Rendez-vous estival et festif de l’Institut Lumière depuis plus de 20 ans, les projections EN PLEIN AIR sont l’occasion de voir du cinéma autrement… sous les étoiles, dès la nuit tombée, place Ambroise Courtois.
Mardi 29 juillet à 21h30, projection de "Salaam Bombay" de Mira Nair
Projection au programme de "Tout le monde dehors"
Toutes les informations pratiques sur www.institut-lumiere.org
Salaam Bombay
De Mira Nair
Avec Shafi q Syed, Hansa Vithal, Chanda Sharma
Inde, 988,1h53
Date de reprise 17 septembre 2014
Description
Rishna, un jeune garçon livré à lui-même, est obligé de travailler dans les rues de Bombay pour rembourser une dette de 500 roupies à sa famille…
Un portrait réaliste, violent mais aussi poignant et humain de l’Inde contemporaine.
A propos du film
La majorité des jeunes acteurs recrutés pour jouer dans le film était, au moment du tournage, des enfants des rues. Sans aucune expérience, ces derniers ont reçu une formation accélérée d’art dramatique durant les trois mois qui ont précédé les premières scènes. Ex-enfant des rues, Shafiq Syed a été la grande révélation du film. Aujourd’hui âgé de 36 ans, il n’a pas surfé sur la vague de son succès puisqu’il gagne actuellement sa vie en conduisant un rickshaw dans la ville de Bangalore.
Par soucis de réalisme et dans une rigueur quasi documentaire, Mira Nair a tenu à tourner le maximum de scènes aux endroits où se déroulaient réellement l’histoire. Ainsi, 80% des plans ont été pris dans les rues de Bombay. Pour la scène de la prison, la réalisatrice s’est rendue dans une authentique maison de correction dont les enfants apparaissant en cellule sont des pensionnaires.
Touchée par le sort de ces enfants abandonnés dans les rues de Bombay (elle les a suivis durant plusieurs mois), Mira Nair a décidé à la suite du film de créer sa propre fondation Salaam Baalak Trust. Cette organisation non gouvernementale (ONG), qui propose de nombreux ateliers, un accès aux soins, à l’éducation, un refuge, est venue en aide à plus de 57 000 enfants à ce jour et en accueille à présent près de 5 000 à travers sa vingtaine de centres répartis en Inde.
Festivals et récompenses
En 1988, le long-métrage de Mira Nair a été présenté à l’occasion du Festival de Cannes. Une Croisette dont il n’est pas reparti bredouille puisqu’il s’est vu décerner la Caméra d’or, récompensant le meilleur premier film de la Quinzaine. Salaam Bombay! fera partie des nominés à l’Oscar du meilleur film étranger l’année suivante, attribué au film danois Pelle le conquérant.
Mira Nair
Mira Nair est la cadette d’une famille indienne de trois enfants dont le père est fonctionnaire. Elle s’intéresse d’abord au théâtre qu’elle pratique au sein d’une compagnie d’amateurs. Après des études à l’Université de Delhi, elle obtient une bourse et part à Harvard, où elle étudie la sociologie. Son diplôme en poche, elle entame une carrière de documentariste et signe des films tels que So far from India et India Cabaret , récompensés à l’American Film Festival. En 1987, elle s’attèle à l’écriture de son premier long-métrage de fiction : Salaam Bombay !, qui dresse le portrait des enfants des rues de la métrople indienne. Le film obtient la Caméra d’Or et le Prix du Public au Festival de Cannes 1988.
Passionnée par le mélange des cultures, Mira Nair réalisera Mississippi Masala (1991) où une jeune indienne tombe amoureuse d’un Noir incarné par Denzel Washington. Le film reçoit la même année le Prix du Public au Festival de Venise.
En 1995, elle dépeint des réfugiés cubains dans The Perez Family avec Anjelica Huston et Alfred Molina dans les rôles principaux. L’année suivante, elle réalise Kama-sutra : une histoire d’amour, se déroulant dans l’Inde du XVIe siècle.
La cinéaste s’offre un deuxième grand succès international en 2001 avec Le Mariage des moussons, comédie sur la classe moyenne indienne, deuxième film indien à obtenir le Lion d’Or à Venise.
Couronnée par tant de succès, Mira Nair revient au documentaire en 2002 en PARTICIPANT au film collectif sur la tragédie du 11 septembre aux Etats-Unis ( 11’09"01 september 11). En 2005, l’actrice américaine Reese Witherspoon incarne une jeune femme aux origines modestes désireuse de se faire une place au sein de la haute société londonienne, dans le drame historique Vanity fair, la foire aux vanités.