SYNOPSIS
“Un jeune homme s’invite dans une famille, se présentant comme le meilleur ami de leur fils mort pendant la guerre en Afghanistan.”
(Source : Wikipédia)
LE FILM
Réalisateur : Adam Wingard
Scénario : Simon Barrett
Photographie : Robby Baumgartner
Montage : Adam Wingard
Casting : Dan Stevens, Leland Orser, Sheila Kelley, Lance Reddick
Sortie française inconnue
CRITIQUE
Après un “You’re The Next” bien chroniqué par la presse, Adam Wingard revient avec un nouveau film. En premier rôle, Dan Steven, que l’on connaît principalement de “Downton Abbey” où celui-ci joue le rôle de Matthew Crawley, un aristocrate anglais du début du 20ème siècle. Changement radical, donc. Mais alors que vaut le film ?
The Guest s’est avéré être une des très bonnes surprises de cette nouvelle année grâce à un récit très bien maîtrisée, une performance d’acteur inoubliable et des scènes mémorables. Un cocktail explosif qui fait de The Guest un film à voir.
The Guest se révèle ne pas être le film qui est vendu ou auquel on s’attendait. Et c’est une très bonne chose. On se retrouve face à un récit qui avance de la bonne manière en laissant le spectateur dans le suspense le plus total et qui ne se permet pas de tout dévoiler. Le scénario omet d’expliquer pas mal de choses concernant le personnage de Dan Stevens et ce n’est pas plus mal. Ainsi, on se demande ce qui a bien pu se passer pour en arriver là et le film permet au spectateur d’utiliser son imagination (ou l’idée d’une suite si le film marche).
The Guest utilise énormément les codes du cinéma et les retravaille à sa manière afin de pouvoir exploiter et en ressortir des grands thèmes à notre société. Le père qui n’arrive plus à avancer dans le monde professionnel, l’adolescent qui se laisse maltraiter par d’autres, l’adolescente qui veut devenir libre, etc. Et David Collins (le personnage de Dan Stevens) en est le catalyseur. L’élément qui va leurs permettre de sortir de cette situation, que ce soit en bien ou en mal.
Et c’est bien évidemment Dan Stevens qui nous a énormément impressionné dans The Guest. Une prestation à la limite du film d’horreur en interprétant un personnage qui vacille entre plusieurs styles. Poli et respectueux, son personnage va vite évoluer pour se transformer en monstre tout en gardant cette part d’humanité en lui. On pourrait dire que Dan Stevens nous fait peur en interprétant le renouveau du terminator du 21ème siècle. On applaudit.
Et tous ces éléments sont mis en exergue par l’atmosphère intemporel qu’instaure Adam Wingard dans cette petite ville du Nouveaux Mexique. Intemporel dans le style car à la fin du film, ma chère collaboratrice m’a demandé de quand datait le film. L’année 2014 lui a paru bien étrange, s’attendant à quelque chose de beaucoup plus vieux. On se doit de souligner la palette de lumière du film avec ces couleurs chaudes dans des atmosphères sombres, une belle musique et le montage très dynamique des scènes “d’action” et de tension. Une belle réussite.
Comme vous avez pu le comprendre, The Guest est un film extrêmement bien réussi grâce à une histoire pleine de rebondissements, un acteur au summum de sa force et une atmosphère bien travaillée. Il est regrettable que ce genre de film n’ait toujours pas de date de sortie française…