The Riot Club : Notre critique

Par Cinecomca @cinecomca

SYNOPSIS

“Le Riot Club est réservé à l’élite de la nation. Ce cercle très secret d’Oxford fait de la débauche et de l’excès son modèle depuis 3 siècles. Miles et Alistair, deux étudiants en première année, ne reculeront devant rien pour avoir l’honneur d’en faire partie…”
(Source : Allociné)

LE FILM

Réalisation : Lone Scherfig
Scénario : Laura Wade
D’après la pièce de théatre “Posh” de Laura Wade
Casting : Max Irons Sam Claflin, Douglas Booth, Natalie Dormer, Freddie Fox, Ben Schnetzer, Holliday Grainger, Tom Hollander

Sortie française : 31 décembre 2014

CRITIQUE

Alors que ces précédents films (One Day et An Education) traitaient des relations entre hommes et femmes et tournaient autour de l’amour, le nouveau film de la réalisatrice danoise Lone Sherfig s’attaque à un groupe d’étudiants anglais prêts à tout pour passer du bon temps. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on apprécie ce changement de genre.

The Riot Club s’avère être un excellent film et une très bonne surprise pour l’équipe par le simple fait que l’on ne s’attendait pas à ce genre de traitement. Le film est loin d’être le film cliché sur le jeune qui s’amuse sans conséquences et qui ne respecte rien, où le jeune qui vit dans ce monde idyllique où rien ne l’atteint. Loin de là. Et tant mieux.

Suite à une introduction médiévale assez ridicule et plutôt grotesque où on apprend comment le “Riot Club” a été créé, retour aux temps modernes et introduction de nos deux personnages principaux : Miles et Alistair. Les deux viennent d’un milieu très aisé (on les traite de “posh” – terme péjoratif pour bourgeois) pourtant on sent déjà la différence entre les deux : L’un embrasse cette définition tandis que l’autre essaie de se détacher et de s’intégrer au milieu “populaire” de l’université. Et c’est cette rupture, cette approche de la vie qui va faire marcher la dynamique du film, cet affrontement constant entre Miles et Alistair ayant pour but de détruire l’autre.

De l’autre côté, nous avons droit à une introduction du “Riot Club” moderne, ses membres, sa manière de voir les choses, etc. Un club qui comme on le comprend bien, n’a plus les mêmes extravagances possibles, mais qui rêve de devenir une légende dans l’histoire du club. Et c’est aussi cette vision du club qui va faire marcher la dynamique du film.

C’est lorsque nos deux protagonistes vont intégrer le club que les choses sérieuses vont commencer. Le rite de passage se permet de garder cet esprit cliché des groupes universitaires et le célèbre bizutage. On les oblige à boire de grosse quantité d’alcool, leurs chambres sont détruites pour le principe, etc. Et suite à leur intégration, les nouveaux membres vont avoir pour objectif de s’affirmer au sein du club. Et c’est au sein du 1er dîner du club que cela va se faire…

Le dîner du club, qui est sûrement la plus grosse partie du film, est le climax du film. Un climax qui monte tout doucement avec des reprises de rythmes successives. Tout comme le principe du club, le dîner commence doucement et au fur et à mesure que les verres se vident, les langues se délient, les comportements changent. Un changement qui fait que le film devient à la limite du malsain et qui explosera lors de la dernière séquence qui changera la vie de ces jeunes à jamais.

Outre cette dernière partie assez glauque et malsaine, The Riot Club se permet d’aborder la vie de ces jeunes qui ont toujours tout eu dans leurs vies et leurs manières de vivre en adéquation avec le monde réel. Difficile de plaindre ces jeunes, pourtant, le film arrive à nous faire comprendre leur vision des choses. Et contrairement à beaucoup de films sur cette jeunesse dorée, nous ne nous sommes jamais énervés face à leurs comportements, chose que l’on fait assez souvent (exemple : Palo Alto), peut-être est-ce dû au charme anglais…

The Riot Club est donc une très bonne surprise que l’on ne peut que vous conseiller. Une mise en scène efficace, d’excellents acteurs qui risquent de devenir très connus d’ici quelques années, une ambiance qui change au fur et à mesure pour devenir malsaine, etc. Pour résumer une histoire à laquelle on ne s’attendait pas et que vous devriez regarder !

BANDE-ANNONCE

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