"Depuis le blocus de la planète Naboo par la Fédération du commerce, la République, gouvernée par le Chancelier Palpatine, connaît une véritable crise. Un groupe de dissidents, mené par le sombre Jedi Comte Dooku, manifeste son mécontentement envers le fonctionnement du régime. Le Sénat et la population intergalactique se montrent pour leurs parts inquiets face à l’émergence d’une telle menace.
Certains sénateurs demandent à ce que la République soit dotée d’une solide armée pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Parallèlement, Padmé Amidala, devenue sénatrice, est menacée par les séparatistes et échappe de justesse à un attentat. Le Padawan Anakin Skywalker est chargé de sa protection. Son maître, Obi-Wan Kenobi, part enquêter sur cette tentative de meurtre et découvre la constitution d’une mystérieuse armée de clones…"
Après Star Wars épisode I - La Menace Fantôme et 3 ans d’attente, George Lucas remet le paquet avec un nouveau long métrage, Star Wars épisode II – L’attaque des clones. Que de mots nouveaux pouvant mener à la question suivante « Ou est-ce que l’on va avec tout ça ? » Et bien nous allons vite le découvrir. L’étau se ressert entre la nouvelle trilogie et l’originale et il est temps de combler certains vides galactiques !
On ne présente plus Star Wars, à chaque son THX on arrive facilement à s’imager la suite avec la musique du célèbre Space Opéra. Puis vient le texte jaune pétant de présentation pour replacer l’épisode dans son contexte et rafraichir la mémoire à ceux qui auraient manqué des détails dans le précédent opus. Le fameux vaisseau d’introduction lisse et brillant, apparence dont nous commençons à avoir l’habitude, fait son entrée et nous nous plongeons rapidement dans la ville de Coruscant, en plein brouillard. À peine les valises posées que tout explose, l’action n’est pas en retard on comprend vite la situation actuelle et le contexte politique. L’ancienne reine de Naboo, devenue sénatrice sur Coruscant, a du souci à se faire, venant tout juste d’éviter une tentative d’assassinat.
Qui dit danger, dit protection, et donc nos fidèles maîtres Jedi sont envoyés sur le terrain pour notre plus grand plaisir. Engagés sous les conseils du chancelier Palpatine, nos deux acolytes Obi-Wan Kenobi ainsi que son apprenti Anakin Skywalker viennent prêter main-forte à la sécurité de la sénatrice. Nous retrouvons des acteurs communs au précédent épisode, ce qui parait logique, d’ont un Obi-Wan plus mûr qu’auparavant, il faut dire que la coupe ainsi que la barbe y sont pour quelque chose, cela tombe bien, il est passé en rang de maître Jedi. Pour ce qui est du jeune padawan, Jack Lloyd a laissé sa place à Hayden Christensen plus âgé et correspondant mieux au profil du Jedi adolescent. On appréciera l’introduction de ce dernier via les petites touches humoristiques de leurs missions passées. Si l’on en vient au visuel, car nous regardons bien un film avant tout, c’est un peu mitigé. L’extérieur de la ville manque de cachet, beaucoup d’arrière-plans sont brouillons et flous, l’action et les vaisseaux restent corrects dans les plans rapprochés. Heureusement que les tenues portées par les personnages rattrapent le tout, car il faut dire qu’elles sont plutôt élégantes.
Après ses charmantes retrouvailles entre nos Jedi et la Sénatrice, celle-ci évite encore une fois de se faire assassiner. Cette fois-ci nos adaptes de la force intervienne, puis, une folle course poursuite intervient. Bien qu’elle soit époustouflante, là encore de nombreux arrières plans ne sont pas très propres, les nombreux fonds bleu et vert se font ressentir, heureusement que nos yeux se focalisent sur les personnages et les voitures, car celle-ci sont bien réels et plutôt cohérent à l’univers science-fiction. Il est sûr que l’on passe un bon moment, en situation de stress, conduire à cette vitesse dans la ville de Coruscant relève du défi ! On peut se remémorer la poursuite du 5e élément, engageant elle aussi un taxi volant. C’est quand même bien réalisé, et la musique nous entraine, mais peut-être pas à la hauteur de la course de module de l’épisode précédent. Continuons dans les clins d’œil, on aperçoit Obi-Wan, couper au sabre laser le bras de la fuyarde, faisant référence à la scène de la Cantina dans Un Nouvelle Espoir.
Retour au scénario, nos Jedi appréhendent la suspecte et en apprennent d’avantages sur les criminels voulant éliminer Padmé Amidala. Le maître part faire des recherches sur un chasseur de prime tandis que le padawan part incognito sur la terre natale de la sénatrice pour lui assurer une meilleure protection. On se balade littéralement, de planète en planète, Coruscant, Naboo, Kamino puis Tatooine. Un véritable panache de décors, sympa, mais sûrement pas parfait, l’ajout numérique se fait ressentir la plupart du temps, excepté les palais de Naboo ou l’on irait bien faire un tour ! Et qu’apprenons-nous sur ses dernières scènes ? Par d’informations vitales en soit, si ce n’est qu’Anakin et sa poussé d’hormone nous donne envie parfois de la baffer. On voit très bien la complicité qui se crée entre notre Palawan et Padmé, tombant amoureux l’un de l’autre. Du côté de notre maître Jedi, celui-ci découvre par hasard une armée de clones, sortie littéralement de nulle part. On sent la bidouille tenant vaguement la route pour venir plus tard se rattacher à la trilogie originale. Nos amoureux maudits, étant donné les règles strictes des Jedi, décident de se rendre sur Tatooine, la ville natale de notre Padawan suite à une vision troublante sur sa mère. Un adolescent qui n’en fait encore qu’à sa tête, n’écoutant pas la moitié de ce qu’on lui dit. Une partie assez longue du film, qui s’essouffle un peu, mais heureusement riche en univers, on ne stagne pas sur le même décor.
