouve (elle viendra dans les autres aventures). Au delà de ça, l'acteur est assez léger aussi. Ça colle bien avec son personnage, on ne lui en demande pas plus et commence vraiment à devenir consistant vers la fin. D'ailleurs, la fin ouverte nous montre à quel point son personnage va prendre par la suite un autre chemin et devenir plus intéressant.
Parmi le reste de la distribution, j'ai adoré J.K. Simmons en J. Jonah Jameson. Il cabotine à fond, joue avec tous les excès de son personnage mais ça reste très jouissif au point que j'aurais même aimé le voir un peu plus dans ses délires. Le couple Cliff Robertson et Rosemary Harris, respectivement l'oncle Ben Parker et la tante May, fonctionne très bien aussi. Le couple joue un peu sur les clichés mais les comédiens ont su rendre ses parents adoptifs de Peter Parker très attachant. On à aussi le droit à quelques apparitions que j'ai trouvé plutôt plaisante comme Bruce Campbell (fidèle acolyte de Sam Raimi depuis "Evil dead") en présentateur de catch, Ted Raimi en Hoffman ou encore Sam Raimi lui même que l'on peut entrapercevoir dans une foule. Le créateur du comics d'origine Stan Lee, la chanteuse Macy Gray (dans son propre rôle), Lucy Lawless ("Xéna, la guerrière" en punk au micro trottoir) ou encore le catcheur Randy Savage font eux aussi des petites apparitions sympathique.
La mise en scène de Sam Raimi est vraiment parfaite également. Sous ses allures de divertissement, le cinéaste déploie une multitude de bonnes idées pour donner vie à Spider-man. Sa réalisation très aérienne avec ses divers angles qui exploite le récit sous tous les angles colle parfaitement avec le sujet à tel point que par moment on à la sensation de s'envoler et d'être au coeur de l'action avec Spidey le tout avec une extrême fluidité. Pourtant, le film prends vraiment son temps et le montage peut recéler un manque de rythme pour certain mais ça reste vraiment très agréable à suivre je trouve et encore de nos jours, je suis surpris de voir la multitude de plans qui continue de me marquer.
Il y à bien sûr les scènes où Spidey s'envole mais celle de la création du costume que Peter Parker dessine, l’escalade contre un mur, la scène où Flash essaie d'attaquer par derrière au lycée Peter Parker, le combat dans l'immeuble en feu où la scène sous la pluie pour sauver Mary Jane pour ne citer que ses exemples sont autant de passages mémorables et d'une très grande réussite. En l'ayant revu récemment, j'ai vraiment été agréablement surpris de voir qu'au delà de leur esthétisme, ses plans m'ait autant marqué et que je les admire toujours autant des plus simples au plus travaillés.
Visuellement, le film commence quand même à prendre un petit coup. Certaines incrustations qui ne m'avait pas marqué à l'époque commence un peu à me sauter aux yeux et devant tant d'effets tape à l’œil de nos jours dans le genre, celui ci apparaît presque calme et minimaliste dans son côté sensationnel cependant, l'ensemble se bonifie plutôt bien. J'ai vraiment pris du plaisir à le revoir, je suis rentré de nouveau dans ce spectacle et même dans les effets spéciaux, j'ai quand même aimé ce que je pouvais voir. Il y à aussi un très gros travail qui à été fait sur la photographie que je trouve très belle ainsi que que sur la lumière chaleureuse qui apporte un peu une dimension bande dessinée au film en jouant bien sur les couleurs.
J'ai beaucoup aimé aussi le travail fait sur les costumes à commencer justement par celui de Spider-man. A l'image de son héros, celui ci évolue très bien. Maladroit d'abord, la transition avec le costume final apparait ainsi peut être un brin trop brutal mais j'ai bien apprécié le fait qu'on prenne là encore son temps pour nous montrer le héros comme on le connait. Celui du Bouffon Vert aussi est efficace même si avec le recul je pense qu'on aurait peut être pu travailler d'avantage les détails. Maintenant, ce côté assez carré, froid et métallique va bien avec l'aspect militaire de ses origines.
Les maquillages sont eux aussi très bons mais surtout l'exploitation des décors est très juste. On parcours New-York de façon excellente en donnant bien vie à cette ville, en lui donnant tout son aspect cinématographique. Bien sûr ça reste classique, c'est parfois un peu trop propre même dans les ruelles mais j'ai beaucoup aimé cette vision de la ville qui semble elle aussi être sorti du comics. Quant à la bande originale composée par Danny Elfman, elle s’intègre bien au long métrage avec un thème phare qui correspond tout à fait à l'ambiance et à l'univers souhaité. Par moment, on reconnaît bien la patte du compositeur en tout cas je trouve. De plus, j'ai aussi un petit coup de cœur pour la chanson "Hero" interprété par Chad Kroeger et Josey Scott lors du générique de fin.
