La Fabrique des Cinémas du monde au Festival de Cannes 2014

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Crédits photo Catherine Vinay

Le Festival de Cannes est réputé pour son glamour et ses paillettes, ses stars internationales venues fouler le célèbre tapis rouge, ses films en lice pour la Palme d’or, ses compétitions parallèles aux sélections audacieuses, ses coups d’éclat et ses coups de gueule…

Mais le Festival de Cannes est surtout une formidable plateforme de rencontres à l’échelle mondiale. C’est avec cette même envie de découvertes et d’échanges que l’Institut français – en étroite collaboration avec l’OIF*, le Festival de Cannes et le Marché du Film – a conçu La Fabrique des Cinémas du monde, un programme destiné à soutenir les projets de jeunes réalisateurs des pays du Sud.

Cette année, la Fabrique des Cinémas du monde a sélectionné les projets de dix cinéastes (à découvrir sur ce lien) parmi la centaine de candidatures reçues, et leur permet de bénéficier de conseils personnalisés, sous la houlette de Walter Salles, parrain de cette 6e édition.

Directrice du département Cinéma de l’Institut français, Valérie Mouroux nous parle de cette belle initiative.

Des Films et des Mots : Comment définiriez-vous la mission de La Fabrique des Cinémas du monde?

Valérie Mouroux : L’ambition est de soutenir le projet de réalisateurs qui développent leur premier ou deuxième long métrage, venus de pays où les infrastructures cinématographiques sont encore insuffisantes. Entourés d’experts, ils apprennent à développer un réseau professionnel, à trouver un coproducteur et donc le financement nécessaire à leur projet, et à se positionner sur le marché international du film.

DFDM : Comment se déroule ce programme?

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Walter Salles et Valérie Mouroux ( Crédits photo Catherine Vinay)

VM : En premier lieu, les jeunes réalisateurs sont conseillés par un coach personnel, qui les aide à identifier leurs besoins (réécriture, coproduction, distribution, territoires visés…) et à élaborer un programme de rendez-vous ciblés avec des professionnels susceptibles de cofinancer leur projet. Ils rencontrent par la suite des professionnels des secteurs clés de l’industrie cinématographique internationale (ARTE, EAVE, Groupama Gan…). Enfin, des sessions de travail individuel avec le parrain de l’édition en cours sont mises en place.

DFDM : La Fabrique des Cinémas du monde est parrainée cette année par Walter Salles (Carnets de voyage, Sur la Route...). Quel est son rôle ?

VM : Walter Salles est un cinéaste merveilleux, particulièrement investi dans son rôle de « transmetteur » et désireux de partager son expérience internationale. Il a pris connaissance de chaque projet avec un intérêt certain et en a très vite déceler chaque problématique. Il prend le temps de discuter avec les réalisateurs de leur projet, et d’échanger leur regard sur le cinéma. Il sait communiquer sa passion tout en étant rassurant et disponible.

DFDM : Quelle suite est donnée aux projets présentés?

VM : Le programme bénéficie d’une aide du CNC, qui gère un collège de réalisateurs, un réseau dont profite les porteurs des projets. Ainsi, depuis 2009, la Fabrique des Cinémas du monde a permis la réalisation de 8 projets de films (plusieurs sont en cours de post-production), et ces deux dernières années ont vu près de 80% des projets conclure des accords de coproduction. Des nouvelles des plus encourageantes!

Plus d’informations sur le site des Cinémas du monde.

*OIF : Organisation internationale de la francophonie