« Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. «
Il y a quelques mois, plusieurs mois maintenant, un film divisait les spectateurs. Entre « haters » et « adorateurs », Interstellar ne laissait et encore aujourd’hui, ne laisse personne de marbre. Qu’on aime et que l’on n’aime pas la dernière œuvre en date de Christopher Nolan, l’on ne peut nier le travail du cinéaste. A la sortie de l’avant-première ayant eu lieu à Paris à la fin du mois d’octobre, notre rédacteur PaulR disait du film : « Interstellar est donc une leçon de cinéma, mais aussi quelque chose de parfois jamais vu, et que l’on ne verra sans doute plus beaucoup au ciné » (voir critique complète). J’imagine déjà les « haters » dirent en lisant ces quelques lignes, qu’il n’a pas été objectif et que cet avis à chaud n’était pas la meilleure façon de parler de ce film qui est loin d’être parfait. A cette affirmation, quoi de mieux comme réponse qu’un simple : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. En effet, encore aujourd’hui, ces quelques lignes 100% positive sur le film en question, sont toujours d’actualité et reflètent toujours notre avis sur ce long-métrage.
Œuvre à part entière ayant ses qualités et ses défauts, parce qu’il ne faut pas le nier non plus, Interstellar débarque en cette fin de mois de mars 2015 dans les rayons des meilleures boutiques culturelles. Incontournable ou, l’attente était encore une fois trop importante pour être satisfaite ? Et si je vous disais une nouvelle fois, que l’édition Blu-Ray éditée par Warner Bros Video est une merveille. Les « haters gonna hate » j’aurais envie de dire. A sa sortie en salles, Interstellar laissait dubitatif plus d’un spectateur par le biais de son aspect scientifique et sa volonté de réalisme passant à la fois par son aspect visuel et scénaristique. Le but premier de cette édition Blu-Ray est d’offrir aux spectateurs en quête de savoir, d’en découvrir davantage sur la conception du film, mais également sur les aspects scientifiques dont-il dit s’inspirer et utiliser.
Disposant d’un peu plus de trois heures de bonus, c’est tout d’abord avec un documentaire de 50 minutes, que l’on découvre plus en détail les différentes théories scientifiques dont Christopher Nolan et son frère Jonathan Nolan, ce sont inspiré pour l’élaboration du scénario. Intitulé La Science d’Interstellar, ce documentaire extrêmement intéressant, car bien construit et illustrant à l’aide de vidéo explicative en 3D chacun des termes employés, permet de passer au-delà du simple stade de spectateur et d’en apprendre plus sur les différents phénomènes. Aidés par les explications précises et concises de scientifiques, chercheurs et physiciens qui ont aidé les frères Nolan à l’élaboration du scénario, ces derniers savent comment s’adresser aux néophytes afin de ne pas nous prendre de haut et nous enseigner les bases, tel qu’ils ont pu le faire pour l’équipe du film. La gravité, les trous noirs, les trous de ver, la relativité du temps et l’espace-temps d’après Einstein, tout nous est conté et expliqué avec précision dans un but scientifique, mais également cinématographique.
La relativité du temps est un élément primaire au sein du scénario, mais comme l’explique Jonathan Nolan, c’est également un élément très intéressant à utiliser afin de bouleverser les personnages. Comment faire naître l’émotion et l’empathie grâce à cette notion du temps et de l’éloignement. C’est une des questions très intéressantes à laquelle répondent les frères Nolan. Trous de ver, trous noirs, sont-ils réalistes ? Ces raccourcis permettant de voyager encore plus rapidement dans l’espace-temps peuvent-ils exister ? Peuvent-ils supporter un vaisseau spatial ou même un humain sans qu’il ne se referme sur ce dernier et le tuer ? Tout n’est que déduction, mais c’est à cet endroit, qu’intervient la fiction. Certains experts n’hésitent pas à être francs et à dire que le film va très loin. C’est à cet endroit que la fiction prend la place qui lui revient de droit. Le cinéma est une fiction et l’objet cinématographique permet d’utiliser ces théories scientifiques et déductions afin de les amplifier pour créer une histoire et du spectacle. Qu’est-ce qui est réaliste ? Qu’est-ce qui provient directement de la plume des frères Nolan ? Beaucoup de questions auxquelles vous aurez réponses dans ce superbe documentaire.
Sur le disque Blu-Ray dédié uniquement aux bonus, sont également présents pas moins de 14 modules de making of pour une durée dépassant légèrement les deux heures. Même si certains sont plus intéressants que d’autres, je retiendrais notamment les modules « Les Sons Cosmiques d’Interstellar » et « Miniatures dans l’espace » qui sont passionnants, ce long making of nous prouve la bonne volonté de l’éditeur et de l’équipe du film. Cette volonté d’offrir à ceux qui avaient aimé l’expérience au cinéma, de la retrouver chez eux, mais également de découvrir les dessous de la création du long-métrage. Des prémices aux phases de post-production, on découvre l’envers du décor et c’est un vrai régal. Petit récapitulatif de ce qui vous attend :
Dans les coulisses d’Interstellar
- Préparer un voyage interstellaire
- La vie dans la ferme de Cooper
- La Poussière
- Tars et Case
- Les Sons Cosmiques d’Interstellar
- Les Combinaisons Spatiales
- L’Endurance
- Le Tournage en Islande : Planète de Miller et Planète de Mann
- Le Ranger et le Lander
- Miniatures dans l’espace
- La Simulation de l’apesanteur
- Phénomènes Célestes
- A travers le temps et les dimensions
- Dernières Pensées
Caractéristiques Techniques du Blu-Ray :
- Vidéo
1080p Haute Définition 16×9 2.4:1
- Audio :
DTS-HD Master Audio Anglais 5.1 et Français 5.1
Dolby Digital Italien 5.1, Brésilien 5.1 et Espagnol 5.1
- Sous-Titres :
Anglais, Français, Brésilien, Néerlandais, Espagnol et 4 autres pistes…
Pistes Malentendants en Anglais et Français
Quelques images du film, lancement d’une composition de Hans Zimmer, apparition d’un menu sobre, mais élégant avec le logo du film avec une légère animation en guise d’image. À l’image de son menu principal, cette édition Blu-Ray de Interstellar est sobre, élégante, mais pas avare en contenu. Bien optimisé avec des chargements très rapides et presque aucun temps d’attente au lancement du disque, les studios ont fait un beau travail. Je n’en ai pas parlé en détail, mais d’un point de vue visuel comme sonore, c’est du très bon. On pourrait peut être trouvé à chipoter en parlant de la balance sonore qui n’est pas toujours au point, ainsi que du changement de format à cause de la réalisation qui alterne entre 16/9 et Imax qui se fait davantage sentir en Blu-Ray qu’au cinéma, mais ce sont de légers détails comparés au reste. Riche en contenu, avec des bonus de prestige, mais avant tout un documentaire instructif et intéressant, cette édition s’impose comme un must have la simple condition d’être curieux ou d’avoir aimé le film en salles. Sinon c’est peine perdue bien évidemment, même si le Blu-Ray est trouvable au prix de 19.99€ chez certains revendeurs.
À noter, pour les amateurs de Steelbook, la présence d’une édition limitée Fnac Steelbook qui est de très bonne facture. Bien finalisé avec un recto/verso verni et un artwork interne bien choisi dans le but de ne pas surcharger le steelbook, ce dernier est plus qu’à conseiller pour les amateurs.
Interstellar, un blu-ray Warner Bros Video, prix conseillé 19.99€ (amaré) et 24.99€ (steelbook).