Les Gardiens de la Galaxie, critique

Les Gardiens de la Galaxie, critique

Marvel s’envole pour un espace lointain et un pari osé avec les Gardiens de la Galaxie. Le résultat est celui attendu, un space opéra qui va à 100 à l’heure et reste imperturbablement cool.

Les Gardiens de la Galaxie, critique

Apparus en même temps que les comics les plus connus comme les 4 Fantastiques ou Spider-Man dans les années 60, les Gardiens de la Galaxie n’ont jamais vraiment connu le succès, même quand le grand Jim Starlin redonnait toutes ses lettres de noblesse à l’univers cosmique de Marvel avec le personnage de Thanos. Il faudra alors véritablement attendre la fin des années 2000 et la reprise en main de toute la gamme cosmique par le duo Dan Abnett – Andy Lanning pour qu’une nouvelle version de l’équipe puisse enfin être reconnue par les lecteurs. Aussi, lorsque Marvel Studios cherche de nouveaux concepts à transposer à l’écran après le côté mythologique et fantasy de Thor ou le film historique et d’espionnage de Captain America, l’idée d’adapter les Gardiens de la Galaxie vient naturellement.

Le pari est osé car ces gardiens sont loin des personnages iconiques qui ont été développés jusqu’ici et qui étaient au moins légèrement présents dans les esprits. Ici il s’agit plus de contrebandiers, de voleurs et meurtrier dont certains ont des allures de raton-laveur ou d’arbre géant monophrase. En plus de cela, il s’agit d’un tout autre genre auquel s’attaque le studio (le space opéra) et il le confie un sale gosse nommé James Gunn, qui a officié dans l’écurie de la série B voir Z de Trauma et s’est fait connaitre avec le petit film horrifique Horribilis et avec la comédie satirique Super. Un chien fou qui va imprimer toute sa personnalité au film tout en tenant compte de l’esprit Marvel qui lui a été imposé. Il en résulte donc une aventure spatiale déjantée, menée tambour battant.

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Les Gardiens de la Galaxie nous emmène donc dans un espace lointain, aux côtés de l’humain Peter Quil qui a été élevé par une bande de voleurs et qui, après avoir dérobé une orbe magique, se retrouve traqué et emprisonné avec plusieurs mercenaires et autres tueurs parmi lesquels la verte Gamora, le raton-laveur Rocket et son complice Groot ou encore l’imprévisible Drax. Mais cette aventure va leur donner un but commun qui leur permettra d’apprendre à se connaitre et à former un groupe uni.

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Car c’est là que réside la plus belle réussite des Gardiens de la Galaxie, dans son groupe de personnage que l’on ne perd jamais de vue et auquel on s’attache facilement malgré tout le déluge d’action, d’humour, d’émotion et de personnages secondaires qu’il y a autour d’eux. Avec sa composition de personnage plus que cool, Chris Pratt domine bien le casting et, à la manière de ce que pourrait être l’aventure d’un jeune Han Solo, il imprime ici sa personnalité pendant tout le film alors que Rocket et Groot ne sont pas que des faire-valoir  mais de vrais personnages dégageant une histoire particulière, agressive pour le premier, plus écolo-poétique pour le second. Ils forment ensemble un groupe vraiment uni qui révèle bien tout son potentiel dans le dernier acte.

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A côté de ces personnages, on pourra peut-être avoir un peu de mal à accrocher au début avec la pléthore d’enjeux et de personnages qui sont mis en place alors que l’histoire est on ne peut plus simple (tous les personnages sont à la poursuite de cet artefact recherché par les plus grand vilains de la galaxie). L’action démarre dès le début, pour ne plus jamais s’arrêter, ne prenant finalement que très peu de temps pour développer ses personnages pleinement et surtout pour exposer l’univers. James Gunn va vite, très vite (trop vite ?) dans cette grand course poursuite aussi rythmée qu’un grand huit. Et pourtant le réalisateur arrive à trouver un équilibre assez efficace entre scènes d’action qui explosent la rétine, scènes comiques vraiment drôles et émotions bien amenées, le tout enrobé d’une BO qui va ravir les oreilles avec du Bowie, du Jackson 5 ou encore les Runaways.

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Les fans pourront peut-être être déçus par le traitement archétypal du vilain qu’est Ronan (Lee Pace en fait beaucoup trop pour tenter d’exister), par la représentation très lisse et sans personnalité du Nova Corps, par l’allure assez peu sexy et mortelle de Gamora ou par le manque de sauvagerie d’un Drax qui passe plus de temps à regretter sa famille disparue qu’à se battre. Mais ils devraient par contre être ravi de voir tout de même tout ce qui est mis en place dans ce spectacle. Il nous reste maintenant à espérer que la suite déjà annoncée aille plus en profondeur dans la mythologie de cet univers et dans l’histoire de ces personnages.