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De: Henry David Thoreau
Quatrième de couverture des Éditions Gallimard:En plein XIXe siècle, dans le pays qui est en passe de devenir le plus industrialisé du monde, Thoreau tourne le dos à la civilisation et s’installe seul, dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une cabane qu’il a construite lui-même, au bord de l’étang de Walden, Massachusetts. Il ne doit plus sa vie qu’au travail de ses mains. C’est là qu’il commence à écrire Walden, grand classique de la littérature américaine, hymne épicurien, souvent loufoque, à la nature, aux saisons, aux plantes et aux bêtes, toutes choses et tous êtres qui ne sont, selon les propres dires de Thoreau, que «l’envers de ce qui est au-dedans de nous».
MA CHRONIQUE
Walden est un livre très célèbre, on y fait d’ailleurs allusion dans Into the wild ou encore Le monde de Charlie. Le livre ressemble beaucoup à un essai et se révèle très intéressant car il aborde une grande variété de thèmes allant par exemple de la politique à la nature.
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C’est en 1854 qu’est publié ce roman de Henry David Thoreau; c’est surement pour cette raison que son roman trouve écho dans notre société résolument moderne. D’ailleurs, je me suis très souvent demandée ce que penserait l’auteur de notre 21ème siècle. Je crois qu’il aurait encore plus envie de se fondre dans la nature, de communier avec elle loin de la mondialisation, du progrès industriel et surtout, loin des excès de notre société de consommation. On pourrait même dire que HDT avait prédit tout cela, cette société en déclin en perte de valeurs dont la révolution industrielle n’a fait que bouleverser les modes, les habitudes de vie. Et, pas pour le mieux cela va sans dire.
Walden propose vous l’aurez compris, un retour aux sources, une vie en autarcie au plus prés de la nature. Une vie plus simple, plus vraie. Il se livre ainsi dans une sorte de journal sur les années qu’il a passé prés du lac Walden. De ce que cet éloignement lui a apporté en termes de liberté, de connaissances, d’indépendance, de découverte et de bonheur. Sa « devise » pourrait se résumer dans cette unique phrase: se contenter de peu pour être heureux. Un peu façon Hakuna Mata en fait.
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On comprend aisément l’influence de l’auteur sur Chris McCandless et sa quête sur la vérité de son existence. HDT non comptant d’exposer son sentiment face à une société qui en veut toujours plus, il laisse un héritage précieux sous forme de guide pour ceux qui voudraient vivre comme lui. Y allant même jusqu’à donner ses tenues de compte sur sa consommation de nourriture; et, également pour l’horticulture. En effet, l’auteur a pratiquement mangé tout ce qu’il a produit. De plus, il a réalisé son propre chalet à l’aide de bois de forêt et de matériel de fabrication. Vivant ainsi en complète autosuffisance alimentaire, économique et sociale.
Sur ce dernier point, on peut quand même dire que l’auteur était un solitaire. Il évitait autant que possible les gens du village à cause des commérages mais je pense aussi qu’il avait honte et se sentait coupable pour le feu qu’il avait causé involontairement dans la forêt. Aussi, il partageait le gite et le couvert avec des gens, des amis qui avaient la même vision du monde que lui.
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Les chapitres qui m’ont le plus plu sont ceux concernant la politique et l’économie. D’ailleurs, nos chers politiciens devraient se pencher sur la question qui sait ce qu’ils pourraient y découvrir. Les autres thèmes traités sont tout aussi intéressants mais peut-être plus techniques et parfois trop longs. Au fil des pages, il y avait aussi beaucoup de lenteur d’autant plus que l’édition du roman propose une écriture assez petite et donc, beaucoup plus de caractères que pour une page ordinaire.
En outre, même si Walden est une œuvre incontournable, il n’empêche que son auteur n’échappe pas à ses propres contradictions (comme tout autre auteur d’ailleurs) et manque certainement par moment, d’objectivité (idem). Par ailleurs, à aucun moment, l’auteur ne fait part de l’incendie qu’il a causé ni des conséquences de ce dernier sur la vie du village. J’aurai aimé davantage lire ses pensées, ses sentiments sur la vie qu’il menait alors que très souvent, on avait l’impression d’avoir en face de nous un naturaliste (très compétent), un professionnel. J’aurai aimé voir davantage l’homme, l’humain qui se « cachait » derrière Walden.
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