Culte du dimanche : Willow

Culte du dimanche : Willow

Aujourd’hui, plongée dans l’univers fantastique de George Lucas avec le film qui a clôturé la petite vague fantasy qui était née dans les années 80 : Willow.

Culte du dimanche : WillowAprès avoir conclu (temporairement) sa saga Star Wars, George Lucas s’est surtout concentré sur la production et l’écriture, notamment avec le succès d’Indiana Jones mais aussi avec des films plus dispensables et qui auront du mal à connaitre les faveurs du public, à l’instar de Labyrinthe ou Howard le canard. Toutefois, comme les années 80 et certaines évolutions technologiques ont permis un retour de la fantasy avec Excalibur, Conan le Barbare ou Legend, il se met à écrire un projet qu’il avait déjà en tête avant Star Wars : Willow.

Toutefois, ne souhaitant toujours pas repasser derrière la caméra et ayant une bonne experience avec sa collaboration avec Steven Spielberg, il se met à chercher un réalisateur qui pourra mettre son scénario en images. Il jette alors son dévolu sur Ron Howard qui cherche justement à s’affranchir de son étiquette de petit réalisateur de comédie, sa seule approche du fantastique étant Cocoon. Voilà donc le réalisateur parti en Nouvelle-Zélande et au Pays de Galles pour réaliser une petite épopée épique.

Culte du dimanche : Willow

Comme souvent avec Lucas, les histoires sont simple et celle-ci sert surtout à mettre en vedette l’acteur Warwick Davis qui interprétait un ewok dans le Retour du Jedi. L’acteur incarne donc un membre du paisible peuple des Nelwyn qui recueille un bébé qui s’avère être la future princesse d’une certaine prophétie qui pourrait enfin mettre fin au règne de terreur de la sorcière Bavmorda. Sur son chemin, il croisera deux petits elfes, une magicienne prisonnière d’un sortilège et le voleur au grand coeur Madmartigan incarné par Val Kilmer mais aussi et surtout des hordes d’ennemis à la recherche du bébé. Aventure et magie sont donc au programme d’une histoire finalement sans grande surprise pour qui connait un peu le genre et surtout destinée à un public très familial.

Culte du dimanche : Willow

Si le réalisateur se montre efficace dans sa réalisation, celle-ci reste tout de même sans grand génie, à la hauteur du scénario de Lucas qui ne vole pas bien haut et ne va pas chercher très loin son message disant que même les plus petits être peuvent changer le cours des choses. Toutefois, il faudra reconnaître au réalisateur et au producteur l’envie d’assurer un minimum le spectacle avec un grand monstre à deux têtes hideux et surtout en mettant au point une nouvelle technologie pour perfectionner comme jamais le morphing lorsque la magicienne passe à travers plusieurs états animaux.

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Même si il n’a pas spécialement bien vieillit et a l’air aujourd’hui assez désuet, il s’en dégage tout de même un certain charme, et surtout il a permit à Ron Howard de montrer qu’il pouvait avoir plusieurs cordes à son arc, tout comme il a confirmé la naissance de carrière de Val Kilmer après son second rôle dans Top Gun. Sans grande originalité, le film n’aura qu’un succès modeste et sera même l’un derniers représentants de la fantasy dans années 80 avant que celui-ce ne renaisse de ses cendres plus flamboyant que jamais avec le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.