Critique: Paradise Lost

paradise-lost-affiche2-grand-format-514x700Nick pense avoir trouvé son paradis en rejoignant son frère en Colombie. Un lagon turquoise, une plage d’ivoire et des vagues parfaites ; un rêve pour ce jeune surfeur canadien. Il y rencontre Maria, une magnifique Colombienne. Ils tombent follement amoureux. Tout semble parfait… jusqu’à ce que Maria le présente à son oncle : un certain Pablo Escobar.

Aujourd’hui, le blog accueille la critique d’une de mes amies, Océane! Véritable cinéphile, je vous invite à lire l’ensemble de ses excellentes critiques sur le site Blockbuster Mania. Alors, qu’a-t-elle pensé de Paradise Lost ???

Pour son premier film « Paradise Lost », l’acteur italien Andrea Di Stefano a choisi de s’attaquer à une figure mythique : Pablo Escobar. Nul besoin de présenter le personnage, qui est l’un des plus grands trafiquants de drogue ayant existé. Un sujet ambitieux, donc, traité d’un point de vue original puisqu’on apprend à le connaître via le fiancé de sa nièce. Inspiré en partie d’une histoire vraie, c’était donc un défi intéressant que s’était lancé Di Stefano. affcc6b973d1bb49660cc4a7be35d027Seulement, dès sa première séquence en forme de flash-forward, on comprend que la structure du film va très vite être bancale. Et effectivement, après une première heure en forme de flash-backs pas vraiment bien écrits, on entre dans le vif du sujet et la partie chasse à l’homme commence. Mais en dépit d’une poignée de séquences tendues, l’ennui a déjà pointé le bout de son nez depuis bien longtemps, la faute à un montage et à un rythme très paresseux qui n’aident pas à s’immerger dans le film.PLTIFF14 L’autre gros problème de « Paradise Lost », c’est de faire de Nick le vrai héros du film alors qu’excepté ses rapports avec Pablo Escobar, ce n’est pas une figure à laquelle on s’attache, en dépit de ses ennuis et de sa relation avec sa fiancée. Son cheminement en forme de tragédie grecque est certes intéressant et on comprend aisément pourquoi Di Stefano, lors de la masterclass qui a suivi la projection du film, a voulu mettre cet aspect du personnage en valeur. Mais quand on voit la qualité du personnage de Pablo Escobar, et ici la manière dont il est dépeint, il est dommage d’avoir autant éclipsé cette figure imposante aux mille facettes. Et c’est d’autant plus dommage qu’il est interprété par le toujours excellent Benicio Del Toro, ici très ambigu. Du crooner qui chante une sérénade à sa femme au trafiquant n’hésitant pas à éliminer ses complices sans pitié, son portrait d’Escobar est une réussite. En face, Josh Hutcherson offre une performance honnête. Pas vraiment aidé par son personnage, il sort de son registre mono-expressif d’Hunger Games et là encore, on comprend pourquoi Di Stefano a fait appel à lui pour ce rôle. 372842Paradise Lost, en dépit de ses bonnes intentions et de son point de vue adopté, est donc une déception, la faute à un rythme laborieux et un scénario mal écrit. On en garde cependant de bonnes performances et une mise en scène intéressante pour un premier film. Sa note: 2/5

Merci Océane!


Paradise Lost est réalisé par Andrea Di Stefano avec Benicio Del Toro, Josh Hutcherson et Claudia Traisac. Sortie: 5 novembre. Durée: 1h54.