Le principe de 96 Heures n’est pas compliqué, durant 96 minutes (les choses sont bien faites quand même) vous allez être spectateur d’une garde à vue. Pas n’importe laquelle cela dit, mais vous verrez par vous-même.
Pour ma part, j’aurais voulu plus de suspense et de tension, être plus à bout de souffle, car il m’est arrivé de m’ennuyer durant le film. Avec ces deux acteurs, on est en droit d’attendre de l’insoutenable et c’est ce qui m’a réellement manqué. Il y a aussi deux autres choses qui m’ont vraiment gênée et pour cause, elles sont dans le casting : Laura Smet et Cyril Lecomte. Pas possible de jouer aussi mal, à deux stades différents en plus ! Laura Smet, on n’y croit pas une seule seconde, même lorsqu’elle pleure, rien ne passe par ses yeux, mais alors Cyril Lecomte, j’ai eu l’impression de me retrouver dans une série AB Production. Affligeant et totalement hors sujet. J’aurais voulu vous parler d’Anne Consigny aussi, mais si je démonte la moitié du casting, il y aura trop de morts dans ma critique (heureusement que c’est un polar) !
Pour le côté positif, j’ai aimé que Niels Arestrup soit toujours sur le fil du rasoir, ce calme qui cache un tempérament de feu, vous savez, cette limite qu’il est toujours sur le point de dépasser par un coup de sang. C’est sur cet aspect que se joue une bonne partie de la tension. Et puis Gérard Lanvin, sa voix rauque, son charisme, son calme olympien lui donne une certaine sagesse. L’opposition de caractères forts, pour des hommes qui le sont tout en autant. J’aurais aimé voir plus Sylvie Testud, qui apporte un petit côté frais et pimpant pas du tout désagréable, comme un brin de fantaisie.
Un film qui, pour ma part, repose sur son duo.
Sortie en salles le 23 avril
Avec : Niels Arestrup, Gérard Lanvin, Anne Consigny