The last ship:a mon commandement,ne zappez pas!

THE LAST SHIP:A MON COMMANDEMENT,NE ZAPPEZ PAS!

De: Hank Steinberg, Steven Kane.

Avec: John Pyper-Ferguson ( Brothers and Sister, Battlestar Galactica), Eric Dane ( Grey’s Anatomy, Valentine day’s), Rhona Mitra ( Strike back, Doomsday), Adam Baldwin ( Chuck, La ligue des justiciers), Charles Parnell ( Constantine, 42).

Genre: Z’histoir koméla, bat’in karé, baizman, Gazé, Kas’ la blague ( Tex mon ami!), l’amour lé dou.

Synopsis Allociné: Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l’équipage de l’USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu’une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l’Europe sont en guerre, tandis que le Gouvernement Américain n’est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l’extinction totale de l’espèce…

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Je ne sais pas pourquoi mais j’étais persuadée que cette série était une histoire genre bataille navale. Mes croyances étaient sans doute causées par mon post traumatisme après la vision de Battleship et de son touché-coulé ( plutôt coulé coulé d’ailleurs). Du coup, maintenant à chaque fois que je vois un navire à la télévision et ce, dans une série ou dans un film, j’ai comme un mauvais pressentiment.

touchecoulebataillenavaleAutant vous prévenir, je ne fais pas partie de la team anti Michael Bay ni de la pro d’ailleurs. je trouve qu’il a fait de bons films ( Pearl Harbor en autre chose) comme de mauvais; et c’est le lot je pense de tout réalisateur. Ce qui m’agace en revanche c’est qu’on s’acharne sur son travail comme si au final il ne devait y avoir qu’une sorte de cinéma: le cinéma d’auteur. Une grosse blague quand on voit en ce moment tous les préquels, les remakes qu’on nous sort.

Revenons au cinéma d’auteur qui ne tient du reste son appellation que par le nom de son réalisateur que par la qualité du film. Et, on retrouve ce même problème dans la littérature pas plus loin que chez nous avec l’indésirable Marc Lévy et ses prétendus romans de gare. Alors que le  » summum » de la littérature se complait dans les prix Goncourt.Pour moi et pour clore cette grande parenthèse, il ne doit pas avoir qu’un seul cinéma et il en va de même, pour les livres. Et n’oubliez pas chers spectateurs et lecteurs, le spectateur est roi justement et heureusement!

Revenons au sujet du jour, The last ship. Je n’étais pas emballée à l’idée de regarder cette série mais difficile d’y échapper avec les promos TV et surtout, un programme TV archi nul. Il m’a suffi pourtant d’un seul épisode pour être conquise et attendre avec impatience chaque mardi pour retrouver le Nathan James et son équipage. Why? Parce qu’on ne s’ennuie jamais, oui vraiment. Les quatre premiers épisodes ont filé à une vitesse folle. Les effets spéciaux, le jeu des acteurs sont plutôt bons ( Tex my best!) et le scénario est bien ficelé.

THE LAST SHIP:A MON COMMANDEMENT,NE ZAPPEZ PAS!

Au delà de ça, c’est une série qui peut se regarder tous les jours de la semaine et qu’importe votre état d’esprit. Certes, ce n’est pas du niveau de Homeland ou encore de House of Cards mais les enjeux et l’ambition ne sont pas les mêmes. De plus, je sais pas pour vous mais moi je ne peux pas regarder sept jours sur sept des séries sombres, difficiles. Et, The last ship est exactement le genre de séries qui est légère sans l’être, dramatique sans en faire des tonnes….bref, il y a un juste équilibre de tout et cela fait d’elle une bonne série. Ce qui est rare car en général c’est assez casse gueule mais là ça passe comme une lettre à la post enfin presque.

En effet, le fait que le rythme soit aussi soutenu est aussi un défaut notamment au niveau de la psychologie des personnages. Cette dernière est peu développée à part pour les principaux protagonistes et encore, pas toujours. En effet, certains événements ont un impact émotionnel marquant et important sur l’ensemble du navire. Pourtant, on en parle sur le moment et puis, basta on y revient plus. Dommage car cela aurait donné plus de crédibilité et de charisme au show. Il est évident que le contexte de l’épidémie à l’échelle mondiale empêche toute tergiversation et que les priorités sont certainement ailleurs. L’heure n’est donc évidemment pas aux sentiments vu l’urgence de la situation. De plus, le tout se passe dans un contexte militaire donc forcément les réactions sont militaires mais justement j’aurai préférer voir plus de nuances, plus l’Homme que le militaire ou l’un et l’autre qui s’affronte. Et aussi pourquoi pas, un syndrome post traumatique.