Pour résumer, c'est toujours un plaisir pour moi que de voir "Spider-man". Ce premier volet prends vraiment son temps pour s'installer, on sens bien ce long métrage comme la première manche d'une partie, mais en n'oubliant pas la psychologie de Peter Parker, Sam Raimi nous offre la naissance intéressante d'un héros auquel on peut très facilement s'identifier. Divertissement très honnête qui nous offre aussi un peu d'action et d'humour avec une mise en scène sublime, ce long métrage à marqué un bon tournant dans l'univers des super-héros au cinéma et je comprends aisément pourquoi. Se bonifiant avec le temps, je prends même encore plus de plaisir à le revoir maintenant sans jamais me lasser.
Liens divers :
Avec : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Willem Dafoe, J.K. Simmons, Rosemary Harris, Cliff Robertson, Bruce Campbell, Randy Savage, Joe Manganiello, Stanley Anderson, Ted Raimi, Bill Nunn...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 01.
Date de sortie : 12 juin 2002.
Synopsis : Orphelin, Peter Parker est élevé par sa tante May et son oncle Ben dans le quartier Queens de New York. Tout en poursuivant ses études à l'université, il trouve un emploi de photographe au journal Daily Bugle. Il partage son appartement avec Harry Osborn, son meilleur ami, et rêve de séduire la belle Mary Jane.
Cependant, après avoir été mordu par une araignée génétiquement modifiée, Peter voit son agilité et sa force s'accroître et se découvre des pouvoirs surnaturels. Devenu Spider-Man, il décide d'utiliser ses nouvelles capacités au service du bien.
Au même moment, le père de Harry, le richissime industriel Norman Osborn, est victime d'un accident chimique qui a démesurément augmenté ses facultés intellectuelles et sa force, mais l'a rendu fou. Il est devenu le Bouffon Vert, une créature démoniaque qui menace la ville. Entre lui et Spider-Man, une lutte sans merci s'engage.
Bande annonce française
"Oh Peter, ce sont là les années où un gamin commence à se transformer en l’homme qu’il sera pour le reste de sa vie. Faut pas te transformer en n’importe qui. Ce type, ce Flash Thompson, a probablement mérité ce qu’il lui est arrivé, mais le fait que tu sois capable de le battre, ne te donne pas le droit de le faire. Ne l’oublie pas : un grand pouvoir implique de grande responsabilité."
A l'occasion de la sortie prochainement d'une nouvelle aventure de l'homme araignée, j'avais envie de me refaire la première trilogie de Sam Raimi. En gardant de très bons souvenirs (j'ai du voir ce film quatre fois en salles à l'époque), c'est donc avec un certain plaisir que je me suis mis à mettre mon blu-ray dans le lecteur et me faire une piqûre d'araignée de rappel.
Et bien que j'ai déjà vu ce long métrage une multitude de fois, j'aime toujours autant le spectacle que l'on me propose. Je ne vais pas m'amuser à comparé avec le comics d'origine (je lis pas de comics par manque de temps et de budget), de toute façon chaque super héros à sa propre mythologie qui à souvent été ré-écrite mais j'ai vraiment beaucoup ce scénario de David Koepp et James Vanderbilt. Durant tout le film on sens l'intérêt qui est porté à ce personnage et cette volonté de ne pas négligé Peter Parker au détriment de Spider-man.
C'est d'ailleurs là une grande force du film. En effet, au lieu de nous en mettre plein la vue très rapidement, le film prends le pari de prendre son temps. Et c'est un pari plutôt payant. En s'intéressant à la psychologie de Peter Parker, à ce qui l'a conduit à devenir ce héros, les erreurs qu'il à pu commettre, on est invité à vraiment s'identifié à lui. Sa tenue reste un simple costume, Spider-man ne prends jamais le dessus sur Peter Parker et je trouve ça très intelligent. Cette façon de nous présenter ce personnage le rend vraiment encore plus attachant, encore plus sympathique et donne aussi une certaine crédibilité à ce récit.
Ce premier volet nous permet vraiment de voir la naissance d'un héros. Dès qu'il se fait piquer il n'est pas Spidey mais il le devient petit à petit. Prenant son pouvoir avec légèreté, il en comprends sa force qu'au fil de son apprentissage. Un apprentissage qu'il mène en parallèle avec sa vie d'adolescent. Car si le film nous touche et que l'on s'identifie, c'est aussi et avant tout parce qu'avant d'être un héros, Peter Parker est surtout un adolescent. Le passage à l'âge adulte ne se fait pas sans fracas et là encore, il est très intéressant je troue d'avoir bien montré ce côté imparfait de Peter Parker. Mal être intérieur, difficulté à dire ses sentiments, incompréhensions familiales, la perte de proches, la dur vie du lycée, les difficultés à s'inséré dans la vie active etc etc...
