Odd Thomas contre les créatures de l’ombre, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Sortie directement en vidéo aujourd’hui de Odd Thomas contre les créatures de l’ombre. Un teen movie fantastique sans prétentions et, contre toute attente, plutôt attachant.

Réalisateur de divertissement plutôt efficace et bon enfant (en particulier avec le premier volet de La Momie), on n’avait pas entendu parler de Stephen Sommers depuis le premier GI Joe au cinéma. Et pourtant, il n’a pas disparu. Au contraire, il s’est accroché à un projet qui, apparemment, lui tenait plus à coeur et qui l’a diamétralement changé des blockbusters auxquels il s’était habitué. En effet, c’est avec un petit budget qu’il a choisit d’adapter à l’écran le héros de Dean Koontz, l’un des maîtres du fantastique, Odd Thomas. Il va réaliser le film mais aussi l’écrire, ce qui lui confère une patte plus personnelle que l’on ressent tout de suite.

Odd Thomas est un jeune adulte qui travaille dans un fast-food et vit le parfait amour avec sa petite amie. Une vie banale en quelque sorte, à ceci près qu’il peut voir des morts, sans pour autant les entendre. Et il voit également des démons (invisibles aux yeux de tous) qui débarquent lorsque quelqu’un va mourir. Mais alors qu’il en vot plusieurs centaines débarquer en ville, il se demande alors ce qu’il va se passer et va enquêter.

Le réalisateur présente d’emblée son héros comme quelqu’un de très normal, qui vit avec son dont sans le vive comme une malédiction et sans en faire un super héros. Incarné avec justesse par Anton Yelchin, il s’avère d’emblée attachant et nous sommes tout de suite prêts à le suivre dans son enquête. C’est bien le grand point fort du film qui reste à côté de cela un divertissement sans grande prétention. Les effets visuels y sont propres, la réalisation sans inventivité reste au service de son jeune héros, les dialogues n’en font pas des caisses et surtout, on évite les clichés.

En effet, le film ne va pas faire dans la bluette torturée pour émouvoir les adolescents, ne va pas faire passer le patron d’Odd pour quelqu’un d’odieux, ne va as nous refiler des personnages secondaires inutiles pour les conventions. Notre héros est presque seul à pouvoir résoudre l’affaire et va le faire avec un courage humain. Et, alors que l’on pensait avoir eu un petit divertissement fantastique sans prétention et qui faisait le job tranquillement, les dernières scènes vont renverser cela pour nous rapprocher encore plus de notre héros, de manière encore plus touchante, à tel point qu’on le suivrait bien pour un autre film pour l’aider.

Odd Thomas n’a rien de révolutionnaire, n’a pas d’autre prétention que de divertir simplement avec un héros attachant, et c’est bien ce qui fait tout le charme de cette sympathique série B qui n’a absolument rien de honteux, au contraire.