[Critique Cinéma] A la vie

Par Nivrae @nivrae

A la vie est un film de Jean-Jacques Zilbermann

Date de sortie : 26 novembre 2014

Casting : Julie Depardieu, Johanna ter Steege, Suzanne Clément, Hippolyte Girardot, Mathias Mlekuz, Benjamin Wangermee

Synopsis : 1960. Trois femmes, anciennes déportées d’Auschwitz qui ne s’étaient pas revues depuis la guerre, se retrouvent à Berck-Plage. Dans cette parenthèse de quelques jours, tout est une première fois pour Hélène, Rose et Lili : leur premier vrai repas ensemble, leur première glace, leur premier bain de mer… Une semaine de rires, de chansons mais aussi de disputes et d’histoires d’amour et d’amitié…

Le film est une fiction tirée de l’histoire de la mère du réalisateur, les évocations de la déportation de la déportation le long du film sont des faits qui ont été vécu. Le film raconte l’histoire de 3 femmes qui ont survécu à l’enfer d’Auschwitz, sorties à 20ans après s’être fait voler leur adolescence. Chacune a refait sa vie et 15ans plus tard elles se retrouvent enfin lors d’une semaine de vacances à Berck.

Les 3 femmes ont fait des choix, ont refait leur vies, on tenté de reconstruire quelque chose. On a celle qui veut se battre pour la liberté des femmes, celle qui refuse d’évoquer la déportation et celle qui a épousé l’amoureux de son enfance… chacune a tenté de reprendre une vie, des années après avoir souffert dans l’enfer d’Auschwitz. Les trois héroïnes sont pleines de sensibilités, elles sont vraiment touchantes chacune avec sa propre histoire et sa vision de l’après.

J’ai trouvé les personnages très fragiles, on est face à la dure réalité de leur vie, leurs envies, leurs doutes et cette renaissance si difficile, le film se déroule dans les années 60 au moment où la guerre devient un souvenir et que le twist détend les hanches. Il y a une opposition qui est bien retranscrite à l’écran, entre l’insouciance et la folie des années 60 et les doutes, les douleurs des déportées qui s’en sont sortis.

Le film se déroule bien, pas de voix off pesante, on arrive à comprendre la douleur et les difficultés de ses femmes. J’ai trouvé les trois actrices vraiment excellentes, chacune maîtrisant bien son personnages de bout en bout. Julie Depardieu est au centre du film et réussi à bien nous émouvoir avec cette femme qui semble perdue.

Je ne crois pas avoir vu de film sur la reconstruction, sur l’après. Je l’ai trouvé d’un ton plutôt juste, avec des scènes dures, de la fragilité et des personnages vraiment touchant.