« Malgré la destruction de l’Etoile Noire, l’Empire maintient son emprise sur la galaxie, et poursuit sans relâche sa lutte contre l’Alliance rebelle. Basés sur la planète glacée de Hoth, les rebelles essuient un assaut des troupes impériales. Parvenus à s’échapper, la princesse Leia, Han Solo, Chewbacca et C-3P0 se dirigent vers Bespin, la cité des nuages gouvernée par Lando Calrissian, ancien compagnon de Han. Suivant les instructions d’Obi-Wan Kenobi, Luke Skywalker se rend quant à lui vers le système de Dagobah, planète marécageuse où il doit recevoir l’enseignement du dernier maître Jedi, Yoda. Apprenant l’arrestation de ses compagnons par les stormtroopers de Dark Vador après la trahison de Lando, Luke décide d’interrompre son entraînement pour porter secours à ses amis et affronter le sombre seigneur Sith… »
Trois années après le succès cinématographique de Star Wars IV : Un nouvel espoir et l’engouement des spectateurs face à ce pilier de la science-fiction, George Lucas décide de prendre les choses en main en se lançant pour de bon dans une trilogie en sortant le second opus (enfin … le cinquième) avec Star Wars V : L’empire contre-attaque. Cette fois-ci G.L n’endossera pas tous les rôles, car, accompagné par Lawrence Kasdan, ils coécriront le scénario et laissera sa place à Irvin Kershner pour la réalisation.
On retrouve une entrée en matière dans l’espace, une entrée que l’on retrouvera plus tard dans chaque opus de Star Wars. On est très vite mis au courant sur l’histoire, et le titre parle très bien de lui-même. Les rebelles essayent d’établir un réel camp et déplient des ressources pour agrémenter leur armée face à l’empire toujours présent dans cette grande et vaste galaxie. Malheureusement pour eux, les recherches que mène l’empire a porté ses fruits. Une riche partie en décors, costumes et effets spéciaux réalisés avec des talents de maitre. De superbe (pour l’époque) effet de stop motion avec ce tauntaun que chevauche Luke, ainsi que ce Wampa aux poils aussi doux qu’il est colérique.
Les décors du hangar rebelle sont juste sublimes. On retrouve l’énorme casserole (comme aime bien l’appeler Leia) réalisée en grandeur nature et en totalité pour cet épisode. Le décor du complexe terré sous la neige donne une telle impression de réalisme que le spectateur pourrait lui-même appuyer sur les boutons des moniteurs, mais également ressentir le froid dans les couloirs. Là encore, une multitude de petits détails ici et là nous rappelle l’esprit science-fiction de l’univers.
Un jeu d’acteur toujours aussi plaisant et qui met le sourire aux lèvres. Les petites scènes de ménage de Han, toujours aussi « prétentieux » et de Leia, la princesse ne se laissant jamais marcher sur les pieds sont excellentes. Le couple que forment C3-PO et R2-D2 est aussi fort amusant, bien que seulement des petits « beeps » sortent de la carcasse du petit robot bleu et blanc métallique, les dialogues entre les deux intelligences artificielles jouent également à qui aura le dernier mot… ou beep. Une gentille chamaillerie que l’on retrouve dans les deux couples R2-D2/C3-PO ainsi qu’avec Han et Leia tout au long du film et qui apporte de l’humour et relâche la pression face à cette guerre contre l’empire.
Luke remis sur pied après son affrontement avec le Wampa aux poils ensanglanté, l’empire arrive peu de temps après pour lancer leur offensive contre les rebelles. À ce moment-là, on arrive à une des scènes mémorables des films Star Wars avec d’énormes véhicules TB-TT (AT-AT pour les anglophones) semblables à des énormes chiens grisâtres sans âmes détruisant tout sur leur passage. Véritable véhicule emblématique de la série d’une grande robustesse face aux pauvres tirs laser des rebelles, cependant, Luke trouve rapidement une alternative pour en venir à bout. La première bataille du film, d’une ampleur gigantesque qui nous plonge dans l’action, dans le cockpit des pilotes, ligotant les pattes de ces énormes cabots mécaniques. Un travail fabuleux de maquettistes et d’effets de stop motion pour mettre en œuvre cette scène, à savoir que des maquettes ont réellement été explosées pour reproduire au mieux la destruction du véhicule. Il ne fallait pas se tromper lors de la prise de séquence !
Les rebelles arrivent tant bien que mal à se défendre, mais sous la force écrasante du seigneur Vador ces derniers sont obligés de s’échapper. Plusieurs flottes de transport passe la barrière de vaisseaux spatiaux de l’empire, Luke à bord de son X-Wing accompagné de son acolyte R2-D2n décide d’aller sur Dagobah, planète d’on Obiwan lui a conseillé d’aller pour finir son enseignement Jedi, lors d’une vision spectrale. Pour han, Chewie, Leia et C3-PO, c’est bien différent. Prit en filature par quelques chasseurs TIE, il leur faudra beaucoup d’huile de coude (et pas celle des roulements de C3-PO) pour venir à bout de ses assaillants.
