Noor, de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Avec Noor, Uzma Ali, Baba Muhammad, Gunga Sain, Mithu Sain 
France-Turquie-Pakistan, 2014, 1h18
Sortie nationale le 23 avril 2014

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Synopsis

Noor (un prénom qui signifie "lumière" en arabe et en persan) est membre de la caste de Khusras, la communauté des transgenres au Pakistan.

Mais il ne veut plus en faire partie : il veut être un homme et se marier avec une femme.
Au volant d’un camion volé, il se lance alors dans un road-trip au milieu des somptueux paysages du Pakistan, jusqu’à un lac où des fées, espère-t-il, exauceront ses prières… 

A propos du film"Les Khusras sont une caste très importante au Pakistan. Souvent présents à différents types de cérémonies, ce sont majoritairement des personnes transsexuelles ou travesties. Proche du système de caste en Inde, il est souvent très difficile d’en sortir.C’est un film sur l’identité et la recherche de soi que proposent les deux réalisateurs deNoor, un Français et une Turque, un film étrange et fascinant, entre la fiction et le document, un film soutenu par des images somptueuses et un parcours hors du commun, celui de Noor, interprète de son propre rôle… ou presque, dans le film qui porte son nom.Sa vie compliquée se révèle lentement, se dévoile progressivement, au cours de ce récit où la réalité sociale frôle sans cesse la féérie.Il y a une incroyable tendresse dans le regard des cinéastes sur leur « personnage » et une ténacité inouïe dans le parcours de Noor vers lui-même.Un film dont la beauté plastique et l’intelligence du propos n’en finissent pas de brouiller les repères." Chéries Chéris

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Paroles de cinéastes

"Noor, c’est le nom du personnage principal. Un ancien transgenre ou Khusra au Pakistan. Son rêve : avoir une barbe et des moustaches et trouver l’amour d’une femme. Le vieux sage, Maître Baba, lui indiquera le chemin. Au bout, le lac sacré, fréquenté autrefois pas les fées. Là-bas, les prières s’exaucent. Mais la route est longue et périlleuse.
Au-delà de la quête identitaire, c’est d’abord la recherche de l’autre. Ce qui pourrait être une définition du cinéma, de tout acte de création. Comme la danse, cœur du film et source à laquelle Noor s’abreuve pour se trouver. Tous deux arts du temps, poétique du temps. Le temps est la valeur revendiquée, essentielle. Le film prend son temps et le désir des personnages est avant tout la recherche du temps, non pas perdu, mais partagé. Comme le dit Baba : « Je ne veux rien d’autre que le temps passé ensemble avec ma femme, et celui qu’il nous reste encore à vivre tous les deux. » A la fois réaliste et onirique, le film est bouleversant de simplicité et touche ainsi au plus profond. Il s’accroche à l’amour comme le reflet de la lumière sur l’eau limpide du lac rêvé. La magie existe… Noor est un film libre qui parle de liberté, alors entrons dans la danse !"  Laurent SALGUES et Oriol CANALS, cinéastes

Festivals

  • ACID Cannes 2012
  • Festival Chéries/Chéris 2013 – Grand Prix
  • Festival des images aux mots 2014 de Toulouse – Prix du public

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