Date de sortie 21 janvier 2015
Réalisé par James Marsh
Avec Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior, Harry Lloyd,
Maxine Peake, Finlay Wright Stephens, Sophie Perry, David Thewlis,
Charlie Cox, Frank Leboeuf, Emily Watson, Michael Marcus
Titre original The Theory of Everything
Genre Biopic
Production Britannique
Le scénariste Anthony McCarten a passé trois ans à tenter de convaincre Jane Wilde, la première épouse de Stephen Hawking, pendant trente ans et mère de ses trois enfants. Une merveille histoire de temps dresse aussi le portrait d'une femme qui a sacrifié sa jeunesse pour l'homme qu'elle a longtemps aimé.
La vie de Stephen Hawking fait écho au documentaire Le Funambule, de James Marsh. Dans le film, tout comme le scientifique, Philippe Petit repousse les frontières du possible et les limites que le monde lui impose (il a notamment traversé sur une corde tendue entre les deux tours du World Trade Center).
Stephen Hawking a été l'un des plus jeunes membres élu de la Royal Society en 1974. Il a été fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1982, et menbre de l'Ordre des Compagnons d'Honneur en 1989.
Stephen Hawking est un membre du Conseil des auteurs de The Bulletin of the Atomic Scientists.
Charlie Cox, Eddie Redmayne et James Marsh
Synopsis
En 1963, Stephen Hawking (Eddie Redmayne) est un garçon comme les autres. Il aime faire du vélo et s’amuser avec ses amis.
Il est aussi l’un des plus brillants étudiants en Cosmologie à l'université de Cambridge mais s’avère timide. Il entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers.
Alors que ses professeurs lui prédisent beaucoup de succès, il tombe amoureux de la douce Jane Wilde (Felicity Jones), une étudiante en art, donc très loin de ses préoccupations scientifiques.
Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution. Son espérance de vie est de deux ans.
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.
Eddie Redmayne et Felicity Jones
La vie de Stephen Hawking avait déjà été évoquée en 2004 dans Hawking, un téléfilm diffusé sur la chaîne BBC, avec Benedict Cumberbatch dans le rôle du scientifique. Eddie Redmayne, reprend le rôle dans ce long-métrage.
En plus de "prêter" sa voix au film, Stephen Hawking a également fourni à l'équipe technique sa Médaille d'Honneur ainsi que sa thèse signée comme accessoires.
Eddie Redmayne et Felicity Jones.
À droite Stephen et Jane Hawking le jour de leur mariage en 1965
Né en 1942 à Oxford, Stephen Hawking a fortement contribué à l'évolution de la science, de par ses travaux sur la cosmologie et ses essais sur la gravité quantique, qui ont permis, entre autres, d'élucider le mystère des trous noirs. Il est l'auteur d'un best-seller intitulé Une brève Histoire du temps, qui est resté sur la liste des records des best-sellers du Sunday Times pendant 237 semaines consécutives et dans lequel il explique aux non avertis, des phénomènes comme Le Big Bang, dans un langage accessible. Il souffrait d'une "dystrophie musculaire", qui a évolué avec l'âge et qui a fini par le paralyser. Presque dès son arrivée à Cambridge, il a commencé à développer les symptômes de la sclérose latérale amyotrophique (appelée familièrement aux États-Unis la maladie de Lou Gehrig et en France la maladie de Charcot), une maladie des neurones moteurs qui lui a enlevé presque tout contrôle neuromusculaire.
Au cours de ses deux premières années à Cambridge, il ne s'est pas distingué, mais après la stabilisation de sa maladie et avec l'aide de son tuteur de doctorat, William Dennis Sciama, incarné dans le film par David Thewlis, il est retourné travailler sur sa thèse de doctorat.
Eddie Redmayne - Stephen Hawking à droite
Pour se préparer au rôle, Eddie Redmayne a perdu 6 kilos. Il s'est également entraîné avec un danseur pour maîtriser son corps et a rencontré des patients souffrant de la même maladie que Stephen Hawking. L'acteur s'est cependant mis en "danger". En effet, il a passé des heures à distordre son corps, à tel point qu'il a altéré l'alignement de sa colonne vertébrale.
