Cher internaute, chère internaute,
Cela fait maintenant 4 semaines que je n’ai pas sorti de chronique. Je m’en excuse. J’ai eu des journées compliquées en février. Mes séances de piscine prenaient tout mon temps. Mais je ne suis pas là pour vous parler de ma vie. Ce serait inintéressant. Toutefois, si vous voulez, je peux tenir un blog où je vous fournirai des anecdotes croustillantes sur mes hémorroïdes. Comme vous voulez.
Suite à ma neuvième chronique, les adjectifs qualificatifs épithètes tels que « mature », « efficace », « construit » et pitète « drôle » ont émané de toutes vos réactions. Bien que, une nouvelle fois, on m’ait dit que je devrais raccourcir. Je vais devoir donc suivre ce précieux conseil que mon ex me disait souvent : Plus c’est court, moins je m’emmerde.
Bref. Revenons à la Réalité avec Quentin Dupieux qui nous offre son dernier film avec Alain Chabat et Jonathan Lambert, entre autres, au casting. Un film dans la parfaite lignée de ce qu’il nous a proposé avec ces Steak, Rubber ou encore Wrong Cops. Réalité suit la vie de Jason Tantra qui veut réaliser un film d’horreur et qui, à la suite d’un entretien avec son producteur, doit trouver le meilleur cri de l’histoire du cinéma en 48 heures… Le maître de l’absurde revient avec une œuvre calibrée au millimètre près pour nous en mettre plein la vue avec ces situations surréalistes et complètement déjantées. Dupieux nous perd dans son délire onirique qui s’enchaîne à une vitesse folle grâce à un montage réfléchi et ses histoires qui s’entrecroisent. Freud aurait de quoi péter un câble devant son film s’il devait l’analyser. Et puis, entre nous, inutile d’analyser son film, on se perdrait au fin fond de son abyssale absurdité. Quel pléonasme.
Puis, j’ai vu Bis.
Ensuite, j’ai regardé American Sniper. Une biographie sur le sniper le plus célèbre de l’histoire militaire américaine, Chris Kyle. Le dernier film de Clint Eastwood et, paradoxalement, à 84 ans, il est loin d’être à l’ouest. Mais ne perdons pas la boussole et parlons de ce film qui traite d’un sujet assez dur et qui peut prêter à polémique. Le traitement du film peut témoigner d’une idéologie conservatrice et protectrice patriotique qui ferait l’apologie de la guerre dans un monde où le sentiment de bien-être et de paix reste tout de même onirique voire utopique. Si vous avez compris ma phrase, envoyez-moi un message parce que, moi perso, j’ai rien capté. American Sniper retranscrit les conséquences psychologiques de la guerre avec puissance, mêlées à une mise en scène musclée. Le film ne peut laisser de marbre le spectateur qui regarde Bradley Cooper exceller et sombrer petit à petit dans la paranoïa du personnage. Au final, Clint Eastwood s’en est bien tiré. Et c’est trop d’la balle.
Kingsman : Services Secrets est ce genre de film pour lequel on ressort de bonne humeur, le sourire aux lèvres, avec ce sentiment qu’on en a eu pour son argent. Eggsy, un jeune homme de la banlieue de Londres va se faire recruter par Kingsman, une agence de renseignement britannique top secret, et il va devoir déjouer les plans machiavéliques de Richmon Valentine qui veut tuer les humains pour faire du bien à la planète. Matthew Vaughn, à qui l’on doit Kick Ass, s’attèle à cette comédie d’action/espionnage. Servi par un casting solide et intéressant (Colin Firth, Mark Strong, Samuel L. Jackson), Kingsman surfe sur l’esprit Kick Ass pour nous servir une histoire d’espionnage rythmée, drôle et bien écrite. Un scénario qui ne repose pas que sur une idée mais qui a le mérite de proposer des rebondissements qu’on ne verrait pas dans des films plus mainstream. Le mélange action/comédie est bien dosé sans pour autant tomber dans la lourdeur. La mise en scène se révèle être originale et propose des combats de qualité avec une fluidité de caméra imparable. Bref. Un très bon film pour être un parfait gentlemen.
Pour terminer, comment aurais-je pu passer devant ce film ? Ce dessin animé qui m’a tant bercé étant enfant, le dimanche matin, sur TFOU. Ce dessin animé avec lequel je me réveille encore tous les matins et qui me met de bonne humeur. Qui aurait pu croire qu’une simple éponge puisse être aussi drôle et décalée ? Bob l’éponge : Un héros sort de l’eau (deuxième film après celui de 2005 qui est pour moi le meilleur film d’animation DE TOUS LES TEMPS) reste fidèle à la série : coloré, décalé, sous emprise de cocaïne, hallucinogènes et tout ce qui est bon pour délirer. Même si l’histoire du film reste redondante (retrouver la recette secrète qui a disparu), l’ensemble est tout à fait honorable en commençant notamment par une 3D des plus travaillées. On ressent vraiment ce relief entre les personnes et les décors. Les références cinématographiques se multiplient au fur et à mesure de l’histoire. Il y a du Alien, du Jurassic Park et du Shining. Et même du Mad Max ! Tout ceci permet d’intégrer pleinement les adultes dans l’histoire à côté des enfants qui, eux, se régaleront des péripéties de Bob l’éponge et de ses compagnons. Un film propre, drôle et carré.
Et c’est ici que se termine ma chronique d’une semaine ciné. Je ne vous promets pas de revenir la semaine prochaine, les séances de piscine s’amplifient. Mais vous pourrez toujours vous dire que, en réalité, le meilleur cri, c’est celui d’une éponge qui va réussir à déjouer le plan d’un méchant grâce à ses tirs de sniper. Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui permet de réviser sa grammaire.
Ma mie.
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