Culte du dimanche : Aladdin

Par Fredp @FredMyscreens

Rien de tel qu’un bon film d’animation pendant les vacances ! Et pourquoi ne pas replonger dans le Aladdin des studios Disney !

Après des années 80 qui ont faillit être fatales au studio aux oreilles de Mickey, les années 90 ont débuté en fanfare avec le triomphe public et critique de la Belle et la Bête qui a réinstallé Disney au top, à un tel point que le film était nommé aux oscars. Une chose était alors certaine, il serait difficile de passer derrière un tel succès. Mais pendant que tout le monde profitait de cette réussite, les animateurs étaient déjà au travail sur le film suivant.

A la barre de ce nouveau projet, l’équipe du film qui avait permis au studio d’entamer son retour sous les meilleurs auspice : la Petite Sirène. Le duo John Musker et Ron Clements s’attaque donc cette fois à l’ambiance des Mille et Une Nuit en reprenant l’histoire d’Aladdin, le jeune voleur qui verra sa destinée changer avec une lampe magique. Et pour les aider, le compositeur Alan Menken est également de retour avec des mélodies imparables.

Aladdin reprend donc évidemment toutes les recettes d’un bon Disney à savoir un héros courageux, une princesse à sauver, un méchant vraiment méchant et des personnages secondaires hilarants. Mais ce qui démarque Aladdin des autres, c’est justement l’utilisation qui est faite de ces différents éléments. D’un côté Aladdin (au design inspiré par Tom Cruise) est un jeune homme à la situation peu enviable mais sait bien s’entourer, d’un autre, Jasmine est une princesse qui ne manque pas de caractère (elle en ferait même de l’ombre au héros) pour affirmer ses choix. Le discours (sauver la princesse et le royaume pour dépasser sa simple condition de petit voleur) est simple et déjà vu mais plutôt efficace et permet de renverser quelques codes.

On peut aussi noter que le film ne manque pas d’ampleur avec une grande parade et un royaume à sauver d’un vilain qui deviendra vraiment gigantesque (on peut remercier l’insertion de l’informatique dans l’animation pour lui offrir une autre dimension). Car pour une fois l’utilisation de la magie permet toutes les folies. Là où les bonnes fées faisaient juste quelques étincelles, le génie de la lampe nous offre un véritable show et nous permet d’en prendre plein les yeux.

Il faut dire que le studio a mis les petits plats dans les grands en confiant pour la première fois la voix de l’un de ses personnages à une grande star pour argument marketing. Et pas n’importe quelle star puisqu’il s’agissait là de Robin Williams au sommet de sa carrière qui donne vraiment tout son caractère et sa folie au génie (et ses multiples références qui plairont aux adultes). C’est clair, c’est bien lui qui donne le ton et le rythme du film sans oublier quelques émotions.

Mais en plus du grain de folie que se permet le film, il faut évidemment compter sur le savoir faire d’Alan Menken pour nous offrir un spectacle musical à la hauteur. Les morceaux musicaux restent tout de suite en tête et apportent autant de rythme (Je vole, Prince Ali) que d’émotion et de poésie (Ce rêve bleu).

Combinant à la perfection tous les éléments (humour, émotion, aventure) pour petits et grands, Aladdin devient rapidement l’un des films les plus appréciés du studio, exploitant d’ailleurs une piste remplie de folie qui reste peu exploitée par Disney (seul Kuzco ira plus loin). Après la Belle et la Bête, le studio confirme bien sa grande forme qui se transformera en véritable triomphe pour la « trilogie du succès du début des 90′s»  du studio avec le Roi Lion.