[Top & Flop International] Le cinéma à la conquête du monde !

Publié par Kev44600 le 26 octobre 2014 dans Critiques | Poster un commentaire

Chronique écrite par @Manu_Calafiore, le Suricate que vous pouvez aussi lire ici

Bonjour à toutes et à tous !

Pour la troisième fois, ce mois-ci, je vous parle de chiffres… ce sera d’ailleurs toujours comme cela pour l’international.

Oui, je sais, vous vous dites que les USA sont à l’international et là, il nous les exclut… et vous n’auriez pas tort ! Cependant, les chiffres des autres box-offices sont plus compliqués à obtenir et le B.O US est tellement scruté, épié, regardé à la loupe qu’il mérite bien sa propre rubrique, non ?! Oui j’en ai déjà convaincu deux !!!

Dirigeons-nous donc vers les résultats sur la planète en parlant de la résistance des films nationaux dans leurs pays, du poids des USA et un point sur le box-office mondial pour conclure ! Prêt, c’est parti pour un petit tour du monde sans prendre l’avion. Non, non, ne me remerciez pas !

Chiffres retenus au 18 octobre 2014.

Dans cette rubrique, nous nous attacherons à observer comment la résistance s’organise dans le pays face aux blockbusters américains. Une certaine idée de la résistance en somme…

Who Am I - Kein System ist sicher, un film Wiedemann & Berg Filmproduktion

On commence par l’Allemagne. Nos cousins germains (jeu de mots stupides, mais tellement faciles) ont un cinéma qui cartonne. Dans le TOP 10 (nous resterons scotchés sur ces chiffres là), ce sont trois films qui tiennent haut la barre. La comédie Männehort est un véritable succès, distribué sur 553 écrans, elle a déjà engrangé 2,3 millions d’euros de recettes. Un thriller occupe ensuite la quatrième place : Who am I : kein System ist sicher poursuit sa belle carrière. Et un film d’animation allemand, le 7e nain, boucle le Top 10. On remarquera surtout que la comédie de Philippe de Chauveron, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? est un carton outre-Rhin, car en 11 semaines, elle a accumulé 23,5 millions d’euro de recettes. Au fait, en Allemagne, le film s’intitule Monsieur Claude et ses filles… non, non pas de mauvais goût ou de sous-entendu.

En Autriche, c’est le même topo. On retrouve les trois précédents films teutons cités, mais avec des classements différents et des fortunes diverses. Ainsi, la comédie Männehort ne rencontre pas le même succès et doit s’incliner face à Dracula (l’histoire dite untold) et Gone Girl. Cependant, les recettes sont aussi plus légères qu’en Allemagne puisque pour exemple, Luke Evans, le comte Vlad ne cumule que 400 000 euros de recettes en première semaine quand en France, il en cumulait déjà presque 2 millions.

Et en Suède, le film de David Fincher a du souci à se faire, car même s’il engendre 461 000 euros de recettes, le second récupère 371 000 euros de billets vendus en deuxième semaine : Pojken med Guldbyxorna (pas mal pour le Scrabble me direz-vous) est un carton. Ces aventures du jeune Mats qui tombe sur un pantalon magique (dans ses poches, il trouve perpétuellement de l’argent) est l’adaptation d’un classique suédois de Max Lundgren. Logique donc qu’il soit un succès familial et commercial.

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Relatos Salvajes (Les Nouveaux Sauvages), un film Warner Bros pour la France

Le Brésil tout d’abord puisque le leader du box-office est la comédie O Candidato Honesto de Roberto Santucci. Dans cette comédie du pouvoir, c’est un sort lancé par sa grand-mère sur son lit de mort, qui empêche João Ernesto, candidat à l’élection présidentielle de dire des mensonges… or ce dernier est un homme politique corrompu jusqu’à la moelle. En pleine période électorale, cette comédie a déjà réussi à donner le sourire à plus de 230 000 Brésiliens en une semaine. Un carton quand on sait que les recettes cumulées sont déjà de 2,3 millions de dollars.

Au Mexique avec Cantiflas, un biopic dramatique sur la vie du plus grand comique mexicain, adoré dans son pays, Mario Moreno qui interpréta durant plus de trois décennies, des rôles de mexicain humble. Au quotidien, il était rouleur, passionné de foot, de corrida et de femmes, et surtout il inventa l’art du « parler pour ne rien dire », d’où son surnom venu d’un néologisme sur le verbe « antinflear » qui signifie « dire n’importe quoi » (d’ailleurs, on me qualifie souvent de Cantiflas… mais là est une autre histoire !). En tout cas, c’est un carton dans son pays, et Óscar Jaenada qui l’interprète lui ressemble comme deux gouttes d’eau. À noter que le Mexique présente ce film dans la course aux Oscars du meilleur film étranger. Sinon, pour le reste, David Fincher récolte déjà le million de dollars de billets vendus, juste derrière Dracula Untold.

