Date de sortie 7 janvier 2015
Réalisé par Jérôme Cornuau
Avec Fanny Ardant, Eric Elmosnino, Marina Hands,
Laurent Stocker, Philippe Duquesne, Catherine Hosmalin, India Hair
Genre Comédie
Production Française
Synopsis
Alicia Ricosi (Fanny Ardant) diva et créatrice de mode de la maison de haute couture éponyme, est, à la veille des prochaines collections, en panne de créativité suite à une rupture sentimentale extravagante.
Sa cinglante directrice, Hélène Birk (Marina Hands), doit rapidement trouver une "solution" pour qu’Alicia recouvre sa puissance créative.
Fanny Ardant
Entretien avec le réalisateur. Jérôme Cornuau
Quel a été le point de départ vous concernant sur ce film ?
Alain Terzian m’a proposé le scénario… J’ai trouvé que le projet avait un potentiel certain. L’histoire pouvait s’apparenter à la fable "Le Rat de ville et le Rat des champs" version haute couture. J’aimais l’idée de tourner une comédie romantique ayant pour toile de fond le monde de la haute couture, sans le rendre caricatural. Plus que le côté clinquant, je désirais essayer de montrer que sous le vernis du luxe se dissimulait un monde où les rapports humains n’existent pas : obéir sans rechigner est le mot d’ordre. Pas d’état d’âme. Un monde implacable où chacun est prêt à marcher sur l’autre pour arriver à ses fins… Finalement comme bon nombre de milieux professionnels. Partant de ce postulat, j’ai accepté de le mettre en scène avec la volonté de retravailler les personnages et certains éléments structurels du scénario. Alain partageait ma vision du film et m’a présenté le scénariste, Jean-Paul Bathany pour que nous reprenions ensemble l’adaptation du scénario.
Quelles modifications vouliez-vous apporter à l’histoire et que souhaitiez-vous en conserver ?
Comme je viens de le préciser, le scénario avait déjà en lui un fort potentiel, il nous suffisait de varier plus ou moins le curseur dans telle ou telle direction. Avec Jean-Paul Bathany nous avons d’abord travaillé sur les personnages, affiné, et nuancé leur typologie. Hélène Birk, incarné par Marina Hands, devenait le personnage central qui nous permettait de découvrir cet univers de la mode, les enjeux financiers, à travers son regard et sa subjectivité.
En un sens, je voulais imprimer une réalité sur tous ces personnages, pour ensuite mieux développer le ressort de la comédie.
Structurellement, nous avons principalement axé notre travail de réécriture sur l’évolution dramatique de l’histoire, en veillant particulièrement au passage de la comédie à la comédie romantique : ne pas considérer comme acquis par principe que les personnages tombent amoureux l’un de l’autre. Les faire évoluer, se découvrir, changer d’avis pour ensuite que l’amour apparaisse malgré eux pour notre plus grand plaisir de spectateur.
En termes de mise en scène, le film se distingue par une véritable élégance qui colle parfaitement à son thème…
Très modestement, je voulais m’inspirer des grandes comédies américaines comme celles de d’Howard Hawks ou de Blake Edwards, avec un rythme enlevé et des personnages forts. Il fallait donc que ça ressemble vraiment à du cinéma et pas seulement à du théâtre filmé ! Je voulais imprimer une fluidité dans je jeu et le filmage. Si cela aboutit à une impression d’élégance, tant mieux.
Revenons au décor principal de Chic !, à savoir l’univers de la mode. C’est un monde que vous connaissiez, qui vous fascinait ?
D’un point de vue strictement personnel, je trouve l’aspect visuel de ce monde-là extrêmement beau, étonnant, et fascinant pour ce qu’il suscite chez chacun de nous : s’efforcer à tous prix de correspondre aux diktats de la mode ! Paraître au regard d’autrui ! Paraître autre s’il le faut pourvu que l’on paraisse. Economiquement la puissance financière de la mode est également impressionnante : les enjeux sont vitaux !
