Eh bien je me le demande ! Pourquoi je n’ai pas suivi mon instinct, à savoir, ne pas aller voir le film ?! Il y avait des indices pourtant, non, il a fallu que j’en fasse qu’à ma tête !
Pourquoi j’ai pas mangé mon père est un film d’animation réalisé et co-scénarisé par Jamel Debbouze, adapté du livre du même nom de Roy Lewis.
Je vais essayer de ne pas m’étendre, en même temps, s’étendre sur pas grand chose, ça va être rapide. Film d’animation, Jamel aux commandes, on était en droit de s’attendre à passer un bon moment ou du moins, l’espérer. Eh bien c’est raté. Si le graphisme est très travaillé pour une production française en motion capture, le soin est apporté aux détails et à la texturisation, là où Pourquoi j’ai pas mangé mon père se plante complètement, c’est sur le scénario et les dialogues. C’est triste quand même. L’humour de Jamel, on peut l’aimer, mais sur 1h35 non stop, c’est très fatigant.
Le comique de situation est sans cesse répéter, dans des temps d’intervalle très courts, voire enchaînés, étirant le gag qui n’est pas forcément de très bon goût dès le début jusqu’à la limite de la cassure, forçant l’humour, et par conséquent, le rire/sourire sur une base qui ne s’y prête. C’est lourd, très très lourd, comme un repas de Noël trop riche difficile à digérer. En gros, pour vous la faire simple, le film vous pousse à rire alors que ce n’est pas drôle. Hormis des situations d’une lourdeur dépassant l’entendement, il y a également des dialogues à la Jamel, mélangeant verlan, création de mots et français approximatif, et clou du spectacle, vous aurez le droit non pas à un, mais à deux Louis De Funès, en version simien bien sûr, apportant la gêne qui manquait clairement au film. Jamel a voulu lui rendre hommage… Euh oui, enfin ressuscité De Funès dans la peau d’un singe numérique qui en fait des caisses, je ne suis pas sûre que ça soit lui rende hommage, mais pourquoi pas.
Je récapitule : l’humour est affligeant, absolument pas subtil, référencé avec les pieds. Les dialogues seront incompréhensibles pour les plus jeunes, voire leur langage régressera. Louis De Funès va se retourner dans sa tombe. Il n’y a que les graphismes qui sont sympas. Je vous aurais prévenus.
Sortie en salles le 8 avril.