Dear White People : Notre critique

dear white people, Justin Siemen, racisme, noir, blanc, universté, américain, USA, Affiche, film, 2015

SYNOPSIS

“La vie de quatre étudiants noirs dans l‘une des plus prestigieuses facultés américaines, où une soirée à la fois populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique. Dear White People est une comédie satirique sur comment être noir dans un monde de blancs.”
(Source : Allociné)

LE FILM

Réalisation : Justin Simien
Scénario : Justin Simien
Casting : Tyler James Williams, Tessa Thompson, Kyle Gallner, Teyonah Parris, Brandon P Bell

Sortie française : 25 mars 2015

CRITIQUE

Le sujet est classique : le racisme entre noirs et blancs. Il s’agit d’autant plus d’une thématique très présente encore et surtout dans la culture américaine selon nous où la couleur de peau ou même la “race” est encore demandée dans des papiers d’importance.

Mais la question n’est pas sur comment cette notion de race est traitée aux États-Unis, mais plutôt comment celle-ci est est présentée dans “Dear White People”. Le film tombe-t-il dans les clichés du blanc raciste du noir et du noir qui méprise le blanc, ou s’agit-il d’un film plus étudié et réfléchi sur le sujet ?

dear white people, Justin Siemen, racisme, noir, blanc, universté, américain, USA, Affiche, film, 2015

La réponse à cela est nuancée selon nous car le film ne bannit pas un certains nombre de clichés, mais relève tout de même certains propos intéressants sur le racisme.

Un certain point nous a marqué dans les propos de Sam concernant ce qu’est le racisme. Doit-on parler de racisme uniquement dans les cas de discrimination des noirs et métissés par les blancs ou également dans le sens inverse ? Probablement, que selon les cultures, ceci ne se perçoit pas de la même manière. Mais suite à ce que Sam dit à son “dean” on la découvre elle même “raciste” des blancs.

On ressent l’envie du film de nuancer ce propos qui met les noirs dans un camps et les blancs dans un autre. Effectivement, on note des moments dans le scénario où les deux sont mis dans le même paquet. C’est le cas avec Lionel lorsqu’il est exclu avec Kurt de la maison Armstrong Parker, ou encore lorsque Coco rejoint le groupe de Kurt pour la soirée qui fait scandale.

dear white people, Justin Siemen, racisme, noir, blanc, universté, américain, USA, Affiche, film, 2015

Malheureusement, Dear White People n’appuie pas assez sur cette nuance ce qui rend le film moins bon selon nous car il se dirige vers des caractérisations typique du sujet du racisme. On retrouve cela rien qu’avec les personnages. Ceux-ci sont généralement bon mais, malheureusement caricatural. Une personne noire avec un fort caractère qui mène une bataille contre les blancs, un blanc qui veut être “supérieur” aux noirs, des noirs qui veulent être “comme des blancs”, etc… Mais sûrement s’agit-il de quelque chose qui se remarque encore dans les sociétés d’aujourd’hui, donc est-ce vraiment faute à la réalisation ?

Il s’agit d’une thématique complexe à traiter bien évidemment, mais le combat affiché dans le film manque un peu de subtilité ou est-ce une culture d’une certaine manière trop différente de la nôtre (Nous nous sommes fait la remarque qu’en France la couleur de peau n’est pas la première origine de propos raciste, il s’agit davantage une distinction culturelle.) ?

dear white people, Justin Siemen, racisme, noir, blanc, universté, américain, USA, Affiche, film, 2015

Malgré donc quelques moments que nous avons trouvé trop exagérés, c’est un film qui nous aura plu. Nous avons bien aimé le cadre universitaire qui nous fait découvrir un autre modèle d’études et le système des maisons universitaire américaine qui est d’ailleurs au centre du film. Le film souffre de quelques longueurs. En effet, avec une durée de quasimement 2h, le film essaie de faire rentrer un maximum de chose et certains passages s’avèrent être un peu ennuyeux ou non-nécessaires.

En ce qui concerne la réalisation, le début nous a un peu rappelé l’esthétique Wes Anderson avec la présentation des maisons et le lettrage des cartons, mais celle-ci se perd rapidement après l’introduction où l’on revient à quelque chose de plus classique mais qui fonctionne tout aussi bien.

Vous l’aurez compris ce n’est pas le film parfait, mais c’est un film qui aura su relever certains éléments concernant le racisme et qui nous aura fait réfléchir. Donc s’il vous tente, allez-y et on serait ravi d’avoir votre avis sur le sujet.

BANDE ANNONCE

Share