J’ai réalisé des films publicitaires pour du parfum ou des crèmes de beauté. Je connaissais un peu la façon dont tout cela fonctionne en coulisses sans pour autant connaître le monde de la haute couture. Je me méfiais de ce monde envoûtant, peur sans doute d’être sous son emprise et de n’en capter qu’une apparence caricaturale…
J’ai donc fait un travail de recherche en lisant des biographies de créateurs, en allant voir des défilés, en voyant des documentaires pour essayer d’aborder cet univers sans a priori, et sans volonté de souligner tel ou tel aspect. Essayer simplement d’être juste, réel. J’ai pu compter sur Pierre-Jean Larroque, mon créateur de costume, qui par son talent conjugué à son expérience de la mode, du théâtre, de l’opéra et du cinéma, m’a aidé à tisser un univers réaliste au final.
De l’autre côté, je tenais également à aborder l’univers de Julien, – le rat des champs – le paysagiste, avec le même soin du détail et de la reconstitution. Lors de mes repérages en Bretagne, j’ai rencontré un arboriculteur qui est allé étudier son art au Japon. Il nous a fait découvrir son univers avec la même passion que les créateurs de mode. C’est d’ailleurs dans sa propriété que nous avons tourné !
Votre film est une sorte de fable sur le pouvoir, le paraître, la flatterie, l’ambition : autrement dit un sujet assez universel qui aurait très bien pu d’ailleurs se dérouler dans le milieu du cinéma ou de la télévision…
Oui, dans la politique ou l’économie également ! On se rend compte que chacun de ces milieux a sa spécificité mais qu’au niveau des rapports humains, tout se rejoint et que La Fontaine, (pour en revenir à la fable), a finalement décrit des choses qui sont assez intemporelles… En toute humilité, si le film semble fonctionner c’est aussi dû à cette troupe de comédiens formidables qui s’est beaucoup investie…
Avant de les passer en revue, un mot des dialogues de Chic ! qui cinglent souvent comme des balles ! Les mots prononcés par vos personnages sont très cruels, le tout dans un visuel extrêmement élégant...
Avec un tel titre, c’était un minimum que le rendu soit beau et élégant ! J’ai travaillé sur les décors pour qu’ils rentrent dans le cadre du cinémascope, tout en veillant à ce que les mouvements de caméra soient fluides, au service des personnages, du rythme et en effet de ces dialogues qui fusent. Jean-Paul Bathany est, en plus d’être un bon scénariste, un dialoguiste hors pair, avec un humour imparable. Ces dialogues dans la bouche de tels comédiens deviennent de véritables pépites.
On a affaire à des gens qui sont odieux les uns envers les autres, dans une sorte de pyramide du pouvoir où le sarcasme est roi. J’ai croisé beaucoup de personnes au comportement humain médiocre dans le monde feutré des cosmétiques !
Ça n’a jamais cessé de me surprendre : alors que nous étions censés vendre du merveilleux, certains se comportaient de façon ignoble… Je voulais qu’il y ait aussi cela en toile de fond dans le film, avec toutefois l’idée qu’on puisse malgré tout les comprendre, pour mieux les apprécier et s’y attacher. C’était important pour l’histoire d’amour entre Hélène et Julien : chacun devait évoluer et faire un pas vers l’autre. Que chacun apporte quelque chose à l’autre, et change sa perception de l’autre.
Venons-en donc à vos personnages, à commencer par celui d’Alicia, Fanny Ardant…
Fanny était associée au projet depuis longtemps. Dès que j’ai accepté de réaliser le film, nous nous sommes rencontrés et elle m’a aidé à retravailler son rôle avec générosité. Je trouvais que cette créatrice de mode au sommet de son art lui allait parfaitement : une femme dont l’inspiration s’asséchait soudainement avant que l’étincelle de la passion d’un autre ne l’éveille à nouveau. C’est comme si elle avait oublié les bases de la créativité, polluée par les scories de l’univers mercantile. Cette nouvelle direction apportée au personnage d’Alicia a plu à Fanny et même si elle avait peu de temps, jouant au théâtre pendant la préparation du film, celui qu’elle m’a accordé pour approfondir son personnage a été fondamental. Tout au long du tournage, elle s’est servie de mes indications et de nos échanges pour devenir Alicia…
À tel point que c’est pour le spectateur une évidence : personne d’autre n’aurait pu incarner Alicia !