Entre un hyperespace d’une fiabilité douteuse, et un droïde ne cessant de jacasser, le chemin sera long. Le Faucon et son équipage se retrouvent à passer à travers un champ d’astéroïdes, à défaut d’hyperespace, pour filer entre les doigts de l’empire. En tant que véritable casse-cou, ce n’est qu’un jeu d’enfant pour Han ! C’est n’est que plus tard qu’ils atterrissent dans la grotte d’un astéroïde pour attendre que le jeu de l’empire se calme. Là encore visuellement époustouflant, la bande-son, toujours réaliser par compositeur John Williams, accompagne joliment la scène de slalom entre les cailloux en dérive dans l’espace.
À un autre bout de la galaxie, Luke arrive avec un atterrissage assez périlleux sur Dagobah, planète mystérieuse et marécageuse à la recherche du maitre Jedi Yoda. Luke vas avancer progressivement dans sur cette planète et y découvrir un petit être vert, allant l’aider dans sa recherche du maitre Jedi. Ce n’est que plus tard, qu’il découvrira qu’il avait à faire, depuis le début au maitre Yoda, petite créature verte, dont il était loin d’imaginer vivre dans un tel endroit. Ici, commence donc réellement l’entrainement de Luke pour maitriser la force sous toutes ses facettes, aussi bien par la lévitation des objets, la maitrise de son esprit et de la peur. Un nouveau personnage important de l’histoire est introduit, et le choix du petit être montre qu’un guerrier n’a pas besoin d’être grand pour être fort. La qualité de Yoda et la performance du marionnettiste Frank Oz dans l’animation du personnage.
En parallèle, nous retrouvons toujours de temps de temps des petites bribes des opérations de l’empire comme l’apparition du seigneur Sith Dark Sidious et on remarquera également que le casque de Dark Vador a pris un coup de polisseuse comparé à l’épisode précédent. En général un costume de meilleure qualité dans la finition pour Vador. Pour l’équipe à bord du Faucon, ces derniers arrivent à se frayer un chemin entre les vaisseaux de l’empire, et décident de rendre visite, ou plutôt se réfugier chez Lando, ancien ami de Han, sur la cité des nuages. Les décors sont à couper le souffle. Réalisés à l’aide de calques via les peintures de Ralph Mcquarrie, les arrière-plans s’intègrent merveilleusement bien aux scènes filmées. De plus, cette cité dispose de sa réelle identité visuelle au niveau des décors, rendant chaque lieu et planète encore plus uniques au sein de l’univers Star Wars.
Encore une fois de nombreux détails visuels sont présents, motifs aux murs et sur les portes. Les décors ont du relief, nous donnant envie d’y touché, d’y être, et y on est en quelque sorte avec eux, sur la cité des nuages. Malheureusement pour eux, l’empire avait un pas d’avance, en faisant chanter Lando, ces derniers se font prendre en embuscade par Dark Vador en personne, accompagné d’un mystérieux et séduisant chasseur de prime, Boba Fett. Un personnage qui deviendra vite très apprécié des fans, sa tenue vert passé avec de multiples éclats et rayures laisse penser de lui de nombreuses missions vécues par le passé ou sa vie serait mise à l’épreuve.
Luke, sur Dagobah a senti à travers la force ses amis en danger, celui-ci vas donc mettre en pause son apprentissage de la force pour le bien de ses compagnons Han, Leia, Chewbacca ainsi que R2-D2. Arrivera-t-il à temps sur cette cité pour venir en aide à ces proches ? Que Vador réserve-t-il à Luke et Han ?
Nombreux que vous êtes connaissent bien sur la suite des évènements ainsi que la phrase fatidique que déclare Vador au jeune Jedi Luke. Elle devient une réplique clé de l’univers Star Wars. Star Wars V : L’empire contre-attaque deviendra à ce jour comme beaucoup le considère LE meilleur des Star Wars jamais crée (et cela est toujours vrai à ce jour). La multitude des décors et planètes que nous y voyons nous montre très bien que c’est opus n’a pas été pris à la légère. Tout y est maitrisé, et surtout le jeu d’acteur, en partie grâce à Harrison Ford jouant l’égoïste, mais sensible Han Solo. On prend un peu le film de revers avec un empire plus fort, plus présent, d’on la perte de l’étoile noire ne représentait qu’une fraction de leur réelle puissance, mettant de nombreuses fois les rebelles à l’épreuve. Vaisseaux, combats, musique et Humour. Tout y est et cela est coordonné avec précision. On ne voit pas le temps passer et la fin de cet épisode, nous questionnant sur l’avenir de certains personnages, veut nous dire « SUPERBE, envoyez la suite ! ».