Culte du dimanche : la Colline a des Yeux

Culte du dimanche : la Colline a des Yeux

Avec la sortie de son nouveau film, Horns, il était bien naturel de revenir sur le premier film américain d’Alexandre Aja, remake d’un film culte de Wes Craven : La Colline a des Yeux.

Culte du dimanche : la Colline a des YeuxAu début des années 2000, une nouvelle vague de réalisateurs français s’illustre dans le cinéma d’horreur. Et si le genre peine toujours en France, il s’exporte très bien, entraînant alors des réalisateurs comme Xavier Gens, Pascal Laugier et autres à partir à l’étranger. Parmi ceux-ci, Alexandre Aja s’est fait particulièrement remarquer avec Haute Tension, qui faisait preuve d’une réelle maîtrise du suspense et des effets horrifique. Le film porte bien son nom et permet au réalisateur d’avoir de quelques propositions venant d’Hollywood, dont celle de Wes Craven qui lui propose de réaliser un remake de son propre film : la Colline a des Yeux.

Il faut dire que les remake de l’Armée des Morts et de Massacre à la Tronçonneuse qui venaient de sortir on été assez bien accueilli et on pu donner envie au créateur de Freddy de réactualiser ses films pour leur redonner un peu de sang frais. Alexandre Aja, qui aime le film original pour ses maladresses, va donc retravailler le script avec son fidèle collaborateur Grégory Levasseur pour aller plus loin que ce qu’avait fait Wes Craven, poussant bien plus son discours politique et sa violence tout en gardant cette impression de malaise qui était bien présente.

Culte du dimanche : la Colline a des Yeux

Le film s’intéresse donc toujours à une famille américaine typique en plein roadtrip qui se retrouve coincée dans le désert et vont se faire attaquer par une famille de mutants victime des essais nucléaires qui avait été faits des années plus tôt. Très politisé, le film n’hésite pas à montrer les opinion républicaines ou plus démocrate des personnages, ou parler de l’usage des armes. Et évidemment, tout cela va évoluer devant les événements extrêmes que vont vivre les membres de cette famille.

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Si le film original avait évidemment marqué les esprits, la pression retombait par contre assez vite après la scène centrale du viol dans la caravane qui créait un vrai malaise. Conscient de ce défaut, les auteurs du remake ont décidé d’aller plus loin. En effet, après une mise en place avec des personnages qui peuvent sembler clichés mais auxquels on s’attache (notamment grâce à des comédiens confirmés comme Ted « buffalo bill»  Levine ou en passe de l’être comme Aaron Stanford), Aja orchestre la fameuse scène de la caravane de manière diabolique, un véritable moment de tension, violent et choquant qui voit exploser la cellule familiale de la pire des manières avec massacre d’animaux, viol, bûcher, et bien d’autres menaces.

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Mais le réalisateur ne s’arrête pas à cette séquence centrale et va se débrouiller pour maintenir un tension jusqu’à la fin film. En effet, après le choc de la caravane, le film laisse place à une quête vengeresse qui se terminera de manière sauvage, faisant tomber toutes les valeurs de son personnage central pour secourir la plus pure innocence des griffes des sombres secrets d’une Amérique à jamais déformée et oubliée.

Culte du dimanche : la Colline a des Yeux

Avec son discours politique très prononcé et sa violence exacerbée avec une tension permanente, La Colline a des Yeux par Alexandre Aja fait donc partie de ces rares remakes qui surpassent le film original. Au milieu de la vague de remake horrifique du début des années 2000, le film surnage donc aisément et reste encore aujourd’hui l’une des nouvelles références du cinéma d’horreur qui a permit d’asseoir son réalisateur sur la scène internationale du cinéma de genre.