SYNOPSIS
“A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?”
(source : Allociné)
LE FILM
Réalisation : David Fincher
Scénario : Gillian Flynn d’après son roman Les Apparences
Musique : Trent Reznor et Atticus Ross
Production : Leslie Dixon, Bruna Papandrea et Reese Witherspoon
Casting : Ben Affleck, Rosamund Pike, Missi Pyle,Tyler Perry, Neil Patrick Harris
Sortie française : 8 Octobre 2014
CRITIQUE
Avant de commencer à parler du film, j’aimerai dire que le mieux pour pouvoir apprécier Gone Girl serait malheureusement de ne pas lire notre critique, de ne pas se renseigner sur le film, ne pas regarder la bande-annonce. Plus vous arriverez vierge devant le nouveau film de David Fincher, plus vous l’apprécierez !
Ceci dit, notre “responsabilité” est quand même de vous parler du film, de ses qualités et ses défauts. Qu’en as-tu pensé ?
Superbe, il m’a tenu en haleine pendant 2h30 et je ne les ai absolument pas vu passer !
Comme tu l’as dit, il est mieux de le voir sans avoir une seule idée de ce qu’il pourrait s’y passer et c’est effectivement mon cas (notre cas). Ce film arrive terriblement bien à faire monter la tension au fur et à mesure du film. Et cela est essentiellement dû à un scénario qui se tient terriblement bien. Je pense que tu seras d’accord avec moi si je dis que celui-ci est vraiment bien travaillé et qu’il faudrait vraiment chercher et être pointilleux pour y trouver une faille.
Comme tous scénarios, il serait impossible de ne pas y trouver une faille, mais le récit et la mise en scène sont d’un niveau qui font que ça peut nous faire oublier les problèmes. Et pour le coup, Gone Girl sonne pour moi comme le retour du David Fincher que j’apprécie, pas celui qui a réalisé le Millenium américain.
Le film se divise en plusieurs parties bien distinctes qui à chaque fois mettent le spectateur en doute sur ce qui peut se passer dans le film, nous laissant ainsi accroché à notre siège en attendant d’en savoir plus.
Exactement, les rebondissements arrivent toujours au bon moment. Mais plus que le scénario, il y a la réalisation. Même si c’est un film avec un sujet où on s’attend à un malaise constant et peut-être de la tristesse, on arrive à rire. L’humour est présent et bien introduit dans le contexte, tu ne trouves pas ?
Je ne sais pas si j’appellerai ça vraiment de l’humour, mais plus du sarcasme et de l’ironie de situation. Mais oui, il arrive que certains dialogues et situations soient assez “amusantes” de par leur contexte.
Mais le plus étonnant est sûrement le changement de ton et d’ambiance au fur et à mesure que le récit avance. En effet, sans spoiler l’histoire, certains rebondissements vont nous faire changer d’avis et amènent une part beaucoup plus sombre dans le récit, ce qui en devient malsain vers la fin.
Complètement, on ne se sent pas forcément bien plus le film avance. Et il faut dire que pour créer cette ambiance malsaine, Ben Affleck et surtout Rosamund Pike mènent un jeu d’acteur surprenant ! J’ai vu que très peu de films ou Rosamund Pike joue, mais je dois avouer qu’ici, elle m’a scotché. Ben Affleck est lui aussi très bon,mais son rôle fait qu’il reste quand même moins dans les esprits selon moi.
Je pense qu’on va aussi sûrement avoir tendance à oublier Missie Pyle qui joue l’inspecteur de l’enquête qui au final tient le film sur ses épaules en étant le point d’ancrage du film. C’est le seul personnage qui reste les pieds et qui mènent la barque du film.
Oui c’est vrai. Tu vois, moi même, je l’avais oubliée. Mais c’est vrai qu’elle est essentielle, mais son rôle est beaucoup plus classique.
Une autre chose qui vient se poser dans Gone Girl est bien la place des médias dans ce genre d’affaires. On sait tous que les médias jouent un double rôle dans ce film (et dans la réalité) : nous informer et nous influencer. Dans Gone Girl, on s’aperçoit que l’opinion public peut basculer d’un moment à un autre en fonction de ce qu’ils disent et qu’il est très important de pouvoir maîtriser l’information.
De plus, le rôle des médias se changent au fur et à mesure, mais sur une échelle plus personnelle en se transformant en spectateur et non plus acteur des relations entre les protagonistes (cela peut paraître confus, mais vous comprendrez sûrement une fois le film vu).
C’est une bonne remarque ! Le média est à la fois bourreau et outil de transmission. Et maintenant que tu le dis, je me rends compte que la télévision est au centre de toute la tournure que prend l’histoire.
Finissons par la réalisation de Gone Girl par David Fincher qui s’avère être très efficace. On se retrouve dans un labyrinthe de pensées de personnages parfaitement bien mise en scène et les changements d’ambiance sont parfaitement fluide. Et comme souvent, filmer du malsain, David Fincher le fait très bien. On notera aussi la musique de Trent Reznor et Atticus Ross qui elle aussi colle au film parfaitement et m’a rappelé la BO de la série anglaise Utopia qui elle aussi est oppressante comme pas possible.
Effectivement, même si la musique ne m’a pas du tout rappelé Utopia dans mon cas, il faut dire que sa présence est forte.
Ansi, pour ceux qui auront lu cette critique malgré nos conseils, nous vous recommandons de ne pas louper ce nouveau film de David Fincher à partir du 8 octobre dans vos salles. Malgré une ambiance malsaine qui peut mettre mal à l’aise, il s’agit là d’une réussite complète qui réussira à vous captiver.
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