Le Labyrinthe, critique

Par Fredp @FredMyscreens

On s’attendait à un nouveau film teenage bas de plafond. Finalement Le Labyrinthe en a tous les codes mais se révèle être une bonne surprise et même un film d’aventure plutôt efficace !

Hunger Games, Divergente, Numéro 4, Mortal Instruments, … On est en train d’en souper de l’adaptation de roman pour jeunes adultes à dimension SF et fantastique. Et ce n’est pas fini puisqu’arrive bientôt the Giver mais avant cela, un petit nouveau tente sa chance, Le Labyrinthe adapté du cycle littéraire L’Épreuve de James Dashner. Produit par la Fox (qui n’avait pas encore sa saga pour ado pour succéder à l’échec de Percy Jackson), c’est le jeune réalisateur prometteur Wes Ball (repéré grâce à un court-métrage très efficace) qui s’y colle. Et surprise, le résultat est un film qui reste un pur produit commercial certes, mais qui se révèle tout de même particulièrement efficace pour atterrir dans le haut du panier du genre.

Ici, un adolescent se réveille amnésique au centre d’un immense labyrinthe à ciel ouvert. L’endroit est déjà peuplé d’un groupe de jeunes qui y ont établi un campement et qui on mis en place une organisation pour survivre en attendant de trouver la sortie. Et la tâche n’est pas simple car le labyrinthe est infesté de dangereuses créatures et change régulièrement de configuration.

Que ce soit dit dès le départ, le Labyrinthe ne propose pas grand chose de neuf du côté de l’histoire qui se révèle être un test de survie pour ce groupe d’ados avec une machination qui va poindre et des personnages aux caractères assez clichés mais inévitables dès que l’on s’attache à créer un semblant de civilisation à partir de rien (on aura donc le chef, le sage, la brute, et le petit gros sympathique). Même le premier tiers d’exposition peu paraître un peu lourd à force de tout expliquer par le même moyen : le jeune nouveau fait une découverte, pose une question et le chef lui donne la réponse de manière bien didactique pour être sur que le public comprenne également les règles à suivre, qu’on ne pourra évidemment pas s’empêcher de transgresser un peu plus tard pour défier l’ordre établi.

Et pourtant, plus le film avance, plus la sauce prend. Bien sûr, on a conscience que le film est un produit purement commercial et respectant les codes (à sa voir peu de sang, le sacrifice cliché et une pseudo réflexion qui ne va pas bien loin), mais pourtant ça fonctionne. Le réalisateur Wes Ball arrive à rendre l’univers du Labyrinthe crédible avec un design à la hauteur et des mystères qui nous intriguent. Si sa faune n’est peut-être pas suffisamment fournie (en dehors de quelques « griffeurs» , pas grand chose à se mettre sous la dent), la menace est tout de même bien présente et surtout, le film reste tout de même efficace de bout en bout, fort bien rythmé, ne se perdant jamais en tentant d’étaler son récit plus que de raison (peut-être un peu trop d’ailleurs quand on sait que toute l’action ne se déroule que sur 5 jours).

Avec un casting qui n’est pas campé par des gravures de modes mais par des jeunes acteurs qui ont bien envie de s’impliquer et auxquels ont s’attache facilement, sans s’embourber dans une romance dès que la seule fille débarque (même si ça ne saurait tarder pour la suite ?), Le Labyrinthe assume complètement le produit qu’il est et ne trahi ainsi jamais ses intentions vis-à-vis de son cœur de cible. Film d’aventure efficace, il n’a d’autre ambition que de mener à bien sa barque. Un produit calibré certes, mais un produit pour lequel on veut bien voir une suite débarquer pour une fois.