Je suis entièrement d’accord et la présence de Fanny au générique a d’ailleurs été un élément déterminant dans mon désir de réaliser Chic !. C’était un rêve de cinéaste de tourner avec cette actrice à la présence et à la personnalité si fortes.
Elle parvient à chaque film à rester elle-même mais aussi à se transformer en quelqu’un d’autre, grâce par exemple à son phrasé si particulier qui lui permet de s’approprier un dialogue, même incongru ! Je me suis d’ailleurs permis de tisser autour d’elle la petite musique de Nino Rota, qui renvoie à la grande histoire du cinéma, celle de Fellini comme celle de Truffaut dont elle fait partie…
Pour le rôle d’Hélène, Marina Hands…
Nous avions évoqué plusieurs noms de comédiennes avec Alain Terzian et assez vite, nous avons tous les deux prononcé celui de Marina ! Évidemment c’est une excellente comédienne mais le film lui permettait d’explorer un registre qu’elle n’a quasiment jamais pratiqué. Il se trouve que la comédie romantique l’intéressait énormément et qu’elle a pris beaucoup de plaisir à l’exercice. Marina a lu le scénario d’origine, en sachant quelles retouches je voulais y apporter et elle a dit oui ! J’ai considéré cet accord comme une véritable preuve de confiance. Je sais que de son côté, elle a fait des recherches auprès des professionnels de la mode qu’elle a pu côtoyer pour approfondir le thème des relations hiérarchiques de ce milieu… Parallèlement, je suis allé la voir au théâtre, ce qui m’a également permis d’affiner encore le rôle d’Hélène, ses attitudes, ses dialogues, entre femme fatale par moment et fille insupportable à d’autres ! C’est amusant : au fur et à mesure de l’évolution du scénario, je me servais de ce que mes quatre acteurs principaux dégageaient sur scène, puisqu’ils étaient tous au théâtre au moment où nous remaniions le film !
C’était donc le cas d’Eric Elmosnino pour le personnage de Julien…
Eric connaissait bien Marina et avait très envie de jouer avec elle. Il avait eu le scénario assez tôt entre les mains puisqu’Alain Terzian avait produit le film Hôtel Normandy dans lequel il jouait et que tous deux souhaitaient retravailler ensemble… Mais l’évolution et la construction de son personnage ne lui convenaient pas assez pour qu’il s’engage vraiment. J’ai donc retravaillé le rôle de Julien pour éviter d’en faire une sorte de Gaston Lagaffe découvrant la haute-couture ! C’était à la base un type assez benêt et je voyais mal une femme comme Hélène Birk en tomber amoureuse ! À l’arrivée, on découvre un personnage intègre, pur, amoureux de sa Bretagne, de sa terre, père aimant, pas du tout attiré ou épaté par la mode ou Paris… En revanche, Julien va finir par être touché par le talent et les fêlures d’Alicia et tout cela le rendra aussi plus sincère envers les autres…
Reste le quatrième de vos acteurs principaux : Laurent Stocker qui interprète Alan le patron de la maison de couture…
C’est encore une idée d’Alain Terzian qui l’avait vu à l’affiche d’une pièce de Feydeau, Le système Ribadier. Je connaissais évidemment ses immenses qualités d‘acteur mais je ne le savais pas si à l’aise dans la comédie et je dirais même presque dans le burlesque, l’absurde. C’est pourquoi j’ai voulu développer le potentiel de ce personnage capable de déclencher de vrais rires. Laurent ne s’est pas fait prier et à lui-même été une véritable source de propositions en la matière ! Les partis pris de la mise en scène ont d’ailleurs épousé la folie d’Alan, comme cette histoire de chaise, les moments où il regarde la caméra ou encore ces phrases terribles qu’il est amené à prononcer. Avec Jean-Paul, nous avons réécrit des scènes pour mettre ce personnage en valeur et le garder à l’écran durant tout le film car nous trouvions au début (comme celui d’Alicia) qu’il disparaissait un peu trop dans la dernière partie du film.