On revient sur notre maître et son armée de clones, armée qui est justement destinée à la république. Comme cela tombe bien, car les séparatistes commencent à prendre de l’ampleur. Là les fans de la trilogie originaux pourrons sourire, on découvre Jango Fett, ainsi que le jeune Boba, un moment plutôt plaisant, car on en apprend plus sur ce personnage si mystérieux qu’est Jango et Boba Fett ainsi que l’impact qu’ils ont pu avoir sur l’armée de clones. S’en suit action et course poursuite spatiale, on se remémore L’Empire contre-attaque bien que le style de poursuite est pris un coup de jeune. Lasers bombes et explosions sont largement plus présents que les épisodes originaux. Il faut dire que l’on a peut-être affaire à un public plus jeune appréciant plutôt tous ces artifices visuels. Retour sur notre Palawan qui découvre que sa vision s’est bien réalisée, retrouvant sa mère morte sur Tatooine, torturée par les hommes des sables sans pitié. Un élément très important du film, car c’est le début de la phase de transformation de notre sois disant sauveur, goutant à la colère dévastatrice de la vengeance et donc du coté obscur. Notre « Jésus » prendrait-il un mauvais tournant ?
Obi-Wan, arrive en un morceau sur Geonosis, planète où Jango s’est arrêté. Le maître ne manquera pas de se faire capturer par un ancien Jedi, le comte Dooku. Le message d’à l’aide envoyé à temps, Anakin déroge encore une fois à la règle en allant tenter de délivrer son maître de l’emprise séparatiste. Manque de pot, ils sont maintenant trois prisonniers en comptant la sénatrice. Partie très moyenne du long métrage avec des scènes, il faut le dire moche. Toutes les scènes sur la chaine de montage sont visuellement à vomir, il faut dire que les acteurs couraient littéralement devant des fonds verts. Pour ce qui est du combat dans l’arène, les monstres manquent cruellement de détails, on a vu mieux en poils d’animaux synthétisés. En revanche, on découvre la Sénatrice sous un angle plutôt agréable, prenant littéralement les choses en main. Une véritable femme forte qui sait se débrouiller tout seul. Pas de sexisme dans l’univers de George Lucas et tant mieux, la vaisselle s’est terminée ! Croulant sous le nombre d’adversaires, les Jedi se voient prêtés mains forte par ses fameux clones numériques sortant encore une fois de nulle part c’est moche ce n’est pas très net, un peu flouté, bref en tout 30 minutes sans un décor crée de toute main. Certes on peut applaudir les progrès des effets numériques, mais troquer 90% des décors et actions par un ordinateur quand ses derniers ne sont pas sans reproche n’est pas raisonnable. On regrette presque le bon rapport numérique/mécanique de La Menace Fantôme. Sans suis combat final avec le Jedi Traître ayant rejoint les séparatistes. La petite nouveauté également est Yoda numérisé. La marionnette peut aller au placard étant donné la complexité des combats réalisés par la petite chose verte. Les Jedi viendront-ils à bout du traitre Dooku ainsi qu’à l’armée séparatiste ?
On ne va pas se mentir, l’Attaque des clones est loin d’être un film parfait. Bien que l’on est une palette d’univers plus large que le précédent opus, le rythme est assez plat. On a presque l’impression de partir en croisière et de s’arrêter prendre des photos à droite à gauche. Les effets spéciaux sont moches : voilà, c’est dit, le choix qui a été fait pour les décors n’est pas bon, ça manque énormément de détails, on aurait pu se cantonner à plus simple, moins époustouflant en terme d’actions, mais correct visuellement. Il n’est pas impossible de faire un film quasi numérique, Avatar en est la preuve, mais si ce n’est pas bien fait, le spectateur le ressentira, est c’est le cas ici. Niveau scénario on avance, la république en crise, se voie chamboulé par les séparatistes. L’étau se resserre, on sent que les trilogies se rapprochent, un scénario basique, on l’on en apprend encore une fois pas énormément de choses pour la 1ère partie, mais qui s’accélèrent en fin de film, le personnage d’Anakin se crée petit à petit via les expériences personnel et influence politique qu’il vit. Encore une fois niveau musique et costume on est au top, mais cela ne rattrape pas tous les fonds bleus et vert. On a littéralement affaire à un film numérique sacrifiant tous travaux manuels. Cela était-il nécessaire ? Libre à vous de juger. En attendant nous nous retrouvons dans très peu de temps pour le dernier épisode de la prélogie, Star Wars épisode III – La Revanche des Sith.