Dans la série mélo à oscars, cette année, je demande Une Merveilleuse Histoire du Temps qui a tout ce qu’il faut d’histoire vraie, de handicap à surmonter par un acteur, de larmichette à faire écouler à coup de violons à la réalisation transparente tout en ratant ce qui était vraiment intéressant dans son sujet. Vous l’avez compris, ce n’est finalement pas si merveilleux.
Cependant, les producteurs, le réalisateur et le scénariste oublieront très vite le côté scientifique (5 minutes de science évoquées sur les 2 heures de film) et feront du temps (sujet de prédilection de Hawking) une donnée plus que secondaire, rappelée juste pour encadrer le film. Ils préfèrent en effet s’intéresser beaucoup plus à sa femme Jane et à la manière dont elle peut vivre avec cet homme souffrant de cette maladie dégénérative.
Dès lors, le film réalisé avec élégance mais de manière très académique (ce qui est assez plat quand on s’intéresse tout de même à un homme passionné par la notion de temps) se penchera plus sur les états d’âme de la jeune femme qui choisit de vivre aux côté de cet homme et sur l’histoire d’amour semée d’enjeux incroyables (doit-elle commencer une liaison secrète avec l’homme qui dirige la chorale de l’église du coin ?). Un pur mélodrame fait pour un public qui ne demande surtout pas à être malmené et à en savoir plus sur la personnalité et les découverte de génie Stephen Hawking qui a fait avancer la science autant qu’il a dépassé tous les pronostics vitaux pour vivre.
Joué de manière juste par Felicity Jones et Eddie Redmayne qui font bien leur boulot sans être non plus transcendants, à l’instar du réalisateur James Marsh (primé auparavant pour le documentaire Le Funambule), cette Merveilleuse Histoire du Temps au rythme lent et sans grand intérêt sinon celui d’alimenter la grille des téléfilms tire-larme du samedi après-midi est donc encore une fois une belle arnaque complètement formatée pour être nommée aux oscars, et le pire, c’est que l’académie tombe bien dans le panneau.