"J'ai observé des malades dans une clinique londonienne, leurs mains qui deviennent rigides, se tordent. J'ai parlé avec les médecins, travaillé avec un coordinateur de mouvements et un coach vocal, raconte l'acteur. La voix a été particulièrement dure à reproduire, car Stephen utilise uniquement un muscle de sa mâchoire et communique avec une voix synthétisée par ordinateur." a déclaré Eddie Redmayne. Le comédien n'oubliera jamais sa rencontre avec son modèle, cinq jours avant le tournage. "J'étais impressionné et ému devant ce génie. Jamais je n'oublierai ce sourire extraordinaire. Il m'a dit : Vous voyez, ma voix est traînante." Plus que le mimétisme physique, Eddie Redmayne dit s'être efforcé de rendre palpable "la formidable passion, le désir de vivre qui ne l'a jamais quitté". Stephen Hawking a vécu une love story délicate et compliquée à la fois. J'essayais de rendre tout ça sans me demander : Qu'est-ce que fait ma main en ce moment ? " Le physicien a apprécié le film. Eddie Redmayne en éprouve un sacré soulagement.
Afin de montrer de manière aussi réelle que possible l'évolution de la maladie, le maquilleur Jan Sewel a créé des prothèses pour les parties cagneuses du corps de Stephen, comme ses genoux, ses épaules et ses coudes.
Si Eddie Redmayne a énormément travaillé sa performance pour jouer Stephen Hawking, Felicity Jones n'est pas en reste. La jeune femme a en effet été épaulée par trois coachs, pour les inflexions de langage, la musicalité du ton de sa voix et sa façon de bouger.
Les producteurs du film se sont vus ouvrir les portes de la célèbre université de Cambridge, et plus précisément celles du St John's College, pour le tournage d'Une Merveilleuse histoire du temps. Trinity Hall, que Stephen Hawking a fréquenté, ne ressemblait plus assez à ce qu'il était 50 ans auparavant pour y tourner le film. Si les scènes de l'université ont bel et bien été tournée à Cambridge, ce n'est pas le cas de tous les lieux présentés dans le film. Ainsi, les scènes qui ont lieu à Buckingham Palace ont été tournées à Lancaster House à Londres et au Hampton Court Palace de Richmond sur la Tamise. De même, l’opéra Royal de Covent Garden a servi à illustrer l’opéra de Bayreuth de Genève.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.historyvshollywood.com
Mon opinion
Le seul nom du brillant Stephen Hawking devrait être suffisant pour attirer le plus grand nombre.
Afin de ne pas faire sombrer les spectateurs dans les trous noirs, ou l'ensemble des théories de ce fameux physicien britannique, le scénario, inspiré des écrits de sa première épouse, se concentre sur sa vie personnelle. C'est peut-être le plus gros point négatif. Ce récit trop linéaire annihile toutefois toutes formes d'émotions.
Le véritable intérêt du film commence, avec les premières attaques de la maladie. L'ensemble ne manque pas d'une certaine ironie.
Tout en réalisant un film idéal pour satisfaire les différentes académies, allant entre autres, des Oscars aux Bafta, James Marsh reste toujours dans la juste limite pour ne pas tomber dans un pathos facile sans nous priver toutefois d'une certaine profondeur.
Le film reste efficace par la très belle et juste interprétation des principaux protagonistes. Le remarquable Eddie Redmayne, la touchante Felicity Jones et Maxine Peake dans le rôle de celle qui deviendra la seconde épouse de cet homme hors du commun.
Sans en comprendre davantage sur la physique quantique, je me sentais léger à la fin de la séance, au milieu de tous ces "primates" perdus dans un univers de plusieurs millions de galaxie.
Faute de vertige, je trouve cet état rassurant.