Obvious Child

Par Bobby @MissBobbyD

Vous savez ce que j’ai aimé dans Obvious Child ? Ce n’est pas tant le film, ni l’histoire, mais le personnage de Donna et celle qui l’incarne, Jenny Slate. Alors oui, le film traite d’une grossesse inattendue et surtout d’une rupture inattendue (pas dans cet ordre d’ailleurs), en y repensant, ce n’est presque pas important tellement le personnage principale m’a touchée.

Donna, c’est qui ? C’est vous et un peu beaucoup moi (avec du recul, et n’allez pas voir ce film en pensant que vous allez y voir un portrait de ma personne, faut pas déconner non plus). C’est la fille lambda qui se cache tant bien que mal derrière son humour parfois graveleux, parfois un peu trash et qui se met en scène pour extérioriser ses démons. C’est une nana entière, qui peut être extrême et pour qui péter rime avec rigoler (ça rime aussi avec roter, et moi, j’aime !). Forcément, quand elle se fait larguer lâchement par son mec, elle part en cacahuète et le stand up ne l’aidera pas à noyer son chagrin (je la comprends). Ce que j’ai adoré, car je ne suis pas sûre que ça soit très clair dans mes propos, c’est son naturel, c’est en ça que je me reconnais en elle.

La réalisatrice, Gillian Robespierre précisait que ce n’est pas une histoire de grossesse, mais de passage à l’âge adulte. Elle connait mieux son film que moi, cela ne m’empêche pas de ne pas être d’accord avec elle. Je dirais que c’est ne plus avoir peur des autres et surtout de l’autre : du gentil garçon, d’autant plus lorsqu’on est habitué aux moins gentils. Accepter l’aide, accepter sa sensibilité, de se mettre parfois à poils émotionnellement et de ne plus rejeter ceux qui viennent à nous de peur d’être blessé. Après tout, c’est peut-être ça le passage à l’âge adulte ?!

Il y a aussi ledit garçon, Max (Jake Lacy), celui par qui tout arrive : remise en cause, craintes et compagnie. Lui aussi, il arrive avec son air attendrissant, son sourire plein de bons sentiments, tu m’étonnes qu’il fasse peur ! Un homme qui nous veut du bien, c’est censé être un mythe, non ?

Si tu es une fille un peu compliquée sur les bords et toi, un gentil garçon qui demande le mode d’emploi, tout en te posant des tonnes de questions, et si en plus tu aimes les films sans prétention, normalement, tu devrais vite comprendre ce que je suis sur le point de te dire : va voir Obvious Child, tu passeras un bon moment et peut-être même que le film t’aidera à y voir plus clair.

C’est à ce moment-là que je fais un pont avec la série You’re the Worst. Il y a beaucoup de similitudes.

Sortie en salles le 03 septembre.