Vistale est une entreprise française spécialisée dans le cinéma et composée de trois pôles distincts :
- Vistale Finance qui s’occupe du financement de l’industrie de la production audiovisuelle.
- Vistale Solutions qui s’occupe du marketing et de la communication
- Vistale Productions qui s’occupe de la production cinématographique.
Le 4 Septembre dernier, Vistale a décidé de dévoiler qu’elle développait un outil intitulé la « Movie Box Office » qui permettrait de prévoir la rentabilité des films. Pour la construction de cet outil, Vistale a créé une base de données de 15 ans avec plus de 2 600 films enrichie de 300 données utiles telles que le budget, la rentabilité, la notoriété des acteurs, réalisateurs, si la fin est heureuse ou non, etc.
Pour Dominique Monera, président du groupe Vistale « Le financement du cinéma français qui subit la concurrence des films étrangers et la baisse des investissements publicitaires ne cesse de baisser depuis cinq ans : de 1,2 milliard à 1,13 milliard d’euros. Et il faut compter avec l’arrivée de Netflix qui propose à prix cassés des films certes pas très récents, mais en utilisant des algorithmes pour identifer ceux qui plaisent. »
Cet outil est selon Vistale comme un outil d’optimisation des investissements dans les productions de long-métrage. Pourtant, peut-on vraiment se permettre ce genre d’outil. Certes, le cinéma est devenu une industrie où l’objectif est de se faire de l’argent, c’est sûr. Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est ce genre d’outil qui va pousser le cinéma Français et Américain à bout. Qui voudra financer un film qui sur le papier ne peut marcher alors que celui-ci pourrait devenir un gros succès critique et public ? On perd la prise de risque, on perd le fait de pouvoir créer des films qui changent et qui feront peut-être la différence.
C’est tout à fait compréhensible de savoir si un film va marcher, mais se reposer sur ce genre d’outil « non-humain » pour en mesurer le profit est voué à l’échec selon moi. Un film ne nous touche pas de la même manière, ne sera pas marketé de la même façon en fonction du distributeur et de son exploitation en salle. Mais le plus important, c’est surtout qu’on perd de plus en plus la dimension d’art au cinéma et c’est un peu triste.
Source : Stratégies et Vistale
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