Mardi 28 avril à 20h, soirée spéciale Oshima à l’Institut Lumière, En présence de Charles Tesson, délégué général de la Semaine de la critique et spécialiste du cinéma japon.
Le film sera présenté et suivi d’une analyse et d’une discussion avec le public
Toutes les informations pratiques sur www.institut-lumiere.org
Le Petit garçon
Titre original : Shonen
de Nagisa Oshima
Japon , 1969, 1h37, couleur
Date de reprise en version restaurée le 16 mars 2015
Synopsis
Un jeune garçon d’une dizaine d’années parcourt le Japon avec son père, sa belle-mère et son demi-frère. Le père, invalide de guerre, a mis au point un système d’escroquerie permettant à la famille de subvenir à ses besoins : la belle-mère se jette sous les roues des voitures afin d’extorquer de l’argent aux conducteurs. D’abord témoin des accidents, le petit garçon devient bientôt le principal acteur de ces arnaques mortelles..
Basé sur un fait divers réel, Le Petit Garçon est un conte cruel et éblouissant sur une enfance bafouée. Nagisa Oshima aborde une nouvelle fois ses thèmes clés : la criminalité et la famille traditionnelle japonaise. Un film bouleversant sur l’enfance tragique d’un petit garçon..
© OSHIMA PRODUCTIONS. Tous droits réservés.
A propos du film
Passionné par la jeunesse et le crime, Nagisa Oshima décide de réaliser le film en 1966, après avoir lu un article sur la criminalité familiale. Cependant, il devra attendre deux ans avant qu’une production accepte de financer son film, en 1968.
Dès son premier long-métrage, Une ville d’amour et d’espoir (1959), Nagisa Oshima s’est intéressé à la frange de la société japonaise, à ses marginaux et à ses exclus. Ses films marquent en cela une véritable rupture avec le cinéma nippon de l’époque – aux sujets et aux personnages plus « traditionnels » – dominé par les maîtres Yasujiro Ozu et Akira Kurosawa. Le Petit Garçon n’échappe pas à la règle, puisqu’Oshima s’attache une fois encore à l’étude de laissés-pour-compte en racontant l’histoire vraie de cette famille dysfonctionnelle dont l’existence au sein de la société ne se manifeste qu’à travers le crime.
« J’aurais dû être capable d’élaborer une histoire de ce genre par la seule force de mon imagination, mais les faits entraînent toujours les situations beaucoup plus loin qu’on ne saurait le concevoir. » Nagisa Oshima
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Nagisa Oshima
Né à Kyoto en 1932, Nagisa Oshima représente la figure de proue de la nouvelle vague japonaise et le partisan d’une notion exacerbée du cinéma d’auteur. Après des études de droit politique à l’Université de Kyoto, il entre en 1954 à la Shochiku en tant qu’assistant-réalisateur, notamment avec Yoshitaro Nomura, Masaki Kobayashi, et Hideo Oba. Le studio Shochiku lui permet de tourner ses premiers films, Une ville d’amour et d’espoir (1959), Contes cruels de la jeunesse (1960) et L’Enterrement du soleil (1960), films au sujet neuf et au style énergique qui le désignent comme l’un des chefs de file de la « nouvelle vague japonaise ».