« Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d’un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n’aspire plus qu’à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Tous vont se retrouver au célèbre Kadie’s Club Pecos de Sin City… «
Assassiné par les critiques US à peine le film sorti en salles, Sin City : A Dame To Kill For n’a pas eu le succès escompté et à peiné à cumuler ses maigres 6.3 millions de dollars de recettes. Paru quelques semaines après en Europe et plus particulièrement en France, le film a également été lynché par de nombreux spectateurs et critiques presses, mais les plus déçus, furent les fans des comics dont s’inspire directement le film. Néanmoins, malgré son petit score au box-office français (moins de 300.000 entrées), le film a trouvé un petit public, voyant en lui un bon divertissement et un film dans la droite lignée du premier opus. Qu’en est-il au final ? Ceux qui ne s’étaient pas laissé tenter par une nouvelle aventure au cœur de la ville du vice au cinéma, peuvent-ils se ruer sur son DVD, Blu-Ray ou Blu-Ray 3D disponible depuis le 17 janvier 2015 dans toutes les bonnes boutiques ? Notre réponse, à partir de l’édition Blu-Ray 2D, donc aucun mot sur l’édition Blu-Ray 3D ne sera écrit.
Caricatural dans ses dialogues qui décrédibilisent totalement certaines scènes et quelques moments devant susciter des émotions auprès des spectateurs, Sin City : J’ai Tué pour Elle ne dispose pas de la singularité qui faisait le charme du premier film. Néanmoins, on y retrouve l’essence de Sin City premier du nom, notamment au travers de son aspect visuel très stylisé. Disposant d’une direction artistique unique, le film reprend les codes des romans graphiques avec un noir et blanc constant, incrémenté de quelques touches de couleurs qui viennent mettre en avant des personnages ou éléments majeurs à une scène. Moins inspiré dans sa mise en scène, le film reste visuellement très beau grâce à ce noir et blanc qui renforce l’aspect roman graphique et la noirceur dominante dans cette ville du vice et du péché. Malgré des arrières-plans flous de temps à autre, notamment à cause de la mise en scène de Robert Rodriguez qui manque de finesse et de recherche, les jeux de lumière et la luminosité accentuée par le travail effectué sur l’édition Blu-Ray, renforce le contraste entre le noir et le blanc, ainsi que l’intensité des couleurs (comme le vert des yeux de Eva Green) permettant au film de paraître plus finalisé et toujours plus proche du roman graphique.
Le travail effectué sur cette édition Blu-Ray 2D permet au film de gagner en netteté et en luminosité. Une netteté qui fait ressortir des défauts que possédait déjà le film à sa sortie salle, mais qui lui permet au moins de conserver, voire même d’améliorer ce qui est l’essence même de Sin City, à savoir une identité visuelle unique qui peut plaire ou déstabiliser.
Si d’un point de vue visuel, il n’y a absolument rien à redire à l’édition Blu-Ray 2D qui nous est proposée, qu’en est-il de la qualité sonore ? S’il y a bien une chose qu’il faut avouer, c’est que l’éditeur a décidé de se mettre à jour et de proposer ce qui se fait de mieux pour les spectateurs. Deux pistes en DTS HD 7.1 pour la version originale et la version française, ainsi qu’une troisième piste, toujours en DTS HD, mais sur 2 canaux cette fois pour l’audio description. Bonne initiative de la part de l’éditeur, car pas présent sur chaque film proposé en Blu-Ray même les plus récents, mais devrait être indispensable, car permettant l’accessibilité à tous au film.
Malheureusement, même si le 7.1 propose une harmonie exceptionnelle entre les différentes pistes sonores présentes dans le film (voix off, musiques extra-diégétique et dialogues internes à la scène) cette définition audio ne va pouvoir être utilisée à son paroxysme que par les spectateurs possédants le matériel adéquat. Pour ceux qui ne possèdent pas un équipement en 7.1, le son va paraître légèrement étouffé et pour parfaire ce problème il faut donc hausser le volume global. Cela peut entraîner quelques légers problèmes de balances, mais des problèmes en rien négatifs au point de rendre l’expérience mauvaise. Ça relève plus du détail, mais un détail moins négligeable qu’avec une définition en 5.1 puisque de nos jours, presque chaque foyer est équipé d’un matériel en 5.1. Mis à part ce léger détail, les pistes sonores sont équilibrés et le tout est très agréable à l’écoute.
Nous en voici au point crucial de toute édition Blu-Ray : les bonus. Assez nombreux sur l’édition Blu-Ray de Sin City premier du nom (qui c’est offert une seconde édition encore plus complète quelques années après sa sortie), ils sont ici également nombreux avec notamment un module très particulier qui se nomme Sin City : J’ai Tué Pour Elle en avance rapide. Comme son nom l’indique, ce bonus permet de voir le film en avance rapide, mais sur fond vert. L’idée de pouvoir voir les grands moments du film sur fond vert est intéressante, mais le principe de diffuser le film en avance rapide est insupportable et brûle la rétine. De ce fait, on passera très rapidement au second bonus, qui lui, n’est autre qu’une conférence de presse de 30 minutes, durant laquelle sont diffusées des images du film à la fois finalisées comme sur fond vert. C’est plus agréable et de plus, il est toujours intéressant d’entendre les acteurs parler du film et de leur propre expérience. C’est enrichissant pour le spectateur qui a apprécié le film et qui souhaitait en apprendre plus.
Pour finir, nous retrouvons six modules de moins de 9 minutes chacun, consacrés à un acteur ou une spécificité technique du film. Côté technique, on découvre l’envers du décor sur le maquillage et les cascades, alors que du côté « acting, Eva Green, Josh Brolin, Joseph Gordon Levitt et Jessica Alba reviennent sur leur personnage respectif. Ces derniers sont courts, mais il n’en fallait pas plus, car toutes nos questions, avaient trouvées réponses lors de la conférence de presse. De ce fait, les derniers modules, même si intéressants dans le fond, sont redondants et n’apportent que très peu d’informations inédites. Des bonus qui sont donc nombreux, mais peu enrichissants, car redondants et qui peuvent se résumer en 30 petites minutes grâce à la conférence de presse qui est le bonus principal et le plus intéressant de cette édition Bu-Ray 2D.
Si le film avait pu décevoir lors de son visionnage cinéma, ce nouveau visionnage du film fut plus agréable notamment grâce à une qualité visuelle parfaite qui accentue avec élégance le point essentiel du film, qui est sa direction artistique. Afin de rendre l’expérience plus agréable, nous retrouvons des bonus en grands nombres, ce qui est une bonne chose, même si ces derniers ne sont pas placés sur un pied d’égalité qualitativement parlant. Néanmoins, l’initiative est là et comme on dit, vaut mieux trop que pas assez. Vous l’aurez donc compris, à l’image du premier film, Sin City : J’ai Tué pour Elle s’offre une édition Blu-Ray 2D de qualité et riche en contenu. Pour les amateurs de goodies et ceux qui n’ont pas peur d’investir 30 à 35€ dans le film, est disponible une belle édition collector qui comprend le DVD, Blu-Ray, Blu-Ray 3D et la bande sonore dans un très beau digipack, ainsi qu’un jeu de cartes, un poster dédicacé et un lot de cartes postales. Il y en a donc pour tous les goûts, faut-il encore aimer le film et ne pas avoir peur des critiques pour tenter l’aventure dans la ville du vice et du péché.