Marina Hands, Eric Elmosnino et Laurent Stocker
Autre composante essentielle de votre film, la musique très présente signée René Aubry…
Le choix du compositeur a donné lieu à une réflexion importante. Sans doute, influencé par les musiques de Henri Mancini, je cherchais un compositeur qui maîtrise parfaitement son art et qui compose des thèmes simples, élégants, légers et précis. Je me suis souvenu des musiques de ballets et de certaines musiques de film de René Aubry. Au bout d’une nuit d’écoute attentive de ses oeuvres, j’ai su que ce serait lui, je l’ai appelé et heureusement, il était libre ! Je trouve son travail remarquable, intelligent, souple. Je lui ai montré des séquences déjà montées et il a été très séduit, inspiré par le travail de mes comédiens. Nous avons eu un dialogue constant, ce qui donne au final une composition un peu atypique qui me semble parfaitement correspondre à la couleur du film.
À l’arrivée, Chic ! est un film assez inclassable qui (si l’on doit chercher des références françaises) aurait un peu de Philippe de Broca, d’Yves Robert et de Claude Chabrol en lui, en tout cas une vraie liberté de forme et de ton…
Merci et tant mieux. Sincèrement, je ne m’en rends pas compte ! Ma seule ambition était de faire un film cohérent et élégant. Agréable à voir et qui nous fait découvrir des personnages vrais, émouvants et drôles. C’est sans doute une leçon que l’on apprend en tournant au fil des années : avoir une idée très précise de la mise en scène, de la direction d’acteur, des décors, des codes couleurs, de la musique et savoir communiquer ses idées à son équipe. Il m’est arrivé par le passé de me sentir prisonnier d’un scénario qui ne me convenait pas vraiment. Pour ce film, j’ai porté une attention particulière aux personnages, au rythme, aux dialogues avec l’idée permanente de ne surtout pas me brider.
Vos précédents films ont abordé des genres très différents. Diriez-vous tout de même que celui-ci est la somme de tous les autres et qu’il constitue une sorte de nouveau départ ?
Oui, Chic ! est indéniablement une synthèse de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent et c’est grâce à ces autres films que j’ai pu faire celui-là… J’irai sans doute à nouveau vers la comédie, (et même d’ailleurs encore plus loin dans le ton !), mais je reste un adepte de l’éclectisme, avec des goûts et des envies variés. J’aime toujours autant les drames et les structures narratives compliquées. Je dirais que Dissonances et Chic !, tout en étant très opposés, peuvent résumer ce que j’aime et sais faire au cinéma…
Fanny Ardant et Eric Elmosnino
Fanny Ardant confie :
C’est toujours compliqué de donner les raisons qui poussent à accepter de jouer un rôle : on aime un personnage ou on ne l’aime pas. Le désir est toujours obscur. Quand le rôle d’Alicia m’a été proposé, je l’ai tout de suite aimé et puis j’ai attendu qu’il naisse vraiment. Cette femme, son univers me plaisaient : j’avais le sentiment qu’Alicia anoblissait tout ce qui se trouvait autour d’elle, à travers la passion de son art. La mode, l’architecture, la gastronomie sont des arts qui anoblissent l’être humain, qui lui permettent de grandir dans la beauté. On
Je préfère regarder les vitrines qu’aller aux défilés de couture. On marche dans les rues et tout d’un coup quelque chose vous arrête, vous plaît, vous trouvez une beauté dans les formes, dans les couleurs, au milieu de la ville et de la vie.
Je ne sais rien du monde de la Couture ni de la Mode.
Pour devenir Alicia j’ai fait comme les chiens qui s’enfoncent dans la forêt et se laissent aller aux odeurs et aux découvertes.
Alicia est une créatrice qui part de rien et qui réinvente tout un monde.
