States of Grace, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Présenté à Deauville sous le titre Short Term 12 et bénéficiant d’un bouche à oreille positif et bienveillant de la part du public, States f Grace va maintenant illuminer les salles de cinéma françaises de sa sincérité touchante.

En 2008, le jeune réalisateur Destin Cretton avait réalisé un court-métrage déjà intitulé Short Term 12 suite à son expérience d’éducateur pour enfant en difficulté. 6 ans plus tard, il a toujours quelque chose à raconter sur le sujet et va le faire au travers d’un long métrage. Comme le titre français l’indique, nous allons donc suivre de près l’une des éducatrices, Grace, qui doit aider ces enfants en plein malaise, et surtout une nouvelle arrivée qui lui rappellera alors ce qu’elle avait elle aussi vécu pendant son adolescence dans les mêmes circonstances.

Avec un style documentaire et inspiré d’éléments qui reflètent son expérience comme les personnages qu’il a rencontré, Destin Cretton nous plonge dans une petite tranche de vie des éducateurs qui doivent faire leur vie avec les problèmes de ces ados suicidaires. Il se dégage alors une vérité et une sincérité particulièrement touchantes dans son approche du sujet car on sent bien qu’il a pour ces personnages une certaine tendresse.

D’ailleurs alors que le sujet pouvait être difficile et noir, le réalisateur nous offre un film particulièrement lumineux. Le souvenir que l’on peut n avoir en sortant est celui d’un film tourné à l’aube, une journée ensoleillée qui n’en finit pas de commencer. Ainsi, States of Grace entretien en permanence une lueur d’espoir, même à ses instants les plus graves, montrant ainsi que la vie continue quoi qu’il arrive et que ces gamins peuvent se relever après ces difficultés. C’est donc un film difficile à certains moments mais qui met indéniablement du baume au cœur.

Il faut ajouter à cela la composition particulièrement touchante de Brie Larson. La jeune actrice qui campe l’éducatrice perturbée développe une personnalité complexe et en même temps très proche de ces enfants. Il se dégage d’elle une véritable tendresse, une vérité touchante avec naturel.

Sans jamais en faire des tonnes, sans être donneur de leçon moralisateur, sans prétention et sans dramatisme insupportable, State of Grace touche avec justesse et sincérité avec des personnages vrais, tout simplement.