J'ai vraiment apprécié qu'avant de nous le dépeindre comme un héros, qu'on nous le montre comme quelqu'un de normal au final. Certes l'apprentissage peut apparaître rébarbatif à ceux qui sont en mal d'action (une action pourtant présente et bien dosé) mais le traitement est vraiment bon je trouve et cela ne m'étonne ainsi pas que cette première aventure est vraiment donné un coup de peps aux films de super héros au cinéma. Sans avoir lu les comics, j'ai quand même feuilleté quelques uns et en tout cas il me semble que dans l'esprit, le film est tout à fait respectueux de son support d'origine, l'ambiance y est bien retranscrite et le héros fidèle à l'image que je pouvais en avoir. En bonus, il y à par moment un petit humour léger qui n'est pas pour me déplaire.
Le point fort de ce film, c'est aussi sa distribution. Pour incarner la plupart de ses personnages mythiques qui font partie maintenant de la culture populaire, il fallait des acteurs capable de s'imprégner de l'esprit de leurs personnages. Au delà d'une quelconque ressemblance physique (les costumes font beaucoup le boulot), il fallait des comédiens capables d'incarner à l'écran ses personnages sans les dénaturer et sans non plus les rendre ridicule, la transposition du comic à l'écran pouvant être parfois difficile. Et sur ce point, encore plus avec le recul (et encore plus en ayant vu le premier volet du reboot de Marc Webb), je trouve le choix du casting excellent et judicieux.
A commencer par Tobey Maguire que je trouve vraiment parfait en Peter Parker, le fameux Spider-man. A travers son regard et sa gestuelle, je trouve qu'on ressens bien le côté garçon paumé et maladroit de son personnage. C'est aussi pour ça que je trouve qu'il est facile de s'identifié à lui. Il existe en tout cas très bien à l'écran sans jamais trop en faire. A l'exception de la scène où il apparait dans sa chambre plus musclé et qui ne lui va pas trop bien à mes yeux, pour le reste j'ai beaucoup apprécié sa retenue dans son interprétation. Il fait exister son rôle sans devoir trop en faire, il incarne bien un adolescent comme tout le monde et dans le ressenti final sur l'empathie qu'on peut avoir avec son rôle, ça marche très bien je trouve.
A ses côtés, j'ai bien aimé aussi Kirsten Dunst. Dans la peau de Mary Jane Watson, je l'ai vraiment trouvé convaincante. Pas forcément à l'aise lorsque l'on joue avec le côté superficiel de son personnage, j'ai trouvé qu'elle donnait une meilleure interprétation lorsqu'elle apparaissait plus classique. C'est aussi pour ça que je trouve que l'alchimie fonctionne bien avec Tobey Maguire et son rôle. Bon bien sûr c'est l'éternelle jeune fille en détresse qu'il faudra sauver mais l'actrice réussit cependant à exister au delà de la simple belle plante je trouve et en devient même par moment assez touchante.
William Dafoe en Norman Osborn est lui aussi excellent. Il fait un très bon sadique que l'on va aimer détester. Très à l'aise dans la peau de ce père tyrannique et du Bouffon Vert, l'acteur joue très bien le dédoublement de personnalité. Là encore, c'était pas simple pour autant car on aurait pu avoir un résultat plus risible mais dans son interprétation, l'acteur fait bien le job. Très charismatique, j'ai en tout cas beaucoup aimé la complexité de son personnage et le traitement de son aliénation. On ressens bien les deux caractères de son personnage, c'est aussi pour ça que malgré ses nombreux défauts, on est quand même un peu touché par ce qui lui arrive.
Sans doute un poil en dessous, j'ai moins apprécié James Franco. Faut dire que dans ce volet, son personnage de Harry Osborn est un peu en retrait. Il n'est pas inutile mais il n'as pas non plus une très grande importance je trouve (elle viendra dans les autres aventures). Au delà de ça, l'acteur est assez léger aussi. Ça colle bien avec son personnage, on ne lui en demande pas plus et commence vraiment à devenir consistant vers la fin. D'ailleurs, la fin ouverte nous montre à quel point son personnage va prendre par la suite un autre chemin et devenir plus intéressant.
