Mardi 29 juillet, Dernière séance du Ciné-Mourguet, avant l’ouverture du nouveau cinéma le 20 août

A  Sainte-Foy-lès-Lyon, Le Ciné-Mourguet va s’agrandir et changer de lieu. Le 29 juillet, une soirée événement est organisée pour célébrer "La Dernière séance" dans le lieu actuel (43 Grande Rue).

Au programme

  •  19h : Cocktail d’accueil
  •  20h : De nombreuses surprises (vidéo souvenir, jeux, présentations, etc.)
  •  20h30 : Projection de JIMMY’S HALL, le dernier et très beau film de Ken Loach en compétition au Festival de Cannes 2014
  •  22h15 : Cocktail de fin

Entre 4 et 6 €, venez profiter de cette soirée événement avant l’ouverture le Mercredi 20 Août dès 14h du nouveau Ciné Mourguet, 15 rue Deshay.

Toutes les informations pratiques ici

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Jimmy’s Hall 
Grande-Bretagne, Irlande, 2014 – 1h46
De Ken Loach
Avec Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott, Jim Norton
Date de sortie : 2 juillet 2014

Consulter les horaires du film à Lyon et dans sa région : ici

Synopsis

1932. Après un exil de 10 ans aux Etats-Unis, JimmyGralton rentre au pays. Dans l’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, tous les espoirs sont permis… Malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Église, le jeune militant décide de rouvrir le "Hall", foyer de jeunesse gratuit et ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier ou discuter. Mais ses idées progressistes ne sont pas du goût de tout le monde au village, et les tensions refont surface.

"Ken Loach aborde ici un style très différent de celui de ses films contemporains. Son souci du détail et sa grande maîtrise du cinéma magnifient certaines scènes et comme toujours, le casting est parfait, et toujours aussi brillamment dirigé" Studio Ciné Live.

Jimmy's Hall

A propos du film

Inspiré d’une histoire vraie

Pour Jimmy’s Hall, le réalisateur britannique Ken Loach s’est inspiré de la pièce "Jimmy Gralton’s Dancehall" écrite par Donal O’Kelly. Celle-ci revient sur l’histoire mouvementée de Jimmy Gralton, un activiste communiste irlandais, qui a pris la nationalité américaine en 1909. En 1922, il retourne sur sa terre natale et ouvre le dancing Pearse-Connolly., véritable foyer culturel où les gens viennent librement débattre et se détendre. Pendant la guerre civile, il retourne à New York, mais en 1932 il revint en Irlande, en espérant que l’avènement d’un gouvernement Fianna Fáil pourrait permettre le développement de politiques progressistes. Il rouvre la salle Pearse-Connolly, qui redevient un lieu de rencontres et de danses. Mais ces activités ne sont pas du goût de l’église et des anti-communistes. Victime d’une véritable chasse aux sorcières, Jimmy Gralton est expulsé de son propre pays, en 1933, et termine sa vie à New-York. Il meurt en 1945.

Le dancing Pearse-Connolly Hall, créé Jimmy Gralton a été détruit le 31 décembre 1932. Aujourd’hui à son emplacement se trouve un panneau en bois rappelant l’existence de cette maison de quartier : "Emplacement du Pearse-Connolly Hall. À la mémoire de Jimmy Gralton, socialiste originaire de Leitrim, expulsé pour ses convictions politiques le 13 août 1933"

Le film, dont le scénario est signé une nouvelle fois Paul Laverty, débute en 1932, lors du retour de Jimmy Gralton’s en Irlande.

Ken Loach évoque l’histoire de l’Irlande pour la deuxième fois

Déjà dans Le Vent se lève, Ken Loach prenait pour cadre les terres irlandaises. Dans Jimmy’s Hall, le cinéaste britannique évoque de nouveau le conflit irlandais dans les années 20 et 30 : "Sur le plan historique, les deux oeuvres sont complémentaires : Jimmy’s Hall aborde les mêmes enjeux et s’intéresse à la manière dont ils évoluent – l’État libre d’Irlande est en place depuis dix ans et il est intéressant de voir qui détient le pouvoir à présent", décrypte la productrice du film Rebecca O’Brien.

Des comédiens locaux

La directrice de casting Kathleen Crawford a recruté des acteurs professionnels irlandais qui vivaient dans les alentours du comté de Leitrim : "(…) nous avons tâché de recruter les comédiens sur place, parce que le sentiment d’appartenance régionale est une dimension fondamentale dans le film, qui ne concerne pas seulement les acteurs principaux et les figurants."

"Il faut voir comment Loach filme les scènes de groupe, une de ses grandes spécialités, celles de danse notamment, avec les musiciens qui jouent "en direct". Quant à la reconstitution d’époque, elle est exécutée brillamment (…)." Pascal Mérigeau pour le Nouvel Observateur

De grands moments d’émotions

Dans son dernier opus, Ken Loach dose judicieusement les moments de lutte et ceux de tendresse, de lyrisme.

Jimmy’s Hall contient d’attachantes séquences musicales tournées en live. L’une des plus belles scènes du film est probablement celle d’une danse sensuelle et aérienne entre Jimmy Gralton et son ex-fiancée.

Beaucoup d’émotions existent lors des retrouvailles de Jimmy Gralton avec sa mère et son ex petite amie. Le moment où la mère de Jimmy offre du thé aux policiers venus arrêter son fils est magnifiquement mise en scène. Ken Loach nous prouve, encore une fois, qu’il sait filmer les rapports humains et leur complexité.

Il raconte de manière subtile une histoire d’amour impossible entre Jimmy Gralton et celle qu’il aime depuis son plus jeune âge.

Un film actuel

Pour Ken Loach, des Jimmy Gralton « Il y en a des centaines et des milliers. Je ne sais pas par où commencer. Les sandinistes au Nicaragua, les gens qui ont résisté pendant la guerre d’Espagne, les gens qui défendent les Palestiniens au péril de leur vie. On pourrait faire une longue liste. Il y a quelques jours, j’ai rencontré deux femmes à Londres. Elles ont rouvert une bibliothèque qui avait été fermée à cause des coupes budgétaires du gouvernement. Elles y ont mis toute leur énergie. C’est devenu un centre culturel pour toute une communauté. Tout le monde est bénévole. Ce sont des gens comme ça qui nous inspirent. »

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Festival

Le film a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2014