Date de Sortie : 6 août 2014
Casting : Mark Chao, William Feng, Carina Lau
Synopsis : L’Impératrice Wu règne sur la dynastie Tang aux côtés de l’empereur Gaozong. Elle envoie sa flotte vers l’empire Baekje afin de soutenir cet allié de longue date, envahi par le belliqueux empire Buyeo. Mais, juste après leur départ, les navires sont attaqués par une mystérieuse et gigantesque créature surgie du fond des mers. L’impératrice Wu ordonne à Yuchi Zhenjin, le Commissaire en chef du Temple suprême d’enquêter. Dee Renjie arrive à Luoyang le même jour pour prendre ses fonctions de magistrat au Temple suprême. Son poste englobe les fonctions de détective, juge et bourreau. Dans la rue, Dee et Yuchi assistent à la procession menant la courtisane Yin jusqu’au Temple du Dragon des mers quand Dee aperçoit un groupe suspect enveloppé dans des vêtements de moines taoïstes, se dirigeant vers le temple… Ce n’est que le début des péripéties qui amèneront le Détective Dee à résoudre l’énigme de la Légende du Dragon des Mers…
Tsui Hark est de retour. Ses deux précédentes réalisations ne m’avaient pas convaincu, c’est le moins que l’on puisse dire. Entre le premier opus de Detective Dee qui nous infligeait 80 minutes de nanardise avant de commencer à devenir intéressant et Dragon Gate : La légende des sabres volants qui était un pur nanard d’une bêtise sidérale, mon inquiétude allait croissant. Heureusement c’est plutôt une bonne surprise qui m’attendait dans la salle.
Plus maîtrisé, Tsui Hark semble avoir réussi à canaliser l’aspect foutraque qui caractérisait ses deux précédents films et réalise un film de bonne facture comprenant même quelques scènes de toute beauté.
L’utilisation de la 3D posait beaucoup de questions, en effet on constate généralement deux manières de l’aborder : la 3D qui sert d’élément d’immersion dans l’histoire, renforçant notre implication dans les scènes et la 3D de foire dont les effets ont pour seul but de faire sauter des choses à la face du public qui semblent leur hurler « HE REGARDE, DE LA 3D ! ». Dragon Gate se plaçait nettement dans la deuxième catégorie tandis que Détective Dee 2 utilise bien mieux ses possibilités. Quelques effets ont toujours cet aspect forain qui nous présente sa nouveauté, mais Tsui Hark l’intègre bien mieux et gère son espace d’une belle manière.
Le réalisateur est bien aidé par les très importants progrès réalisés par les studios chinois en matière d’effets numériques. Les plans de début et de fin du film en sont un exemple parfait. La première scène est un plan déjà présent dans le premier opus. La ville vue de dessus y est grossière, l’animation saccadée. La dernière scène de fin présente la ville dans une scène développée pour ce film avec une amélioration dans le niveau de détail qui saute aux yeux. Beaucoup d’écrans verts sont présents dans le film et souvent bien visibles, voire grossiers, mais l’action toujours présente et le rythme soutenu du film parviennent à faire passer ces imperfections.
L’histoire, bien qu’encore moins plausible que dans le premier opus, prend complètement le pli du fantastique, ce qui fait d’autant mieux passer les combats défiant toutes les lois de la physique. Le jeu des acteurs est bien plus nuancé, contrastant avec la façon dont ils surjouaient dans le précédent film.
Une bonne surprise, Tsui Hark relève très fortement le niveau par rapport à ses deux précédentes réalisations et nous offre un film à la beauté esthétique certaine soutenu par une plus grande maîtrise de son réalisateur et de ses acteurs.