Cher internaute, chère internaute, cher deuxternaute, chère deuxternaute, oui je recycle mes apostrophes et, petite parenthèse à ce début de chronique, je vous mettrai une exclamation sur le pourquoi de ce comment, à 20h, au Point Virgule.
Suite à ma huitième chronique, certains d’entre vous ont en fait un éloge. Je ne mérite pas tout ceci. Je ne suis qu’un simple étudiant avec son clavier et ses mots qui passent dans sa tête. Par contre, je te remercie, toi, cher internaute de l’avoir remarqué, car oui, en effet, mon expérience radiophonique permet cette rythmique imparable de mes chroniques, de ces enchainements, de ces transitions, de ces vannes calibrées à la virgule près et oui, honnêtement, n’en déloge à mon humilité, j’en fais un.
Bref, de peur de prendre les baguettes pour me faire battre, j’ai regardé Whiplash. Un film qui a fait sensation en cette fin d’année 2014. Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération et souhaite intégrer l’orchestre prestigieux dirigé par Terence Fletcher, professeur sadique en quête de performance. Une rencontre qui va pousser Andrew à se surpasser, quitte à s’abandonner complètement pour chercher la perfection que Terence attend de lui. Jusqu’à la dernière minute, nous sommes accrochés aux baguettes de Miles Teller qui livre une performance inouïe. On sort fatigué physiquement par ce film. Jamais la musique n’a été filmée avec autant d’énergie et d’épuisement. Le dépassement de soi concorde avec le rythme du film qui monte crescendo jusqu’à atteindre le zénith avec une scène de conclusion des plus palpitantes. Percutant.
On a toujours eu cette sensation de quelqu’un qui nous suivait dans la rue. Perso, j’adore suivre les gens. C’est mon hobby. Pas un petit, mais un grand. Ni même un elfe de maison d’ailleurs. Suivre les gens, c’est ma passion. Marcher droit vers eux pour les tuer. Comme une sorte de contagion, je change de personne quand celle que je suis fait l’amour à une autre personne. Voilà l’histoire de It Follows. Récompensé par le Grand Prix et le Prix de la Critique au festival fantastique de Gerardmer, le film se place clairement dans la lignée des films d’angoisse des années 80 à la Carpenter ou à la Creven. Sorti des cauchemars du réalisateur David Robert Mitchell, It follows est une oeuvre maîtrisée et angoissante. L’ambiance monte crescendo sans jamais faiblir. L’angoisse est gérée au moment le plus propice et fait émerger une vraie peur. Le « tu m’vois/tu m’vois pas » grâce à une mise en scène travaillée augmente radicalement le taux d’adrénaline qui parcourt entièrement notre corps. Cela fait longtemps que le cinéma d’horreur ne nous avait pas servi un film intense et qui ne se sert pas de vulgaires jumpscares pour faire peur (hein Annabelle, hein, tu as bien lu ce que j’ai écrit ?!). Heureusement qu’il n’y aura pas de suite. Enfin… Affaire à suivre.
Taken 3. Suite et fin de la trilogie menée par Liam Neeson et Maggie Grace. Dans ce dernier volet, Bryan Mills se voit accusé du meurtre d’un de ses proches. Traqué par des agents fédéraux (et principalement par Forest Whitaker), il devra prouver son innocence. L’histoire de ce troisième se révèle être un peu mieux écrit que le deuxième. Malheureusement, elle est gâchée par une réalisation des plus épileptiques. Aucun plan ne dure plus de 2 secondes, l’action et même le début où les personnages sont exposées sont illisibles. A croire qu’Olivier Megaton a un énorme début de Parkinson qu’il faudra surveiller de très près. Le seul point positif du film, c’est que Forest m’a fait de l’œil tout le long du film et, rien que pour ça, je me ferais kidnapper même si j’ai le compas dans l’œil pour me sortir des situations les doigts dans le nez. Olivier camoufle clairement ses grosses lacunes de réalisateur dans ses scènes épileptiques pour montrer aux spectateurs qu’il sait filmer et rythmer son film. Mais nous ne sommes pas dupes, nous, spectateurs, et avons l’œil pour ça. Taken 3 est nul. C’est ici que tout s’achève ici. Tant mieux. Œil pour œil, dent pour dent.
Une autre trilogie s’achève. Une trilogie familiale, bon enfant, dont son concept s’est certainement inspiré de Toy Story. Un musée qui s’éveille la nuit, un T-Rex qui fait mumuse, un Roosevelt qui nous raconte l’histoire de l’Amérique, un Attila guerrier, un petit singe mignon, un petit cow-boy et romain. Tout pour faire rêver l’enfant qui sommeille en nous. La Nuit au Musée s’achève donc avec son troisième opus qui voit la tablette magique se dégrader de nuit en nuit et qui va obliger Larry à aller au musée de Londres pour tenter de sauver la magie. La Nuit Au Musée 3 recycle les idées de ses prédécesseurs pour une histoire aux enjeux des plus moindres sans réellement de tensions dramatiques. C’est dommage car, par moment, on s’ennuie fermement. Les situations s’enchaînent avec un arrière-gout de déjà-vu. Cela n’empêche pas à Ben Stiller et à ses acolytes de s’amuser, même de se caricaturer et de proposer aussi de nouvelles idées de situations.
Et puis, sans oublier Robin Williams qui, dans ce dernier rôle, remplit notre cœur de nostalgie et de tristesse. Sa dernière réplique est une ode à la joie. Sa dernière réplique est significative de sa carrière et de toute cette joie, de tout cet espoir qu’il nous a apporté dans sa carrière avec ses différents rôles et qui resteront, à jamais, gravés dans le 7ème art.
C’est ici que s’achève ma neuvième chronique d’une semaine ciné. Ne pleurez pas mes chers internautes, je reviendrai prochainement. Essuyez vos larmes. Souriez. Et dites-vous que la nuit, tout s’anime pour regarder un ancien agent faire de la batterie pour ne plus se faire suivre par d’étranges inconnus. Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui nous rend triste quand un grand acteur nous quitte, prématurément. Robin Williams.
La magie est éternelle.
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