"L’invasion des requins continue et frappe New York après un dérèglement climatique."
"J’ai perdu trop de Neurones, le docteur m’a dit que j’ai failli en mourir." @TangToGetAway
Sharknado 2, produit par Syfy sur le sol français, fait office de nanar-événement cette année. Écrit et produit à l’international par la société The Asylum, spécialiste du film Z toutes catégories, cette suite s’avère aussi exceptionnelle que le premier volet.
Sharknado, en plus d’avoir un scenario-tiroir qui multiplie les personnages, les histoires parallèles et les dialogues ou situations complètement absurdes ("J’ai peur. Mais c’est normal, les requins ça fait peur.") sans trop se casser la tête, bénéficie d’une réalisation impeccable, tant Anthony C. Ferrante filme à peu près chaque lieu qui lui tombe sous la main, et même le sol quand il ne sait pas quoi tourner. Il a la chance de compter sur des acteurs qui croient à fond au projet : le personnage principal pose comme un chef de foule et décapite un requin volant en plein New York avec une tronçonneuse que le maire lui donne fièrement ; Tara Reid, ex-American Pie, fait de manière inattendue la médium, tant elle a toujours un quart-d’heure d’avance sur le scénario à chaque scène; Vivica A. Fox promène dans son sac à main une épée aussi longue que celle d’Excalibur…
Il y a autant de choses incroyables qui mettent la larme à l’œil que je ne sais même pas si je dois parler de ces CGI dignes d’un Michael Bay ou de ces moments d’émotion sur une balle ratée au base-ball, avec ces jeux de violon qui pénètrent au plus profond de notre cœur, le tout contrasté avec cette bande originale plus rock, où des ersatz d’AC/DC sont complémentaires d’une musique digne d’un épisode de Scooby-Doo ? Il y a tant de choses à dire sur ce petit nanar exceptionnel, signe d’un énorme pétage de plombs sous cocaïne de son écriture à sa post-production. Entre potes, le samedi soir à la place de The Voice ou Patrick Sébastien, la bière et la pizza, le cerveau à côté… ça a de quoi vous faire profiter d’une excellente soirée.
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Règle à respecter pour regarder Sharknado 2 :
Prenez votre cerveau. Appuyez sur le bouton Off (demandez à Scarlett Johansson comment faire, elle a maintenant accès à 100% de son activité neuronale). Posez-le derrière la télé (faudrait pas qu’il voit ça quand même). Il ne vous reste plus qu’à apprécier le moment.
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"Le ridicule ne tue pas, il rend plus fort Asylum !" @Kev44600
Le studio Asylum n’est jamais à court d’idées lorsqu’il faut sortir un nanar dans la semaine. Alors que Brett Ratner ou Guillermo del Toro étaient en pleine promotion de leur film respectif Hercule et Pacific Rim, vous vous doutez bien qu’Asylum nous a gratifiés de nanars qui disposent des mêmes titres à une lettre près très souvent, histoire de porter à confusion celui qui ne se tient pas au courant de l’actualité cinématographique. Sharknado est une licence crée par les studios Asylum (Clap Clap Clap !) et qui a connu un buzz phénoménal lors de la diffusion du premier film aux États-Unis. Prêt de 300.000 tweets durant sa diffusion, soit 5.000 par minute, ce qui est absolument ahurissant pour un nanar produit chez Asylum, c’est donc sans surprise qu’ils ce sont dis qu’ils tenaient là le bon filon qu’il va leur falloir user jusqu’à la moelle.
Pour faire simple, Sharknado 2 : The Second One, c’est Sharknado premier du nom, mais en encore plus fort ("Les requins sont plus forts à New York !"), plus ridicule. Le ridicule ne tue pas, il rend plus fort Asylum ! Toujours porté par un sens de l’autodérision et un humour qu’il faut prendre au 143e degré, Sharknado 2 : The Second One repose sur une succession de scènes d’action et de dialogues ridicules, le tout interprété par des interprètes qui ont rarement été aussi mauvais. Celui qui est amateur de nanars, celui qui aime les films ridicules, ceux qui aiment passé des soirées entre potes autour de pizza et d’un pack de bière (ou beaucoup pour le coup) sans avoir à ce soucier du bon état de leur cerveau… toutes ces personnes sont susceptibles de passer un bon moment devant Sharknado 2 : The Second One.
Réalisé avec une batte de baseball en prenant comme principal modèle Michael Bay et ses fameux plans en contre-plongé et au ralenti, qui donneraient de l’émotion à un plan montrant une personne se relevant des toilettes, montée à la tronçonneuse (parce que sinon c’est pas drôle) et écrit avec un chronomètre en main, histoire d’espéré entrer dans le Guiness Book des Records (ils y sont presque, encore quelques secondes de trop !), ce Sharknado 2 : The Second One est un nanar interstellaire qui ne se prend pas au sérieux une seule seconde et qui fait rire pour un rien.
La force de ce film et de son studio est sa non-prise au sérieux de ce leur propre travail. Juste avec un personnage principal immortel, fils spirituel d’une liaison entre Snake Plissken et MacGyver, vous avez de quoi rendre les Razzies Awards jaloux et comprendre à quel point chez Asylum on aime s’amuser. On atteint le summum du ridicule, mais étrangement on aime ça, on en voudrait encore plus et on en arriverait même à critiquer le fait que ce téléfilm ne possède pas suffisamment de scènes d’action et se perd de temps à autre à essayer de connecter les personnages les uns aux autres. Le scénario essaye de développer les personnalités de chaque personnage alors que le spectateur s’en moque radicalement et veut simplement voir des requins tombés du ciel pour arracher les têtes des New-yorkais. Parce que oui, les requins sont très intelligents et attaquent seulement la tête, contrairement aux crocodiles qui eux ont un peu de mal à sauter jusqu’à la tête d’un humain. Avantage requin !
Attention, parce qu’ils ne font pas les choses à moitié, Sharknado 2 : The Second One possède une scène post-générique comme Guardians of the Galaxy. Si ce n’est pas la classe.
Rendez-vous l’année prochaine avec le déjà annoncé Sharknado 3 !