Cantinflas, un film Kenio Films

Il reste l’Argentine, depuis 7 semaines, c’est la comédie féroce de Damián Szifron, Les Nouveaux Sauvages, repartie bredouille de Cannes malgré des critiques flatteuses et une cote d’amour réelle auprès du public qui tient le haut du pavé. Cette comédie représentant l’Argentine dans la course aux Oscars, empêche même David Fincher d’atteindre la première place lors de son week-end de sortie. Un joli coup, car la suite du B-O est totalement américaine, si on excepte la présence du film d’animation japonais, Les Chevaliers du Zodiaque.

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Dracula Untold, un film Universal Pictures International France

Qui n’a jamais eu la chanson de James Brown en tête de Rocky IV ?


James Brown : Living in America

Maintenant que c’est fait (ça vous change de Libérée, délivrée, non ?!) et que j’ai toute votre attention, allons voir comment se comporte la production US sur les sols de nos amis mondiaux.

Gone Girl de David Fincher écrase toute la concurrence. L’adaptation du roman machiavélique de Gillian Flynn, les apparences (en VF) est un succès dans les 15 pays analysés pour notre B-O mondial. Avec quatre fois la première place en Australie, au Royaume-Uni, en Suède et en France. Le livre est totalement bluffant et la retranscription cinématographique un bijou. David Fincher réussit là un tour de maître avec un Ben Affleck sobre et juste, et surtout une exceptionnelle Rosamund Pike.

Dracula Untold de Gary Shore est aussi un joli carton : cinq fois numéro un (dont Hong Kong ou encore l’Autriche), mais les recettes sont moins élevées que le Fincher. Pourtant, les recettes peuvent laisser présager d’une suite telle qu’elle est prévue à la fin de l’histoire et qui se déroulera… je m’arrête là, pas de spoilers !

Equalizer d’Antoine Fuqua confirme la bonne santé de Denzel Washington de par le monde. Le Labyrinthe, nouvelle adaptation d’un teenage book est un succès mérité tant par le niveau de l’intrigue et l’ambiance anxiogène qui se dégage de l’histoire. Enfin, Les Boxtrolls réussissent à charmer les plus jeunes, mais c’est surtout au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande (comme par hasard) qu’ils engrangent le plus d’entrées… logique quand on sait qu’il s’agit de l’adaptation d’un livre du Britannique Alan Snow.

On conclura avec une demoiselle américaine, mais réalisée par un Français, qui fait la nique aux USA : vous voyez de qui je veux parler ? Lucy de Luc Besson bien entendu. Carton total partout où elle est projetée. Elle est classée 7 fois sur 15 dans les B-O et elle cumule à ce jour 412 millions de dollars de recettes ! Certes, elle n’est pas américaine, mais elle a tout d’une grande (air connu).

Lucy-Top-Flop-International

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BOX-OFFICE MONDE (pour la semaine du 18 octobre 2014)

RANG TITRE RECETTES CUMULÉES

1 Les gardiens de la galaxie 687 millions de $

2 Lucy 412 millions de $

3 Le labyrinthe 223 millions de $

4 Breakup Buddies (comédie romantique chinoise) 141,5 millions de $

5 Gone girl 141,2 millions de $

6 Equalizer 136 millions de $

7 Annabelle 122 millions de $

8 Dracula untold 86 millions de $

9 The Boxtrolls 73 millions de $

10 Dearest (drame chinois) 44,5 millions de $

Bilan de tout ça : 2 films chinois dont la comédie romantique breakup buddies en quatrième position du box-office (histoire délirante d’un chanteur malheureux qui vient de se rendre compte que sa femme lui était infidèle et qui décide de partir sur les routes avec son meilleur ami, un peu encombrant, pour noyer son chagrin). Le reste est totalement américain, à l’exception de Lucy donc qui damne le pion pour le moment à David Fincher… mais cela ne devrait pas durer.

Sources : http://www.rentrak.com/

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Une Conclusion pour Octobre :

On se donne rendez-vous début novembre. Histoire pour vous comme pour moi de souffler un peu avec tous ces chiffres que vous aurez désormais en tête. Et on se retrouvera avec l’analyse du mois d’octobre en France, bien entendu, début novembre !

D’ici là, n’hésitez pas à vous rendre en salles pour une toile ou plus… et bien entendu : Enjoy !