Agent Carter, Marvel en mode rétro

Par Fredp @FredMyscreens

Pour patienter entre 2e parties de la seconde saison d’Agents of Shield, Marvel nous a fait remonter le temps pour découvrir les aventures d’Agent Carter avec une mini-série rétro plutôt sympathique.

Rappelez-vous, dans le premier film Captain America, nous faisions la connaissance de Peggy Carter, premier amour de la sentinelle de la liberté. Evidemment, depuis ces événements le temps  passé mais nous avions pu retrouver ce personnage fort dans un petit court-métrage accompagnant le dvd de Iron Man 3. Elle montrait alors qu’elle pouvait supporter une petite aventure solo, alors pourquoi pas une série. Ainsi, dès la production de la première saison de Agents of Shield, une autre série sur Agent Carter était déjà en projet et s’est concrétisé en une mini-série de 8 épisodes diffusée pendant la pause hivernale des agents de Phil Coulson.

Le principe et l’ambiance sont tout de suite différents. En effet, la série replonge du coup directement après les événements qui ont amené la disparition de Captain America. Dans l’après-guerre de la fin des années 40, Peggy Carter doit faire le deuil de son bien aimé Steve Rogers mais aussi faire sa place dans une nouvelle cellule secrète dirigée par des hommes qui la confinent à des tâches administratives sans grand intérêt, dans la droite lignée de ce qui était donc présenté dans le court-métrage. Mais elle continue de garder le contact avec Howard Stark qui lui confie quelques missions, à l’insu de ses collègues.

La série se démarque dès le début du tout venant de Marvel grâce à son héroïne et à la période pendant laquelle elle se déroule. Ainsi, nous avons une série avec une  femme forte en première ligne et on a l’impression que ce n’était pas arrivé depuis un moment à la télévision, un peu comme si l’agent Carter était la grand-mère de Sydney Bristow de Alias, devant se faire une place dans un service secret où elle joue aussi pour elle. Hayley Atwell, loin des canons du genre se montre d’ailleurs particulièrement à l’aise, jouant à la fois sur sa bataille pour une certaine reconnaissance au milieu de ces hommes qui s’imaginent plus forts qu’elle et surmontant le deuil, rendant alors son personnage particulièrement attachant.


Situer la série dans les années 40 offre alors un message féministe fort à la série mais permet en même temps de jouer sur un autre type de relation entre les personnages, un autre style d’humour plus raffiné et moins rentre dedans que dans bien d’autres séries ou films Marvel. Et plus le récit avance, plus l’histoire deviendra intéressante avec ces ennemis cherchant à s’approprier des inventions d’Howard Stark (dont les apparitions sont des points forts du show) dans un service secret débordé et ignorant.

Les débuts du Shield avec les clins d’œil aux comics comme aux films (le plus évident étant l’origine de Jarvis) sont donc intéressants à suivre avec une ambiance rétro fort sympathique et une intrigue qui prend vraiment sur le dernier tiers. Si une seconde mini-série se déroulant quelques années plus tard et montrant l’évolution du service secret voit le jour pour révéler quelques secrets de l’univers Marvel avec les mêmes personnages auxquels nous nous sommes facilement attachés voit le jour, nous serons donc preneurs.