« Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir. »
Les sagas littéraires ne manquent pas et nous arrivent de plus en plus soucient au cinéma. Encore cette année, on retient en l’espace de 6 mois les sorties de The Giver, The Seventh Son et du tant attendu, mais déjà critiqué Fifty Shades of Grey. Réussir à faire une bonne adaptation relève de l’exploit, mais réussir à la faire perdurer dans le temps semble encore plus complexe à réaliser. Harry Potter, Twilight et Hunger Games. Voici les trois sagas littéraires, qui ont réussi à trouver leur public en fabriquant des films toujours dans la même lignée afin de ne jamais décevoir les spectateurs. Harry Potter et Twilight étant arrivés à leurs fins, ne reste plus qu’Hunger Games pour combler les amateurs de la saga littéraire ou les adolescents en mal de révolution. Un peu plus de deux ans après son commencement, la saga est toujours présente et attise toujours autant la curiosité de spectateurs, même si pour certains c’est l’épisode de trop ou l’épisode de la dernière chance. Hunger Games : La Révolte 1ère Partie est-il l’épisode du réveil pour une saga qui au bout de deux épisodes, commence déjà à battre de l’aile ?
Deuxième opus réalisé par Francis Lawrence, que l’on connaît surtout pour son travail sur l’adaptation cinématographique du roman Je suis une Légende, Hunter Games : La Révolte 1ère Partie se devait d’être un épisode salvateur et riche dans son écriture. Faisant office de suite directe au second opus de la saga qui s’achevait de manière brutale sur le rapatriement de l’héroïne, ce troisième opus pourrait malgré tout être visionné par une personne n’ayant vu aucun opus de la saga. Reposant sur une structure narrative identique à celle de l’introduction à une bataille future, ce long-métrage n’est qu’une introduction de deux heures, au cours de laquelle les personnages vont peiné à voir leurs caractères et personnalités respectives se développer. À l’identique des premiers épisodes qui s’avéraient riches d’un point de vue scénaristique, mais qui au final ne prenait pas la peine de développer un simple thème dans ses moindres rouages, Mockingjay fait dans le classicisme et frustre le spectateur qui est en droit à s’attendre à quelque chose de brutal et dénonciateur envers l’homme et le régime dictatorial mis en place par le Capitol.
Mockingjay dispose d’une base scénaristique en or puisque jouant à la fois sur l’héroïsme d’une jeune femme porteuse d’un message envers la race humaine et sur la dénonciation de brutalités commises par un régime dictatorial. Les thèmes sont importants et porteurs sur le plan émotionnel puisque pouvant créer un attachement envers les protagonistes qui mettent leurs vies en danger au service de la résistance. Malheureusement, depuis son premier épisode, cette saga ne vise qu’une seule chose : un grand public. Pour plaire au grand public, la recette hollywoodienne est la plus simple et la plus convenue de toutes, il faut se donner bonne conscience en disant que la dictature c’est le mal, tout en centrant son histoire sur une romance. C’est le schéma classique du film hollywoodien depuis les années 30 et Hunger Games l’utilise toujours et avec un plaisir dont il ne se cache pas.
Manquant de profondeur dans le développement des thèmes qui constituent le cœur du scénario, dans la caractérisation des personnages, qui sont réduits à de simples pantins sans âmes ni consciences, ainsi que de relief dans l’utilisation de ses émotions afin d’atteindre le spectateur, Hunger Games : La Révolte 1ère Partie loupe sa cible et déçoit d’un point de vue scénaristique. Depuis l’arrivée de Francis Lawrence à la réalisation, beaucoup de spectateurs ont arrêté de se plaindre de maux de têtes survenus à la suite du visionnage du premier épisode, c’était l’effet Gary Ross utilisant un steadicam. Une réalisation propre, stable et usant à la fois de rails comme d’une steadicam, Francis Lawrence permet à ce troisième opus de gagner en ampleur visuelle. Plus soigné et plus ouvert avec des plans généraux qui permettent aux spectateurs de prendre en compte la dimension de certains décors qui contribues énormément à la mise en place de l’ambiance, aussi minimaliste soit-elle, cette réalisation est sobre et en rien innovante, mais elle offre aux spectateurs quelques beaux plans et mouvements de caméra. Attendons maintenant de voir ce que cela donnera avec des mouvements plus dynamiques et un montage plus serré.
Parce que oui, comme il a déjà été précisé, Hunger Games : La Révolte 1ère Partie n’est qu’une introduction à la 2nde Partie qui n’arrivera pas avant le 18 novembre 2015. Une simple scène d’action en deux heures de film, c’est peu, c’est beaucoup trop peu surtout lorsque le montage mise sur un ton monotone. L’ennui pointe le bout de son mot pour celui qui est allé voir le film à reculons, alors que les autres seront, malgré toutes qualités et défauts du film, scotchés à leur fauteuil. The Hunger Games : Mockingjay dans son titre original, n’est pas un mauvais film, mais c’est un film qui ne tente même pas d’élever la saga à un autre rang que celui sur laquelle elle est située depuis 2012 maintenant. Un scénario fainéant aux ficelles déconcertantes, des personnages caricaturaux, des acteurs qui cabotinent et agacent pour beaucoup, mais une réalisation soignée et malgré tout, une base scénaristique qui donne toujours envie d’y croire, même s’il semblerait que cette envie soit morte née.