Parmi le reste de la distribution, j'ai adoré J.K. Simmons en J. Jonah Jameson. Il cabotine à fond, joue avec tous les excès de son personnage mais ça reste très jouissif au point que j'aurais même aimé le voir un peu plus dans ses délires. Le couple Cliff Robertson et Rosemary Harris, respectivement l'oncle Ben Parker et la tante May, fonctionne très bien aussi. Le couple joue un peu sur les clichés mais les comédiens ont su rendre ses parents adoptifs de Peter Parker très attachant. On à aussi le droit à quelques apparitions que j'ai trouvé plutôt plaisante comme Bruce Campbell (fidèle acolyte de Sam Raimi depuis "Evil dead") en présentateur de catch, Ted Raimi en Hoffman ou encore Sam Raimi lui même que l'on peut entrapercevoir dans une foule. Le créateur du comics d'origine Stan Lee, la chanteuse Macy Gray (dans son propre rôle), Lucy Lawless ("Xéna, la guerrière" en punk au micro trottoir) ou encore le catcheur Randy Savage font eux aussi des petites apparitions sympathique.
La mise en scène de Sam Raimi est vraiment parfaite également. Sous ses allures de divertissement, le cinéaste déploie une multitude de bonnes idées pour donner vie à Spider-man. Sa réalisation très aérienne avec ses divers angles qui exploite le récit sous tous les angles colle parfaitement avec le sujet à tel point que par moment on à la sensation de s'envoler et d'être au coeur de l'action avec Spidey le tout avec une extrême fluidité. Pourtant, le film prends vraiment son temps et le montage peut recéler un manque de rythme pour certain mais ça reste vraiment très agréable à suivre je trouve et encore de nos jours, je suis surpris de voir la multitude de plans qui continue de me marquer.
Il y à bien sûr les scènes où Spidey s'envole mais celle de la création du costume que Peter Parker dessine, l’escalade contre un mur, la scène où Flash essaie d'attaquer par derrière au lycée Peter Parker, le combat dans l'immeuble en feu où la scène sous la pluie pour sauver Mary Jane pour ne citer que ses exemples sont autant de passages mémorables et d'une très grande réussite. En l'ayant revu récemment, j'ai vraiment été agréablement surpris de voir qu'au delà de leur esthétisme, ses plans m'ait autant marqué et que je les admire toujours autant des plus simples au plus travaillés.
Visuellement, le film commence quand même à prendre un petit coup. Certaines incrustations qui ne m'avait pas marqué à l'époque commence un peu à me sauter aux yeux et devant tant d'effets tape à l’œil de nos jours dans le genre, celui ci apparaît presque calme et minimaliste dans son côté sensationnel cependant, l'ensemble se bonifie plutôt bien. J'ai vraiment pris du plaisir à le revoir, je suis rentré de nouveau dans ce spectacle et même dans les effets spéciaux, j'ai quand même aimé ce que je pouvais voir. Il y à aussi un très gros travail qui à été fait sur la photographie que je trouve très belle ainsi que que sur la lumière chaleureuse qui apporte un peu une dimension bande dessinée au film en jouant bien sur les couleurs.
J'ai beaucoup aimé aussi le travail fait sur les costumes à commencer justement par celui de Spider-man. A l'image de son héros, celui ci évolue très bien. Maladroit d'abord, la transition avec le costume final apparait ainsi peut être un brin trop brutal mais j'ai bien apprécié le fait qu'on prenne là encore son temps pour nous montrer le héros comme on le connait. Celui du Bouffon Vert aussi est efficace même si avec le recul je pense qu'on aurait peut être pu travailler d'avantage les détails. Maintenant, ce côté assez carré, froid et métallique va bien avec l'aspect militaire de ses origines.
Les maquillages sont eux aussi très bons mais surtout l'exploitation des décors est très juste. On parcours New-York de façon excellente en donnant bien vie à cette ville, en lui donnant tout son aspect cinématographique. Bien sûr ça reste classique, c'est parfois un peu trop propre même dans les ruelles mais j'ai beaucoup aimé cette vision de la ville qui semble elle aussi être sorti du comics. Quant à la bande originale composée par Danny Elfman, elle s’intègre bien au long métrage avec un thème phare qui correspond tout à fait à l'ambiance et à l'univers souhaité. Par moment, on reconnaît bien la patte du compositeur en tout cas je trouve. De plus, j'ai aussi un petit coup de cœur pour la chanson "Hero" interprété par Chad Kroeger et Josey Scott lors du générique de fin.
Pour résumer, c'est toujours un plaisir pour moi que de voir "Spider-man". Ce premier volet prends vraiment son temps pour s'installer, on sens bien ce long métrage comme la première manche d'une partie, mais en n'oubliant pas la psychologie de Peter Parker, Sam Raimi nous offre la naissance intéressante d'un héros auquel on peut très facilement s'identifier. Divertissement très honnête qui nous offre aussi un peu d'action et d'humour avec une mise en scène sublime, ce long métrage à marqué un bon tournant dans l'univers des super-héros au cinéma et je comprends aisément pourquoi. Se bonifiant avec le temps, je prends même encore plus de plaisir à le revoir maintenant sans jamais me lasser.
Liens divers :