Cher internaute, chère internaute, c’est cher, la terre, note le.
Suite à ma sixième chronique, on m’a grandement félicité, la qualifiant même de la meilleure que j’ai écrite. A part toi. Oui, toi, qui a trouvé qu’elle était en deçà de toutes, toi qui l’a trouvée moins drôle. Tes paroles m’ont blessé, sache-le. Oui, moi Grégory, j’ai été blessé. Car généralement, avec Greg, on rit.
Mégaloman.
Bref. Pour me réconforter, je suis allé voir Hunger Games 3 : La Révolte. La suite de Hunger Games : l’embrasement où on avait laissé Katniss nous faire un regard méchant pour qu’on comprenne que ça va chauffer pour le Capitol. La révolte raconte le début de cette révolte emmenée par le District 13 et par Katniss qui est en colère. Avec son kit, Kat va envoyer plusieurs messages à Snow qui, blanc comme neige, retient en captivité des gagnants d’anciens Hunger Games dont Peeta. Ce troisième volet est plutôt bon mais ça parle beaucoup, ça traîne un peu en longueur et ça met quelques scènes d’action par-ci par-là pour ne pas qu’on s’ennuie. Au final, ça laisse un goût amer d’avoir perdu 2h là où l’intrigue aurait pu se résoudre en 1h. Mais non, il faut attendre encore 1 an pour mieux enrichir les studios et, gène au cœur, c’est révoltant.
J’ai enchaîné avec le dernier opus de la saga [Rec], [Rec] : Apocalypse. Après un troisième volet intéressant dans sa mise en scène et dans le genre qu’il adopte, Jaume Balaguero termine la franchise par la suite directe de [Rec]². Alors voici un récap’. On retrouve Angela attachée dans une pièce et, en s’enfuyant, se rend compte qu’elle est sur un bateau. Une seule question se pose : porte-t-elle le mal en elle ? L’histoire avance et recule devant rien, le… (comment veux-tu, comment veux-tu…que je t’en…) registre du film change. Naviguant tant bien que mal sur des idées nouvelles et l’effroi et la surprise instaurés dans [Rec] voire dans [Rec]² sont mis de côté au profit d’une mise en scène tournée vers le film d’action. Au final, cela reste un film correct qui possède une réalisation musclée et dynamique, terminant d’enregistrer une saga horrifique qui marquera le genre.
Voulant rattraper mon retard de 2014, j’avais le choix entre Adieu au Langage de Jean-Luc Godard et Mister Babadook de…euh…*fais une recherche sur google*… de Jennifer Kent. Mon choix s’est porté sur Mister Babadook, non pas que je n’aime pas Godard, mais j’aime bien surfer sur de nouvelles vagues de réalisateurs. L’histoire d’Amelia, une mère veuve qui va lire un livre de contes appelé Mister Babadook à son fils de six ans, Samuel. Plus tard, celui-ci sentira des choses bizarres dans la maison. Le film a été considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années. Le début du film se concentre beaucoup sur les éléments extérieurs à la maison et perd son objectif d’instaurer une réelle ambiance, propice à l’angoisse et aux évènements surnaturels. La mise en place du film est longue et on attend, on attend. Les personnages ne sont pas attachants, limite énervants. Pourtant, le propos du film est intéressant, mais c’est mal amené et les effets de surprise sont pour la plupart ratés. Le film tend plus vers un drame psychologique sur les effets du deuil qu’un réel film d’épouvante et c’est là le problème. On ne sait pas sur quel pied danser. Le film a été considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années. J’en reste baba.
Et pour terminer, Quentin Dupieux est connu pour son cinéma surréaliste et absurde. Rubber, son troisième film, narre les aventures de Rubber qui, grâce à ses pouvoirs télékinésiques, se transforme en tueur en série. Rubber est un pneu. Oui, un pneu. Et, de la part de Dupieux, c’est gonflé. Le début du film pose les bases : Un policier, face caméra, cite les aspects absurdes des autres films. Et, à partir de là, Dupieux peut se permettre de faire n’importe quoi et va proposer SA vision du film et non la vision crevée des studios de production. Outre le côté absurde de ses situations, il va mettre en scène une critique acerbe sur le comportement des spectateurs vis-à-vis du cinéma populaire. Le spectateur doit respecter la vision du réalisateur. Le film se veut comique et enchaine les situations humoristiques dans son absurdité la plus totale. La personnification du pneu est intéressante dans l’analyse des hommes. Alors oui, Rubber, c’est décalé. Oui, c’est surréaliste. Mais Quentin, avec son histoire de pneu, ne passe pas par quatre chemins et ne se démonte pas à proposer aux spectateurs quelque chose qui n’est pas mou du pneu et on atteint la quinte de sens de son art. Increvable.
Et c’est ici que s’achève ma semaine ciné. Et bien que tous les chemins mènent à Rome, elle aura été riche en découverte, en déception et en mécanique. Je m’en vais rejoindre le conte de Babadook qui se passe sur un bateau infesté de zombies à l’aide de Katniss qui va les défoncer avec son pneu. Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui blesse, parfois.
Baba à Rome.
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