N’oublie pas que je m’appelle octavie

Par Amandine97430

De: Joëlle Ecormier.

Quatrième de couverture des Éditions Océan Jeunesse: Octavie et Octébo s’aiment passionnément d’un amour de pieuvre. Ils ont chacun un rêve : Octavie veut devenir une grande pieuvrologue et Octébo ne pense qu’a fonder une très grande famille. Travailler ou faire des bébés pieuvres ? Et pourquoi pas les deux ? Octavie a sa petite idée…

MA CHRONIQUE

J’ai « rencontré » l’auteure Joëlle Ecormier au détour de son roman, Le petit désordre de la mer que j’avais beaucoup aimé. Depuis ça, j’avais envie de découvrir ses albums jeunesse. Plus qu’un autre et sans doute à cause de son sujet, c’est N’oublie pas que je m’appelle Octavie qui m’a fait de l’œil.

Octavie rêve d’être une pieuvrelogue accomplie tandis que son mari Octébo rêve d’une grande famille. Alors, la jeune pieuvre veut bien faire un effort mais pas beaucoup d’enfants pour qu’elle puisse mener à bien ses études sur les pieuvres. Son mari est d’accord du moins pour un temps car il est bien connu que les pieuvres adorent les grandes familles. A force, Octébo réussit à convaincre sa dulcinée mais le couple sera t-il plus heureux pour autant?

Je ne sais pas si on peut vraiment parler d’album féministe mais en tous les cas, l’héroïne n’a rien à envier aux héros masculins. Pourtant, Octavie ne combat pas des dragons; elle a juste des rêves, des projets qu’elle veut accomplir. Et puis, elle refuse les convenances, les traditions pieuvresques. Oui, Octavie n’est pas une pieuvre comme les autres. Elle veut étudier et avoir un métier tout en étant une bonne mère. Qui a dit que c’était impossible? Pas elle en tout cas mais ce qui est certain c’est que rien n’est facile. Octébo, son mari fait figure d’exception quand même car il est peu probable que tous les pieuvres mâles accepteraient que leurs femmes fassent ce qu’elles désirent. Moderne lui aussi mais un papa dans l’âme quand même. Alors, qui gagnera? Et si, tout n’était pas une question de match mais de compromis?

J’ai été séduite par cet album et ce, depuis le début. En effet, le narrateur s’attaque non pas à «  Il était une fois  » mais à ce qui suit après le traditionnel  » Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants « . Parce que c’est bien beau de dire ça aux enfants mais qu’est-ce que cela veut vraiment dire. N’est-ce pas à ce moment là que le plus dur commence? Joëlle Ecormier sort ainsi du conte édulcoré tout en proposant un texte facile à lire, léger tout en disant les choses qu’il faut dire. Cela peut déboucher d’ailleurs sur un débat égalité femme/homme qui peut se révéler très intéressant avec les enfants. En outre, l’ouvrage est superbement illustré par l’artiste Modeste Madoré. Il y a des formes, beaucoup de couleurs et de joie dans son univers. Cela complète merveilleusement bien le récit avec une touche d’humour plaisante.

Difficile d’arriver à la fin du récit tant le voyage marin a été plaisant. Reste plus qu’à découvrir en toute dernière page, quelques informations très intéressantes sur les poulpes. De quoi vous surprendre! Sans oublier non plus une mini biographie sur la romancière et l’illustrateur.

POUR EN SAVOIR PLUS

* Joëlle Ecormier

* Modeste Madoré