White Bird est un film de Gregg Araki
Date de sortie : 15 octobre 2014
Casting : Shailene Woodley, Eva Green, Christopher Meloni, Shiloh Fernandez, Gabourey Sidibe, Dale Dickey
Synopsis : Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère.
White Bird est le nouveau film de Gregg Araki, dans lequel il retrouve son thème cher de l’adolescence auquel il adjoint une déconstruction de l’image d’Epinal du rêve américain.
Après le fou furieux Kaboom on aurait pu s’attendre à une nouvelle dinguerie déjantée. Mais seule la police rose et bleue de la bande annonce le rappelle.
White Bird est un drame familial empreint d’une tension omniprésente. On pourrait y voir un parallèle avec American Beauty ou encore une version de Desperate Housewives qui, au lieu de multiplier les rebondissements jusqu’au grotesque, se concentre sur les drames que la situation de ces familles et l’importance du maintien des apparences engendrent.
Le magnétisme d’Eva Green monopolise l’attention dans le rôle d’une mère névrosée qui disparaît, rongée par la perte de sa jeunesse et la platitude mortelle que lui vaut sa condition de femme au foyer lisse et parfaite. A ses côtés, Shailene Woodley paraît bien pâle et son premier rôle finit par passer au second plan tant la mère absente devient le cœur du récit. Christopher Meloni est convaincant dans un rôle où il est difficile de briller, celui d’un père retranché dans son silence, ne laissant transparaître aucun sentiment.
Sur une superbe BO rock gothique et new wave (The Cure, Siouxie and the Banshees, New Order, Cocteau Twins,…), Araki déroule les affres de l’adolescence de Kat et son évolution sur 10 ans jusqu’à son entrée dans l’âge adulte et sa quête pour découvrir la vérité.
Un bémol cependant : Araki nous mène comme sur des rails vers une fin qui paraît bien trop évidente par les clins d’œil et indices grossiers qu’il dissémine. L’arrivée du twist final surprend donc beaucoup moins, tellement il était certain que la fin ne serait pas celle vers laquelle le film s’acheminait.