THE LAST SHIP:A MON COMMANDEMENT,NE ZAPPEZ PAS!

Une remise en question de l’armée et plus largement du gouvernement, aurait été également la bienvenue. L’exemple le plus flagrant est l’épisode sur la prison de Guantánamo; c’est pour moi un des épisodes les moins réussis. Vu le scandale qu’elle a engendrée, on ne pouvait pas se permettre une fois encore de dire que les Américains sont les plus gentils et les autres, les méchants. C’est dommage car ça aurait pu être quelque chose de très intéressant et critique si les créateurs avaient voulu sortir des stéréotypes habituels.

On en vient donc au patriotisme que certains qualifieraient de patriotisme à gogo voir de propagande comme la dernière polémique en date avec American Sniper. A mon avis, le gogo est en trop. Pour ma part, je suis toujours admirative des Américains, de leur capacité à aimer leur pays envers et malgré tout. C’est comme ne pas lâcher le groupe finalement et c’est avoir confiance envers et malgré tout. C’est de la fierté, et peut-être aussi de l’orgueil mais on ne verra jamais ça en France quoiqu’on en dise ou que très rarement. Cependant là encore et je me répète certainement, j’aurai aimé une remise en question des militaires envers les politiciens. Il y en a eu mais trop peu néanmoins la saison 2 risque de changer bien des choses.

Comme son nom l’indique, The Last Ship parle d’un bateau: l’USS Nathan James. J’ai aimé voir la vie à bord même si là encore ça aurait pu être davantage approfondie: la vie en huis-clos, la promiscuité, l’égo de chacun, les femmes dans un milieu d’hommes. Mais, elle se reflète autrement et notamment à travers la question de l’identité. Il semble que quelque part chacun renonce à son individualité pour le bien du groupe. Chacune de mes décisions donc a un impact sur le reste de l’équipe. Je dois donc voir le bien du groupe avant ma propre personne.

THE LAST SHIP:A MON COMMANDEMENT,NE ZAPPEZ PAS!

Le contexte en lui-même est tout aussi intéressant d’autant que lors de la diffusion de la série, on était en plein crise Ebola. La ressemblance entre cette dernière et la grippe rouge est d’autant plus frappante et alarmante. On se dit finalement qu’on est à un cheveu de de connaitre une pandémie et c’est terrifiant. Dans la série, l’aspect scientifique est très instructif même si beaucoup de choses nous échappe. On voit l’évolution du virus, son étonnante capacité à muter et à s’adapter, à contaminer certains animaux et d’autres non. Ce que je trouve encore plus incroyable c’est qu’il y a des hommes et des femmes qui sont naturellement immunisés par le virus et d’autres, non. La nature aurait-elle mis en place sa propre sauvegarde de l’espèce humaine?

A travers ce virus, on voit aussi la folie des hommes, et le plus frappadingue d’entre tous: le patient zéro. Mais, il y a aussi des Hommes, des Hommes amoureux du pouvoir un peu comme Big Jim dans Dôme. Des gens eux capables de toujours s’adapter et de tirer profit de n’importe quelle situation. Et là, on peut se demander finalement si tous les virus ne sont pas créés par la main de l’homme. Histoire de mettre en place un chaos mondial afin de redistribuer les cartes, de faire une sélection soi-disant naturelle. Ou plus directement et cruellement, sélectionner les meilleurs d’entre nous.

La saison de The Last Ship finit sur un énorme et terrifiant cliffhanger qui s’est pas sans rappeler un des épisodes les plus sombres de notre histoire. De quoi aussi faire taire pendant un moment les mauvaises langues accusant la série de faire toujours passer les américains pour des héros.

16 SUR 20

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 A l’origine, The Last Ship est un roman écrit en 1988 par William Brinkley.