SYNOPSIS
« Les membres d’un commando de la CIA sont envoyés à Prague avec pour mission d’appréhender, lors d’une réception dans l’ambassade américaine, un espion ennemi qui s’apprête à dérober une disquette contenant la liste secrète des agents en Europe centrale. Seulement ils ignorent que la CIA, persuadée que le commando est infiltré par une taupe, a envoyé une seconde équipe sur place… »
(Source : Allociné)
LE FILM
Réalisateur : Brian DePalma
Scénario : David Koepp et Robert Towne
Casting : Tom Cruise, Jon Voight, Emmanuelle Béart, Henry Czerny, Jean Reno, Ving Rhames, Kristin Scott Thomas, Vanessa Redgrae
Sortie française : 23 octobre 1996
CRITIQUE
Premier opus de la franchise “Mission Impossible” sorti en 1996, ce film a posé les bases de ce qui deviendra, dans le futur, des films d’actions divertissants pour toute la famille. Pourtant, à le revoir, on est bien loin du résultat final des autres films de la franchise. En quoi ce film diffère-t-il des autres de la saga Mission Impossible ?
A travers son scénario et la mise en scène, ce premier Mission Impossible s’avère être beaucoup plus sombre et compliqué au niveau de son intrigue que les autres films de la franchise. Une différence qui reste toujours aussi appréciable presque 20 ans après sa sortie et qui fait de Mission Impossible un très bon film d’espion.
On suit donc Ethan Hunt dans sa quête pour rétablir la vérité vis-à-vis des accusations à tort de son organisation, l’accusant d’être une taupe. La première partie introduit intelligemment le monde de l’espionnage à travers une opération délicate que l’équipe doit effectuer. On s’aperçoit du travail d’équipe, de l’entraide et de la pression avant que tout bascule…
Ethan Hunt décide donc de s’allier à un vilain qui n’en a pas vraiment la tête (Max jouée par Vanessa Redgrave) et de former une équipe composée d’agents dé-listés par l’organisation afin d’organiser le vol du siècle : une vraie mission impossible. Ce vol est bien évidemment la partie du film la plus réussie. Un joyau de tension qui s’étale sur plus d’une quinzaine de minutes et créant ainsi une scène culte : Tom Cruise, pendu à un fil, dans une salle pleine de sécurité alors qu’il tente de voler des informations. Une tension qui est mise en exergue par le silence de la scène.
La dernière partie du film se passant dans un TGV (cocorico) est aussi une des fondations de la saga à travers l’énormité et l’action de la scène. On a clairement du mal à croire qu’un hélicoptère puisse traverser le tunnel sous la Manche et on a encore plus de mal à y croire vu la longueur de cette scène et la facilité du pilote à continuer comme si de rien n’était. Il n’empêche que la scène est remplie d’actions, de cascades et que ça marche.
On reproche souvent au film son intrigue assez compliquée, remplie de trahisons, mensonges, etc. Pourtant, d’une part, nous n’avons pas trouvé le film compliqué et d’autre part, sachant que nous sommes face à un film d’espionnage, on peut s’attendre à ce que ce monde ne soit pas tout rose. On a d’ailleurs sûrement énormément apprécié ce film grâce à son histoire.
Le ton du film est clairement différent des autres films de la saga, sûrement dû à son réalisateur Brian De Palma qui est connu pour des films comme “Scarface” ou “Phantom of the Paradise”, très adultes, très sombres. Une ambiance qu’il retranscrit avec merveille dans ce premier Mission Impossible.
Presque 20 ans après sa sortie, Mission Impossible est toujours un thriller d’espionnage très intéressant car il se différencie énormément de ses suites, et pourtant, il en impose aussi les bases. Une réelle réussite en tout cas.
Notre critique du second Mission Impossible