SYNOPSIS
“Basé sur une histoire vraie, le film dépeint un groupe d’activistes gay et lesbien, à Londres, qui ont réuni des fonds pour aider les familles touchées par la grève des mineurs britanniques de 1984-1985, au début de ce qui allait devenir la campagne de Lesbians and Gays Support the Miners.”
(Source : Wikipédia)
LE FILM
Réalisateur : Matthew Warchus
Scénario : Stephen Beresford
Musique : Christopher Nightingale
Casting : Bill Nighy, Imelda Staunton, Dominic West, Andrew Scott, George MacKay, Ben Schnetzer, Joseph Gilgun, Freddie Fox, Paddy Considine, Faye Marsay, Jessie Cave
Sortie française : 17 Septembre 2014
CRITIQUE
Tiré d’une histoire vraie, Pride nous présente ici une Angleterre ouverte, bienveillante et combative grâce la création du LGSM (Lesbiennes et gays en soutien aux mineurs). Présenté comme le “feel-good movie” du moment, peut-on vraiment dire que ce soit le cas ?
Malheureusement, je reste dubitatif vis-à-vis de ce film. Certes, celui-ci peut effectivement être présenté comme le “feel-good movie” du mois, voir vous faire ressortir avec un grand sourire à la fin du film. Mais il faut avouer que ceci n’a pas complètement marché ici.
Pour moi, le plus gros problème du film est le fait qu’il veuille faire passer autant de bons sentiments. Et c’est malheureux. On a plus l’impression que le film s’obstine à vouloir dégouliner d’émotions plutôt que de nous laisser les ressentir. J’ai souvent eu l’impression qu’on était dans la surenchère afin de nous faire verser la fameuse larme (exemple d’une scène de banquet où après le discours émouvant d’un gay sur la cause des mineurs, nous avons droit à une jeune femme qui se lève, fière et qui décide de chanter une chanson avant que tout le monde la reprenne… Bref, un peu trop).
Alors oui, le film dégouline de bons sentiments mais arrive à vous transporter dans cette Angleterre maîtrisée par Tatcher dans les années 80, les problèmes des mineurs et leur grève et les problèmes d’acceptation des gays dans une société qui ne veut pas vraiment d’eux.
Les acteurs faisant partie du LGSM sont tout à fait convaincants et on retrouve de nombreuses têtes de séries d’Outre Atlantique (Joseph Gilgun qui connaît déjà cette période grâce à ses rôles dans This Is England par exemple, ou Freddie Fox qui jouait un psychopathe déjà un peu gay dans The Shadow Line).
Le seul problème étant le personnage de Bill Nighy qui ne sert pas vraiment à grand chose, à part le fait d’avoir Bill Nighy dans un film. Alors certes, celui-ci est très bon, comme souvent, mais pour le coup, il faut avouer que son personnage est mal travaillé, mal utilisé et ne sert pour ainsi dire qu’à mettre son nom dans le générique. Et c’est dommage.
Malgré tout cela, Pride est un film qui se laisse regarder grâce à une histoire certes tragique par moment, mais surtout très belle et qui amène un joli message de tolérance et de partage. Celui-ci vous fera sûrement sourire, rire et peut-être pleurer, mais ici, il a surtout amener le problème qu’il donne l’impression de vouloir absolument nous faire ressentir des émotions au lieu de nous laisser les avoir tranquillement.