SYNOPSIS
“La femme de Ward est une salope. Tout le monde le sait, Ward inclus. Après de nombreuses discussions sur ce sujet par le groupe d’amis de Ward, un malencontreux accident les mène vers de nouveaux problèmes…”
LE FILM
Réalisateur : Scott Foley
Scénario : Scott Foley
Casting : Amy Acker, James Carpinello, Dagmara Dominczyk, Marika Dominczyk, Donald Faison, Scott Foley, Greg Grunberg, Patrick Wilson, and Nicollette Sheridan
Sortie française inconnue
CRITIQUE
Scott Foley, connu pour ses rôles dans les séries comme Felicity, The Unit ou plus dernièrement Scandal, a décidé de s’essayer à la réalisation/scénarisation avec un premier long-métrage d’humour noir : Tuons la femme de Ward (Let’s Kill Ward’s Wife pour les anglophones). Est-ce que ce passage d’acteur à réalisateur est réussi ?
Soyons honnêtes, une fois regardé, c’est vite oublié. Pourtant, le film a réussi à nous mettre mal à l’aise pendant un certain temps, chose à laquelle on ne s’attendait pas du tout. La première partie du film permet à l’histoire et aux relations de pouvoir s’installer. Et comme l’objectif principal est de nous faire haïr la femme de Ward, nous avons droit très vite à quelques scènes qui permettent de dire que oui, c’est une salope.
En effet, alors que l’on commence à détester la femme de Ward, ses amis (étranges à leur manière) commencent en rigolant à parler de la tuer. Jusqu’à là, rien de strictement bizarre sauf lorsqu’un décide de pousser les choses plus loin en recherchant vraiment comment se débarrasser d’un corps. Ce genre de situation comique marche, entre les personnes pensant qu’il n’y a rien de mal à y réfléchir et d’autres qui trouvent cela immoral.
Suite à un évènement que je ne citerai pas (mais bon, je pense que tout le monde devine assez facilement), le film change de registre et passe dans la comédie noire. Fini les petites blagues, on passe aux choses sérieuses. On remarquera la facilité des personnages à passer outre cet événement et faire comme si de rien n’était, dans le but de servir l’humour du film. Sauf que ça ne marche pas, les personnages n’étant pas assez traités, on se retrouve juste à vouloir crier “Mais réagissez bordel, c’est pas bien ce qu’il se passe !”.
Heureusement, le personnage de James Carpinello est là pour amener un peu de normalité dans l’histoire, mais surtout, une bonne dose de “ça devient vraiment bizarre, j’ai envie de couper le film, je me sens mal de regarder ça”. Alors certes, on se rechigne à continuer à regarder, mais réellement, on ne se sent pas forcément bien devant certaines scènes que Scott Failey essaie de rendre légères et absurdes…
Malgré tous ces côtés pas forcément positifs, le film s’avère être agréable à regarder pour ce groupe d’acteurs dont on ressent réellement l’alchimie à l’écran. Et c’est normal : Scott Foley est marié à la femme de David (Marika Dominczyk) dans la vraie vie, qui elle-même est la soeur de la femme de Ward (Dagmara Dominczyk), qui elle-même est la femme de Patrick Wilson et James Carpinello est le mari de Amy Acker. Compliqué, mais ça se ressent qu’ils apprécient jouer ensemble.
Comme vous avez pu comprendre, Let’s Kill Wards Life n’est sûrement pas la comédie de l’année, des faiblesses sont à noter, mais le sujet est intéressant dans la manière dont il est traité et il possède un bon groupe d’acteurs.