Elle ne tombe pas amoureuse de cet arboriculteur, elle est foudroyée par lui, par ce qu’il lui inspire, lui aussi passionné par les arbres, la végétation. Soudain, autre chose de nouveau s’engouffre dans son monde à elle.
J’ai besoin d’aimer le personnage que je joue, pour qu’il m’apprenne ou révèle des choses de moi. Je n’ai pas besoin que les autres aiment mon personnage, je pourrais très bien jouer le rôle d’un ennemi n°1, une terroriste, ça m’est égal.
Je comprends Alicia. Elle a raison : il ne faut jamais faire de compromis. Elle se moque des diktats financiers, des diktats de la mode. Tant pis, elle ira jusqu’au bout.
Ce qui est très important aussi c’est la rencontre avec le metteur en scène. Ce n’est pas la peine de parler des heures, quelques fois, juste des choses simples, en dehors du sujet mais qui éclairent le rôle et l’histoire du regard du metteur en scène.
J’ai aimé parler avec Jérôme, son intelligence, sa rapidité d’esprit, son écoute, de sa finesse.
Il a su faire d’Alicia une vraie femme, pas une caricature facile.
Le cinéma comme le théâtre c’est très pragmatique. Une fois sur le plateau, les choses se mettent en place mystérieusement. Il y a eu une ou deux choses dites et échangées qui ont fait leur chemin d’une façon inconsciente.
Eric Elmosnino a son tour reconnait :
À la base de ce projet, c’est l’histoire qui m’a de suite intéressé : on y trouvait tous les ingrédients pouvant au final donner une bonne comédie, sur la base de ces personnages qui n’ont au début rien à faire ensemble et finissent par se trouver des affinités… voire plus ! Le personnage de Julien me plaisait car il avait à la fois un côté un peu brut, un rapport assez simple à la vie, mais c’est aussi un homme plutôt sophistiqué dans sa façon d’accomplir son métier d’arboriculteur, comme une sorte d’art… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Alicia est séduite par lui. Au tout début, j’étais un peu étonné qu’on me propose ce rôle car j’imaginais Julien un peu plus massif physiquement ! Mais très vite, j’ai compris que c’était
Marina Hands à son tour :
C’est une jeune femme moderne, enfermée dans son ambition, au point d’en oublier l’essentiel… Comme beaucoup d’autres, Hélène a tout misé sur sa carrière et si sa maturité professionnelle est impressionnante, son immaturité affective l’est tout autant ! Elle va donc devoir apprendre des choses de la vie qui logiquement ne s’apprennent pas et n’ont rien à voir avec la réussite. Ce genre de personnage me touche beaucoup car j’adore les gens qui se trompent et trébuchent ! J’aime également son courage, sa capacité à évoluer. J’ai l’impression de croiser beaucoup d’Hélène Birk dans la vie de tous les jours, enfermées dans
Quant à Laurent Stocker
C’est toujours intéressant de jouer des rôles éloignés de ce que l’on est. J’aimais le côté totalement "déglingué" d’Alan et sa folie. Je le vois comme une sorte de patron du CAC 40 qui ferait sévir une loi assez atroce au sein de son entreprise, un peu comme Louis de Funès interprétait ce genre de grand dirigeant ! J’aime ce registre de comédie qui fait basculer ses personnages vers le burlesque et Alan est un de ceux-là, à la limite parfois du caricatural mais c’est aussi ce qui le rend intéressant : dans sa lâcheté, son avidité de pouvoir… Le monde dans lequel il évolue est très cruel et ses mots le sont tout autant, comme en réaction à ce que lui-même subit sans doute de sa hiérarchie, les comptes qu’il doit rendre.
Sources :
http://www.unifrance.org
Mon opinion
Le scénario ne tient pas la route.
Quelques dialogues qui se veulent virulents tombent à plat.
Là où je pensais m'amuser, l'ennui s'est installé très vite.
Les face-à-face entre Fanny Ardant et Eric Elmosnino, n'atteignent pas les sommets espérés. Quant aux costumes, pour un film qui se dit Chic ! le ratage est total. Dommage.