Mais, coup sur coup, Donna perd son travail, se fait larguer par son petit ami, déprime, a une aventure alcoolisée d’un soir et… tombe enceinte. Dès lors, Donna va devoir assumer ses choix et grandir un peu – et peut-être aussi rencontrer l’amour au moment où elle s’y attend le moins…
Court métrage réalisé en 2009 par Anna Bean, Karen Maine et Gillian Robespierre, Obvious Child a été présenté dans de nombreux festivals et a conquis le public tout comme la presse. Gillian Robespierre décide alors de prolonger l’aventure en passant au format long « pour partager le film et les échanges qu’il suscitait avec encore plus de monde ».
Voilà comment est née cette comédie faussement romantique. Car malgré son affiche rose bonbon et sa thématique sentimentale, l’héroïne – une jeune femme pétillante, anti-fleur bleue et un brin puérile – a des préoccupations autrement plus terre-à-terre que la quête d’un potentiel prince charmant. Dans les contes de fée, les petites filles sont bercées par la traditionnelle fin heureuse « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Dans le cas de Donna, il semble que l’enfant arrive avant même la rencontre.
Sous ses airs de grosse comédie potache aux blagues tapageuses et à l’humour noir, Obvious child se révèle (contre toute attente) touchant, humble et sincère. Si la question de l’avortement – un sujet encore tabou, même sur grand écran – est ouvertement posée, à aucun moment le film ne se fait donneur de leçon. Quant à la distribution, on ne peut que saluer le choix de Jenny Slate (comédienne issue du stand-up qui officie régulièrement dans le « Saturday Night Live »), sorte d’alter ego de la réalisatrice, qui, derrière ses apparences immatures, se révèle forte et fragile à la fois et porte le film avec un panache incomparable.
Une belle découverte.
Sortie le 3 septembre 2014.
Obvious Child Bande-annonce VO